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  2024-09-02
 

Accélérer l'industrialisation

VOL.16 / SEPTEMBRE 2024  ·   2024-09-02
Mots-clés: FCSA

La Chine joue un rôle crucial en tant que partenaire stratégique dans le développement industriel de lAfrique. 

Des employés supervisent à distance les opérations de production d'équipements miniers souterrains depuis le Centre de contrôle numérique de la mine de cuivre de Chambishi, à Kitwe, dans la province de Copperbelt, en Zambie, le 4 juin. (XINHUA) 

  

Le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) s’est toujours focalisé sur le développement industriel dans ses plans d’action. Lors du Sommet de 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud, la Chine a introduit dix grands projets de coopération incluant l’industrialisation. Plus récemment, en août 2023, un dialogue entre dirigeants chinois et africains, également à Johannesburg, a marqué l’annonce d’une nouvelle initiative pour soutenir l’industrialisation africaine. Cette initiative comprend des mesures pour moderniser l’agriculture et un programme de formation de talents. 

 

Au sein du FCSA, la Chine soutient la construction d’infrastructures essentielles comme les routes, les chemins de fer et les ports, tout en collaborant avec les nations africaines pour renforcer leur secteur industriel. Cela se manifeste par des projets tels que des parcs industriels et des zones économiques spéciales, ainsi que par la promotion de l’enseignement professionnel. 

 

Thomas Utete Wushe, secrétaire permanent du ministère de l’Industrie et du Commerce du Zimbabwe, et Cheng Zhigang, secrétaire général du Forum industriel Chine-Afrique (CAIF), se sont entretenus avec CHINAFRIQUE des succès, des opportunités et des défis de la coopération industrielle sino-africaine. 

  

Thomas Utete Wushe : La Chine, un partenaire et une source d’inspiration pour l’Afrique  

 

Le FCSA a été un catalyseur crucial dans le renforcement des relations entre la Chine et le Zimbabwe, jouant un rôle prépondérant dans l’industrialisation du pays. Jusqu’à présent, des avancées significatives ont été observées. 

 

Le FCSA encourage activement les entreprises chinoises à investir dans divers secteurs clés au Zimbabwe, tels que l’exploitation minière, l’agriculture et l’industrie manufacturière. Ces investissements ont grandement contribué à la modernisation et à l’augmentation de l’efficacité économique, notamment par le transfert de technologies et de savoir-faire. Par exemple, Dinson, une entreprise chinoise, a réalisé un investissement de plus d’un milliard de dollars dans la construction de ce qui est maintenant la plus grande aciérie d’Afrique, située au Zimbabwe. De même, Tian Ze Tobacco a investi dans une installation moderne pour la transformation du tabac dans le pays. 

  

Un partenaire essentiel  


À travers les divers sommets et conférences du FCSA, la Chine a réaffirmé son engagement à financer et à mettre en œuvre des projets d’infrastructure en Afrique, visant à améliorer la connectivité et à soutenir les activités industrielles. Le Zimbabwe est l’un des principaux bénéficiaires de ces initiatives. Par exemple, la Banque d’import-export de Chine a financé l’expansion de la centrale thermique de Hwange, tandis que Huawei et ZTE ont joué un rôle clé dans le développement de l’infrastructure des technologies de l’information et de la communication. De plus, China Jiangxi International Economic and Technical a investi dans la réhabilitation du système d’égouts de Chitungwiza.  

 

Le FCSA a également été un vecteur de renforcement des relations commerciales entre la Chine et le Zimbabwe, en établissant des cadres d’accords commerciaux permettant au Zimbabwe d’accroître ses exportations vers la Chine. Ce partenariat stimule la production locale et favorise la croissance industrielle, contribuant ainsi à l’intégration du Zimbabwe dans les chaînes de valeur mondiales. 

