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  2023-07-17
 

Les grands esprits se rencontrent

VOL. 15 JUILLET 2023 par Hu Fan  ·   2023-07-17
Mots-clés: Forum Chine-Afrique des Think Tanks

Un forum de groupes de réflexion met en avant des idées pour renforcer davantage l’amitié sino-africaine.

La cérémonie d’ouverture de la 12e Réunion du Forum Chine-Afrique des Think Tanks se tient à Jinhua (Zhejiang), le 30 mai. (COURTOISIE) 

 

La 12e Réunion du Forum Chine-Afrique des Think Tanks (CATTF), qui s’est déroulée à Jinhua, dans la province du Zhejiang, en Chine orientale, les 30 et 31 mai, a réuni plus de 400 participants. Ce rassemblement a vu la participation de leaders et d’universitaires venus de Chine et d’Afrique. 

 

Le ministre gambien de l’Enseignement supérieur, Pierre Gomez, s’est distingué lors d’un événement où il a discuté des récentes transformations du système éducatif de son pays. Ayant participé à un séminaire sur la gestion de l’enseignement supérieur à l’Université normale du Zhejiang en Chine, il a proposé de renforcer la coopération dans ce domaine et s’est intéressé à l’expérience chinoise en formation des décideurs politiques et des administrateurs. 

 

L’éducation a été l’un des nombreux sujets abordés lors de ce forum. Fondé en 2011 par l’Université normale du Zhejiang, le forum s’est imposé comme une plateforme d’échange majeure dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-africaine, favorisant les interactions entre les institutions universitaires et les groupes de réflexion tant chinois qu’africains. 

 

Revitaliser l’amitié 


Le forum, portant sur le thème « Centenaire de l’histoire et du renouveau de la coopération sino-africaine », a mis l’accent sur la rétrospection de l’histoire de l’amitié entre la Chine et l’Afrique.  

 

« La Chine a entamé le commerce avec l’Afrique du Nord-Est avant même l’ère chrétienne », a fait valoir Kgalema Petrus Motlanthe, ancien Président de l’Afrique du Sud, lors d’une intervention vidéo, citant un ouvrage intitulé Chine-Afrique et transformation économique, édité par Arkebe Oqubay et Justin Yifu Lin.  

 

Il a souligné qu’il existe de nombreux domaines dans lesquels la Chine et l’Afrique peuvent s’inspirer mutuellement. Il estime que la trajectoire de développement économique de la Chine a fourni des expériences précieuses dont l’Afrique peut tirer des leçons. « Lorsque la République populaire de Chine a été fondée en 1949, même l’Afrique du Sud et l’Égypte avaient une économie plus forte que celle de la Chine. Cependant, dans les années 1990, la Chine avait déjà établi d’énormes avantages politiques et économiques », a-t-il ajouté. 

 

Il a fait l’éloge de l’initiative « la Ceinture et la Route », la considérant comme un programme exemplaire pour le développement autonome de l’Afrique, capable d’améliorer la capacité du continent, de réduire la prévalence de la pauvreté et de renforcer la coopération sino-africaine. 

 

Charles Onunaiju, directeur du Centre d’études chinoises du Nigeria, attribue les progrès des relations sino-africaines au soutien continu des dirigeants chinois, de Zhou Enlai à Xi Jinping. Selon lui, les relations politiques cordiales ont jeté des bases solides pour la coopération sino-africaine. « Le Président Xi a lancé un partenariat stratégique et coopératif global Chine-Afrique, ouvrant la voie à une coopération illimitée et à notre développement mutuel », a-t-il déclaré. 

 

Le forum a également salué les réussites de la coopération sino-africaine au niveau local, particulièrement à Jinhua. En 2022, les exportations de Jinhua vers l’Afrique ont atteint 87,94 milliards de yuans (12,37 milliards de dollars), soit plus de 8 % du total national pour la huitième année consécutive, a annoncé Xing Zhihong, maire de Jinhua. La ville compte plus de 5 000 hommes d’affaires africains et plus de 700 entreprises et agences commerciales à capitaux africains. L’Institut d’études africaines de l’Université normale du Zhejiang, basé à Jinhua, a formé plus de 4 000 talents africains et le partenariat de Jinhua Polytechnic avec le Rwanda a formé plus de 5 000 résidents locaux. 

