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  2023-03-12
 

Un moyen pour arriver à une fin

par Xia Yuanyuan  ·   2023-03-12
Mots-clés: piège de la dette ; ICR ; Deux sessions

Les prêts chinois contribuent au développement de l’Afrique, et les accusations de « piège de la dette » sont infondées.  

 

Ambassadeur de Tanzanie en Chine, Mbelwa Kairuki. (COURTOISIE) 

 

Cette année marque le 10e anniversaire de la proposition de l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR), dont l’Afrique est un acteur important. Cinquante-deux pays africains ainsi que la Commission de l’Union africaine ont signé des accords de coopération dans le cadre de l’initiative. Au cours de la dernière décennie, de nombreux projets ont été lancés dans ces pays africains, donnant des résultats fructueux. Cependant, les médias occidentaux ont accusé l’ICR de constituer un « piège de la dette » en Afrique. 

 

Durant les Deux sessions, CHINAFRIQUE a organisé un dialogue avec des ambassadeurs africains en Chine pour recueillir leurs commentaires sur l’importance de l’ICR pour le développement indépendant des pays africains, ainsi que leur avis sur les critiques à l’égard de l’initiative et les allégations de « piège de la dette » en Afrique. 

  

Ouvert et volontaire par nature  

 

Depuis cinq ans que la Tanzanie a rejoint l’ICR, de nombreux projets ont été lancés, tels que le pont Nyerere, le terminal III de l’Aéroport international Julius Nyerere, la Centrale électrique au gaz naturel de Mtwara et le projet de construction de lignes de transmission. Selon Mbelwa Kairuki, ambassadeur de Tanzanie en Chine, les échanges commerciaux entre la Tanzanie et la Chine dépassent désormais les 8 milliards de dollars. 

 

« Je tiens à souligner que les accords conclus dans le cadre l’ICR sont signés volontairement, sur la base d’une consultation mutuelle. Personne n’est obligé de rejoindre l’initiative », a déclaré M. Kairuki à CHINAFRIQUE. Il considère que répandre des allégations selon lesquelles la Chine crée des « pièges de la dette » en Afrique revient en réalité à sous-entendre que ses gouvernements ne sont pas responsables de leurs décisions, ou à supposer que les pays africains signent aveuglément des accords de prêt sans en comprendre le contenu. L’interviewé a également souligné que les gouvernements africains empruntent à la Chine ou aux organisations internationales pour le développement économique de leur pays.  

 

L’ambassadeur du Rwanda en Chine, James Kimonyo, partage le même avis : « C’est une affirmation très ridicule, car qu’entend-on par “piège de la dette” ? Un piège est supposé être quelque chose de caché dont vous n’êtes pas conscient. Mais, du moins de ce que j’observe, les projets mis en œuvre au Rwanda dans le cadre de cette initiative sont négociés entre les gouvernements du Rwanda et de la Chine ». Il ajoute que la Chine ne prête pas sans analyse et enquête en profondeur avant d’accorder des prêts pour la construction de projets qui ont des avantages économiques et sociaux. 

 

Selon l’ambassadeur Kairuki, les allégations de « piège de la dette » sont de la propagande propagée par des personnes envieuses des relations entre la Chine et l’Afrique. « La Chine n’est pas le premier prêteur sur le continent africain. Il existe des institutions financières bien connues qui détiennent une grande partie de la dette des pays africains », a-t-il partagé. 

 

Selon des rapports pertinents de la Banque mondiale, les institutions financières multilatérales et les créanciers commerciaux détiennent près des trois quarts de la dette extérieure totale de l’Afrique, prenant une part importante de la dette africaine. Une analyse de Debt Justice sur les données de la Banque mondiale publiée en juillet 2022 montre que les prêteurs publics et privés chinois représentaient 12 % de la dette extérieure de 696 milliards de dollars du continent en 2020, tandis que 35 % étaient dus à d’autres créanciers privés occidentaux. Le taux d’intérêt moyen sur les paiements de la dette due à la Chine en 2021 était de 2,7 %, contre 5 % sur la dette privée non chinoise.  

 

« Mais personne ne parle d’eux. Nous entendons seulement que les prêts de la Chine à l’Afrique posent problème. Honnêtement, les prêts chinois ont été très bénéfiques et ont transformé l’Afrique », a soutenu M. Kairuki. 

