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  2023-08-15
 

Une amie venue de loin

VOL. 15 AOÛT 2023 par Li Xiaoyu  ·   2023-08-15
Mots-clés: BRICS ; Russie

Promouvoir une Chine authentique aux yeux du monde : le périple d’une jeune journaliste russe. 

Alexandra Pozhidaeva fait l’expérience de la diffusion en direct pour vendre des spécialités locales, dans un village de la ville de Hotan, au Xinjiang, en Chine, le 2 octobre 2021. (COURTOISIE) 

  

« Voir, c’est croire », telle est la devise qui anime Alexandra Pozhidaeva, une journaliste russe âgée de 23 ans, récemment diplômée de l’École de journalisme et de communication de l’Université de Pékin. Ce principe fondamental, elle l’a emprunté au Président chinois Xi Jinping. En 2021, alors qu’elle suivait encore son cursus de master, elle a pris l’initiative d’écrire à M. Xi, juste avant le centenaire du Parti communiste chinois (PCC), pour lui offrir ses meilleurs vœux. Elle était accompagnée de 44 autres étudiants internationaux. 

 

En réponse, le Président Xi, dans une lettre touchante, l’a vivement encouragée à découvrir la véritable Chine, en parcourant les diverses régions de ce pays immense. Il l’a également incitée à partager sa perception avec la communauté internationale, dans l’espoir qu’elle contribue positivement à renforcer les liens entre les peuples. Inspirée par cet appel, la jeune Russe a décidé de passer à l’action pour répondre à l’invitation du Président Xi. 

  

Découvrir le vrai Xinjiang face à la désinformation 


En octobre de la même année, Alexandra s’est rendue au Xinjiang avec ses camarades de classe dans le cadre d’un voyage de recherche organisé par son université. Pendant six jours, ils ont visité quatre villes, dont Urumqi et Kashgar. Les réalités qu’elle a pu observer sur place ont profondément modifié sa compréhension de cette région. « Ce que j’ai vu, c’est un Xinjiang inclusif, ouvert et développé. J’ai été particulièrement émue par les images d’harmonie ethnique dans l’ancienne ville de Kashgar et par les jeux insouciants des enfants », partage-t-elle avec CHINAFRIQUE. « On pouvait aussi trouver des écoles et des hôpitaux modernes dans les villages reculés. C’était vraiment impressionnant. » 

 

À Shihezi, elle a constaté une forte mécanisation dans la récolte du coton. À Hotan, elle a même eu l’occasion d’expérimenter la diffusion en direct pour promouvoir et vendre des produits locaux. L’adoption de cette technologie innovante a permis aux habitants du village de se doter d’une source de revenu stable. 

 

Comme de coutume, Alexandra a rapidement partagé son expérience sur Twitter, publiant des photos et des vidéos de la cuisine locale, des danses traditionnelles et des conditions de vie. Ces récits de voyage ont tout de suite attiré l’attention des internautes. Mais contre toute attente, le géant des réseaux sociaux a suspendu son compte une semaine plus tard, l’accusant d’avoir diffusé de fausses nouvelles sur le Xinjiang. Après plusieurs plaintes restées sans réponse, elle a créé un autre compte, qui a lui aussi été bloqué de manière permanente. « C’est peut-être ce que l’Occident appelle la “liberté d’expression” », ironise Alexandra, profondément déçue par cette situation. 

  

Alexandra Pozhidaeva rencontre le célèbre écrivain de sciencefiction Liu Cixin, à Yangquan, au Shanxi, en Chine, le 20 juin. (COURTOISIE) 

  

Donner une voix à la Chine 


Après avoir obtenu son master en juillet dernier, suite à deux ans d’études à l’Université de Pékin, Alexandra a rejoint le Centre Europe-Asie du Groupe de communication internationale de Chine (CICG), en qualité de présentatrice et journaliste. Avant même d’entamer ses études en Chine, elle s’était déjà familiarisée avec l’un des périodiques du groupe, La Chine, distribué à Moscou en Russie. Elle s’est donc réjouie de trouver une plateforme lui permettant d’utiliser ses compétences en journalisme et en communication pour présenter la Chine au reste du monde. 