 

La 12e Réunion du Forum Chine-Afrique des Think Tanks rassemble de nombreux participants venus assister à cet événement significatif. (COURTOISIE) 

 

Vers des solutions 


Alors que les experts présents aux forums ont salué les progrès significatifs de la coopération sino-africaine ces dernières années, ils ont également reconnu qu’il existe des domaines où davantage pourrait être accompli et ont proposé leurs propres solutions. 

 

Wang Wen, doyen exécutif de l’Institut Chongyang pour les études financières de l’Université Renmin de Chine, a souligné les défis communs à relever par la Chine et l’Afrique, tels que l’hégémonie, la pauvreté, la pollution, la corruption, la gestion des crises et le désordre social. Il a plaidé pour une meilleure compréhension, confiance et soutien mutuels entre les deux parties, afin de renforcer leurs liens pour un bénéfice mutuel. De plus, il a souligné l’importance de la tolérance envers les faiblesses de l’autre lors de conflits. « Ces frictions sont des incidents isolés dans la coopération sino-africaine globale. Les leaders d’opinion des deux côtés devraient orienter le partenariat vers des objectifs plus larges », a-t-il déclaré. 

 

M. Motlanthe a souligné le défi de la réduction de la pauvreté en Afrique, notant que certains pays, comme la Chine, ont réussi tandis que d’autres, dont des pays africains, luttent encore contre la pauvreté. Il a appelé à renforcer la coopération entre la Chine et l’Afrique dans ce domaine, citant la Chine comme un exemple de progrès pour améliorer la vie de son peuple. 

 

La question de la dette africaine, y compris le supposé « piège de la dette », a également été débattue lors du forum. Ehizuelen Michael Mitchell Omoruyi, directeur exécutif du Centre d’études nigérianes relevant de l’Institut d’études africaines de l’Université normale du Zhejiang, estime qu’au lieu de se concentrer sur le « piège de la dette », il faut porter attention à d’autres pièges en Afrique. « Nous devrions nous concentrer sur le piège de la pauvreté, le piège du sous-développement et le piège du manque d’infrastructures. Ce sont ces pièges que la Chine tente de résoudre », a-t-il exposé, ajoutant que, loin de « piéger l’Afrique avec une dette », la Chine a introduit des solutions innovantes pour résoudre le problème de la dette, comme l’approche construction - exploitation - transfert et le partenariat public-privé dans des projets d’infrastructure conjoints. 

 

Le forum a souligné l’importance de l’industrialisation en Afrique. Gerald Mbanda, chercheur rwandais et éditeur de China-Africa Review, a évoqué le déséquilibre dans la chaîne industrielle du café entre les pays africains et européens. Il a affirmé que le soutien de la Chine à l’industrialisation peut aider l’Afrique à surmonter ces désavantages et à améliorer la qualité de vie des Africains. Il a également souligné l’erreur de considérer l’Afrique uniquement comme une source de matières premières, et a proposé de produire localement afin d’ajouter de la valeur à ces matières premières. 

 

Parmi les autres sujets abordés lors du forum figuraient l’intégration de l’Afrique, l’environnement des affaires, l’investissement, l’économie numérique, les échanges entre partis politiques et le rôle des médias. Les participants ont qualifié la réunion de fructueuse et inspirante. En synthétisant l’un des sous-forums, M. Omoruyi a fait part que les mots prononcés par les experts venaient du cœur et que les idées partagées étaient inspirantes. « Ils me font croire que la Chine et l’Afrique ne sont pas impuissantes. Unissons nos forces et renforçons le partenariat », a-t-il conclu. 

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