  

Ambassadeur du Gabon en Chine, Baudelaire Ndong Ella. (COURTOISIE)  

  

À chacun sa part du gâteau  

 

L’ambassadeur du Gabon en Chine, Baudelaire Ndong Ella, estime que chaque médaille a son revers. Toutes les dettes ne sont pas nécessairement mauvaises. « Lorsque vous êtes indépendant financièrement, une dette peut apparaître comme un piège, mais en cas de besoin, la dette devient une opportunité de développement », affirme-t-il. Il considère que la relation d’endettement entre les pays est un comportement économique normal. Pour les pays en développement, si le manque de fonds entrave leur développement, la dette peut être un moyen efficace d’alléger la pression financière et de promouvoir la croissance économique. 

 

« Les projets dans le cadre de l’ICR ne diffèrent pas des autres coopérations bilatérales, ils sont élaborés, étudiés et approuvés par les deux parties », a exposé M. Ndong Ella avant d’ajouter : « Pour moi, une dette qui favorise la construction d’infrastructures nationales, qui crée des emplois et qui profite à la population est certainement une bonne dette. » 

 

Selon l’ambassadeur, l’ICR est une excellente initiative qui répond au déficit infrastructurel, un problème dans son pays et dans la plupart des pays du monde. Dans le cadre de cette initiative, la Chine a financé la construction de trois centres de formation professionnelle pour faciliter la mise en place d’un bon système d’enseignement et de formation professionnels. En outre, le gouvernement chinois a construit la route Port-Gentil-Omboué, reliant Port-Gentil au principal réseau routier du pays. 

 

« Nous pouvons constater que la construction de l’ICR concerne principalement les infrastructures et la production. Ces projets ont apporté des investissements efficaces aux pays participants, favorisant ainsi la croissance économique locale et l’amélioration des moyens de subsistance de la population », a-t-il fait valoir. 

  

Ambassadeur du Rwanda en Chine, James Kimonyo. (COURTOISIE)  

  

Améliorer la capacité de développement  

 

En 2019, la Chine a lancé un cadre de viabilité de la dette pour les pays participants de l’ICR afin de garantir la durabilité de la dette. Ce cadre permet d’optimiser le système politique de prévention et de contrôle des risques, ainsi que d’améliorer la qualité et l’efficacité des investissements. 

 

En avril 2020, le G20 a adopté l’Initiative de suspension du service de la dette (DSSI). La Chine a pleinement mis en œuvre cette initiative en signant des accords ou en atteignant un consensus sur la suspension de la dette avec 19 pays, conformément aux décisions du groupe. Le total des paiements du service de la dette suspendus par la Chine est le plus important parmi les membres du G20. De plus, les institutions financières chinoises non officielles ont également pris des mesures comparables de suspension du service de la dette, conformément aux dispositions de la DSSI, ce qui est rare parmi les pays membres. 

 

M. Kimonyo a souligné que le problème de la dette en Afrique est avant tout une question de développement. Selon lui, la solution à ce problème consiste à renforcer la capacité de développement indépendant et durable du continent. « Les pays africains doivent veiller à ce que les fonds soient utilisés pour promouvoir leur propre développement », a-t-il expliqué. 

 

La Chine contribue à résoudre les problèmes de développement les plus urgents en Afrique en aidant les pays africains à promouvoir leurs produits lors d’événements tels que l’Exposition internationale d’importation de Chine et l’Exposition économique et commerciale sino-africaine. Elle a également établi un canal vert pour faciliter l’exportation des produits agricoles africains vers la Chine et étendu les avantages fiscaux aux produits des pays les moins avancés ayant des relations diplomatiques avec la Chine. Dans le but d’accroître les importations de produits africains, la Chine vise à porter leur volume à 300 milliards de dollars entre 2022 et 2024. Les statistiques montrent que la Chine est depuis 2009 le premier partenaire commercial de l’Afrique, une position qu’elle a maintenue pendant 13 années consécutives jusqu’en 2021. En 2022, le volume des échanges bilatéraux a atteint 282 milliards de dollars, d’après les chiffres de l’Administration générale des douanes. 

 

Par ailleurs, consciente du manque de technologie et de talents qui entrave le développement de l’Afrique, la Chine soutient le renforcement des capacités du continent. Elle mène ainsi une coopération avec les pays africains pour développer les ressources humaines, en envoyant des experts et de jeunes volontaires pour former les talents en Afrique. 

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