 

Par ailleurs, de nombreux programmes de formation et ateliers lancés dans le cadre du FCSA ont permis aux travailleurs et fonctionnaires zimbabwéens d’acquérir des compétences cruciales pour les secteurs industriels. Ce renforcement des capacités contribue à solidifier les industries locales en développant une main-d’œuvre plus qualifiée. La Chine a également facilité plusieurs programmes de formation pour les responsables gouvernementaux zimbabwéens, visant à améliorer la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques.  

 

Dans ce cadre, la Chine a offert un allègement de la dette et une aide financière à de nombreux pays africains, y compris le Zimbabwe, permettant de rediriger ces ressources vers l’industrialisation. Ce soutien allège les contraintes qui pourraient freiner les investissements dans des projets industriels. 

 

Le FCSA promeut des relations à long terme, essentielles pour planifier et mettre en œuvre progressivement divers projets industriels. Cette approche stratégique contribue à un développement plus intégré et durable de la base industrielle du Zimbabwe. 

 

En somme, grâce à diverses initiatives sous l’égide du FCSA, la Chine a créé un environnement favorable à l’industrialisation du Zimbabwe, contribuant ainsi au renforcement de ses structures industrielles et à son développement économique global. 

  

Apprendre de la Chine 

 

Les pays africains peuvent apprendre de l’expérience chinoise de plusieurs manières essentielles. Premièrement, il est crucial que les États africains priorisent la mise à disposition de biens publics comme l’éducation, la recherche et développement, ainsi que les infrastructures. Les décideurs doivent explorer divers exemples de pays et d’industries pour élaborer des politiques adaptées et innovantes, s’inspirant de l’approche chinoise. 

 

Deuxièmement, pour réussir leur industrialisation, les pays africains doivent encourager une vision à long terme de la croissance de la productivité, plutôt que de se concentrer uniquement sur des bénéfices immédiats. Il est vital de promouvoir un engagement communautaire étendu pour surmonter les défis et continuer à progresser. 

 

Troisièmement, une coopération soutenue et une communication efficace sont nécessaires pour développer un nouveau marché mondial et un système industriel indépendant. La Chine et l’Afrique, partageant des objectifs communs, peuvent avancer ensemble en surmontant les obstacles par le dialogue et l’adaptation mutuelle. 

 

Quatrièmement, bien que 86 % du commerce africain se réalise avec d’autres régions mondiales, la Zone de libre-échange continentale africaine pourrait stimuler le commerce intra-africain, favorisant ainsi un marché plus vaste et l’industrialisation du continent.  

 

Cinquièmement, la réduction de l’écart entre urbanisation et industrialisation reste un enjeu majeur pour l’Afrique. Forte de son expérience, la Chine peut offrir des stratégies éprouvées pour aider les pays africains à relever ce défi.  

 

Enfin, il est essentiel de placer le secteur manufacturier au cœur du développement économique, comme le soulignent l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les politiques de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, qui reconnaissent son rôle clé dans la création d’emplois, la transformation économique et le développement régional.  

 

La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique présente de nombreuses opportunités.  Tout d’abord, l’amélioration des infrastructures africaines est cruciale pour dynamiser le commerce et l’intégration économique. Ensuite, la croissance démographique de l’Afrique accroît la demande en biens, technologies et services, offrant ainsi des débouchés aux entreprises chinoises. Par ailleurs, les ressources naturelles abondantes en Afrique attirent les investissements chinois, contribuant au développement économique local. Enfin, les besoins complémentaires des deux parties favorisent une coopération industrielle bénéfique, la Chine cherchant à délocaliser ses industries et l’Afrique souhaitant attirer des investissements pour créer des emplois. 

 

L’avenir de cette coopération est prometteur, mais présente des défis qui demandent une gestion attentive. Il est crucial que les deux parties établissent des partenariats durables, respectueux des communautés locales et favorables à la résilience économique. En relevant ces défis de manière proactive, la Chine et les pays africains peuvent consolider leur collaboration et en assurer des bénéfices durables pour tous.  