 

Cette ambition a été davantage enflammée lorsqu’elle a reçu, un mois plus tard, une autre réponse épistolaire du Président Xi à l’occasion du 70e anniversaire de la fondation de la Maison d’édition en langues étrangères du CICG. Dans sa correspondance, M. Xi a encouragé les experts étrangers du groupe à contribuer à la mission de raconter les histoires de la Chine, afin de permettre au monde de mieux comprendre la trajectoire de développement suivie par le pays. 

 

Avec ses collègues, elle a lancé une émission de vidéo courte qui porte son nom, dans laquelle elle amène le public russe à découvrir les multiples aspects de la société chinoise. Elle a couvert plusieurs événements majeurs, tels que les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing 2022, la Foire internationale du commerce des services de Chine 2022 et les Deux sessions de cette année. 

 

Elle a notamment été marquée par les entretiens avec certains délégués au XXe Congrès national du PCC. Ces rencontres lui ont permis de mieux comprendre différents métiers, comme celui de conducteur de train, de chauffeur de bus, de pompier et, surtout, le rôle du secrétaire du Comité du PCC au niveau local, une fonction qui n’a pas d’équivalent en Russie. « J’aimerais voir un poste similaire dans mon pays, dédié au service du peuple de tout cœur », confie Alexandra à CHINAFRIQUE. 

 

 

Alexandra Pozhidaeva interviewe le chef de la gare de Beijing Chaoyang, à Beijing, le 12 janvier. (COURTOISIE) 

  

Une passerelle culturelle 


En mars 2013, au cours de sa première visite d’État après son élection, le Président Xi a avancé pour la première fois l’idée de construire une communauté de destin pour l’humanité, à l’Institut des relations internationales de Moscou, en Russie. Cette vision d’un monde interconnecté a profondément marqué Alexandra. Un an plus tard, alors qu’elle était en première au lycée, elle s’est inscrite à des cours du soir à l’Institut Confucius de l’Université d’État de Novossibirsk pour apprendre le chinois. Une expérience d’été à Dalian (Liaoning), organisée par l’institut, a confirmé son désir d’étudier en Chine. En 2016, grâce à une bourse obtenue en tant que lauréate du concours « Passerelle vers le chinois », Alexandra a commencé ses études de licence en langue et littérature chinoises à l’Université du Sud-Est, à Nanjing (Jiangsu). 

 

Au début, elle craignait les obstacles linguistiques et culturels, mais elle a rapidement découvert de nombreuses similitudes entre les caractères russes et chinois. « Comme le dit Confucius, c’est un immense plaisir d’avoir les amis venus de loin et de les accueillir chez soi. Cette philosophie reflète l’hospitalité du peuple chinois. » 

 

Alexandra passe volontiers son temps libre à lire des chefs-d’œuvre de la littérature classique, tels que Le Rêve dans le pavillon rouge ou Le Roman des Trois Royaumes. Pour elle, c’est un moyen efficace pour mieux appréhender la civilisation chinoise, riche de cinq millénaires. La jeune Russe se passionne aussi pour la cuisine chinoise et en a une bonne connaissance. « La Chine est un grand pays doté d’un vaste territoire et de ressources abondantes, ce qui permet aux amateurs de voyage de découvrir sa riche culture qui se cache derrière ses nombreuses spécialités. » 

 

Face à la popularité croissante de la culture chinoise en Russie, en particulier parmi les jeunes générations, de plus en plus d’élèves russes apprennent le chinois dès l’école primaire. En 2019, la Russie a pour la première fois intégré des épreuves de chinois dans son examen unifié national, l’examen d’entrée à l’université. 

 

Dans cette perspective, Alexandra aspire à jouer un rôle plus important dans le renforcement de la compréhension mutuelle entre les peuples. « Je suis persuadée que mon développement individuel peut être bien intégré à la croissance de la Chine et aux échanges culturels entre nos deux nations. » 

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