  

Cheng Zhigang : Il existe un vaste espace pour la coopération industrielle 


L’industrialisation est considérée comme essentielle à la modernisation de l’Afrique. Plus de 16 ans après sa fondation, le CAIF a joué un rôle crucial en facilitant l’investissement de plus de 1 000 entreprises chinoises sur le continent africain. L’Afrique, reconnue comme un marché à fort potentiel et une zone clé pour la future coopération en capacité de production, promet d’énormes possibilités de collaboration sino-africaine.  

 

La mise en œuvre progressive des plans de coopération industrielle entre la Chine et l’Afrique alimente le développement industriel du continent. Les projets d’investissement et de coopération dans le secteur industriel contribuent à augmenter les recettes fiscales, créer des emplois, améliorer la structure industrielle et élargir la chaîne de valeur des produits « Made in Africa ». Par ailleurs, l’initiative « la Ceinture et la Route », qui couvre de nombreux projets en Afrique, offre des opportunités significatives pour un développement mutuel et partagé. 

  

Des économies complémentaires 


Le niveau d’industrialisation de nombreux pays africains reste modeste, et la part de l’industrie dans l’économie nationale de ces pays est relativement faible. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : des défis institutionnels et politiques, des infrastructures insuffisantes, un manque de financement et de technologie, des ressources humaines limitées, ainsi que d’autres obstacles entravant le développement industriel. 

 

Depuis le Sommet de Beijing du FCSA en 2018, diverses initiatives ont été lancées, entraînant la réalisation de nombreux projets en Afrique. En 2023, le commerce entre la Chine et l’Afrique a franchi le seuil de 282,1 milliards de dollars, marquant une augmentation de 1,5 % par rapport à l’année précédente. Depuis 15 ans, la Chine demeure le principal partenaire commercial de l’Afrique, avec des échanges commerciaux atteignant régulièrement de nouveaux sommets et une structure commerciale de plus en plus optimisée. Dans le cadre des dix plans de coopération, la Chine a initié plus de 150 projets d’aide et commerciaux en Afrique. 

 

L’infrastructure est cruciale pour la transformation industrielle de l’Afrique, sans laquelle le continent ne peut développer des industries compétitives. Cette transformation offre également des opportunités aux entreprises chinoises, qui utilisent les ressources africaines pour établir un nouveau type de partenariat. La Chine collabore avec les pays africains de diverses manières pour améliorer leurs infrastructures, renforcer leurs capacités de développement autonome et atteindre un développement durable. Dans le cadre du FCSA, les entreprises chinoises ont construit plus de 10 000 km de voies ferrées, près de 100 000 km de routes, près de 1 000 ponts, près de 100 ports, ainsi que de nombreux hôpitaux et écoles en Afrique, contribuant ainsi de manière significative à l’essor du continent. 

  

Une coopération solide 


L’amélioration continue de la coopération sino-africaine a permis à la Chine de renforcer son soutien à l’Afrique de manière significative. Depuis sa création en 2000, le mécanisme du FCSA a eu un impact positif durable. Grâce à lui, de nombreux projets ont été réalisés, notamment dans les secteurs des chemins de fer, des routes, de l’hydroélectricité, des soins médicaux, de l’agriculture et des parcs industriels. Ces initiatives ont grandement amélioré les infrastructures et l’environnement en Afrique. 

 

Parallèlement, l’évolution de l’économie chinoise rend certaines industries à forte intensité de main-d’œuvre inadaptées à son niveau actuel de développement. En revanche, l’Afrique, avec son abondante main-d’œuvre, a un besoin crucial d’investissements en capital pour exploiter pleinement ses ressources. La progression constante du développement économique africain et la demande croissante d’industrialisation offrent d’excellentes opportunités pour y transférer du capital et des industries chinoises. Ces investissements facilitent une coopération plus profonde entre les entreprises chinoises et africaines, ouvrant la voie à de nouvelles sources de croissance économique pour les deux parties. 

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