法语词典:
中文 ANGLAIS
ACCUEIL Chine Monde Economie Culture Environnement Chinafrique Documents
  2025-02-05
 

Oasis de demain

VOL. 17 / FÉVRIER 2025 par HU FAN  ·   2025-02-05
Mots-clés: lutte contre la désertification ; responsabilité mondiale

Paysage boisé sur terre sablonneuse de Horqin, dans la ville de Tongliao, région autonome de Mongolie intérieure, le 15 mai 2024. (PHOTOS : XINHUA)

La 16e Conférence des parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) s’est clôturée à Riyad, en Arabie saoudite, le 14 décembre 2024. Axée sur le thème « Notre terre, notre avenir », la conférence a vu l’adoption de 39 résolutions portant sur la réponse à la sécheresse, l’innovation scientifique, les tempêtes de poussière, et les stratégies de budgétisation futures après 13 jours de délibérations intenses. Ces efforts ont établi un nouveau paradigme dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres à l’échelle mondiale, inaugurant ainsi un nouveau chapitre dans la coopération internationale.

La conférence a particulièrement salué les succès notables de la Chine dans ce domaine. Un pavillon dédié, couvrant plus de 600 mètres carrés, est devenu un foyer d’attraction majeur, exposant les expériences et les avancées de la Chine dans la lutte contre la désertification et mettant en avant le programme de ceinture forestière des « Trois Nord » (TSFP). (Les « Trois Nord » sont le Nord-Ouest, le Nord-Est et la Chine du Nord.) C’était la première fois que la Chine exposait ses initiatives de prévention et de contrôle de la désertification à une telle échelle à l’étranger.

Quatre jours avant la clôture de la COP16, Lu Qi, scientifique en chef de l’Académie chinoise des forêts, a reçu le prix Champions de la Terre 2024 du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi, au Kenya. Premier Chinois primé en science et innovation, il a salué ce prix comme une reconnaissance de ses travaux et du rôle de la Chine dans la lutte contre la désertification.

Le pavillon de la Chine attire l’attention lors de la COP16 de la CNULCD à Riyad, en Arabie saoudite, le 2 décembre 2024.

Transformer les déserts

La désertification est l’un des défis écologiques les plus critiques auxquels l’humanité est confrontée aujourd’hui. Avec 2,57 millions de kilomètres carrés de terres désertifiées (26,81 % de la superficie totale du pays) et 1,68 million de kilomètres carrés de terrains sablonneux (17,58 %), la Chine a pris d’importantes initiatives pour contrer ce fléau. Au cours des quarante dernières années, des programmes écologiques majeurs, tels que le TSFP, ont permis à la Chine d’enregistrer un succès sans précédent dans la lutte contre la désertification.

En novembre 2024, l’Administration nationale des forêts et des prairies a rapporté des avancées significatives : 53 % des terres désertifiées traitables ont été efficacement restaurées, réduisant ainsi les zones désertifiées de 4,33 millions d’hectares. Ces efforts ont positionné la Chine comme le premier pays à atteindre un taux de croissance zéro de la dégradation des terres, marquant une étape importante dans la réduction des zones désertiques.

Des progrès notables ont été réalisés dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, abritant le désert du Taklamakan, le plus grand désert de Chine et le deuxième plus grand désert de sable mouvant du monde. Le 28 novembre 2024, une ceinture verte des « Trois Nord », entourant le désert du Taklamakan sur 3 046 km, a été achevée après quatre décennies d’efforts. Dans la région autonome de Mongolie intérieure, 1,14 million d’hectares de terres désertifiées ont été restaurés, dépassant les objectifs annuels. La construction de 450 km de routes a permis de réhabiliter 57 200 hectares, tandis que 40 pépinières ont produit 320 millions de plants et 8 millions de kg de semences en 2024, assurant l’approvisionnement du TSFP.

Les efforts contre le surpâturage, grâce à des programmes pilotes ciblés, ont réduit l’indice d’équilibre herbe-bétail à moins de 10 % dans les 17 districts pilotes, avec un renforcement de la surveillance écologique par drones et un système intégré.

D’importantes réalisations ont aussi été notées dans le contrôle du sable, via le TSFP, le programme Grain for Green, et le projet de contrôle des sources de tempêtes de sable Beijing-Tianjin. Selon Huang Caiyi, chef du département de contrôle de la désertification de l’Administration nationale des forêts et des prairies, plus de 35,87 millions d’hectares de terres désertifiées ont été préservés et 7,87 millions restaurés. La couverture forestière dans la zone TSFP a augmenté, réduisant la fréquence des tempêtes de sable printanières.

L’approche chinoise intègre la conservation écologique au développement économique, avec des industries durables telles que la culture d’herbes médicinales et le tourisme désertique, contribuant à la revitalisation rurale. Le plateau de Lœss, la région montagneuse de Yanshan, et les oasis du Xinjiang, devenues des centres de production agricole, illustrent cette intégration réussie, générant des revenus significatifs pour les communautés locales.

Un expert chinois explique les plantes du désert lors d’un atelier au Jardin botanique du désert du Taklamakan, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, le 13 juin 2023.

Assumer la responsabilité mondiale

La désertification représente un défi majeur à l’échelle mondiale, et sa lutte ainsi que l’inversion de la dégradation des terres figurent parmi les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations unies. Les données révélées lors de la COP16 mettent en lumière des tendances alarmantes : 77,6 % des terres de la planète ont connu des conditions plus sèches pendant les trois décennies précédant 2020, avec une expansion des terres arides de 4,3 millions de kilomètres carrés. Ces zones arides couvrent désormais 40,6 % des terres hors Antarctique.

Depuis la ratification de la CNULCD il y a trois décennies, la Chine s’est positionnée en avant-garde du contrôle mondial de la désertification. Le pays a atteint avec anticipation son objectif de neutralité en matière de dégradation des terres pour 2030 et a accueilli avec brio la COP13 de la CNULCD, qui a engendré des avancées notables. Le TSFP a été distingué par le Global 500 Roll of Honor Award du PNUE, et la Chine a été honorée à deux reprises par le Secrétariat de la CNULCD pour son engagement exceptionnel dans la lutte contre la désertification.

L’initiative « la Ceinture et la Route » a renforcé les efforts contre la désertification, via une initiative d’action conjointe lancée depuis 2016. La Chine a établi des centres en Mongolie et dans le monde arabe, ainsi que des bases de démonstration en Asie centrale et en Afrique. Plus de 100 technologies chinoises ont été adoptées dans 40 pays.

La collaboration sino-africaine sur la Grande Muraille verte reflète l’engagement international. Depuis 2006, la Chine partage son expertise en lutte contre la désertification en Afrique, avec des avancées récentes. Le parc technologique vert en Mauritanie combine brise-vent, amélioration des sols, pompage solaire et irrigation économe, tout en favorisant une foresterie durable et des puits de carbone.

Pour l’avenir, M. Huang a réitéré l’engagement de la Chine à intensifier ses efforts dans la prévention et le contrôle de la désertification et à promouvoir la réalisation de projets écologiques clés, y compris le TSFP. « La Chine continuera à remplir scrupuleusement ses obligations en vertu de la CNULCD, contribuant ainsi à renforcer le leadership mondial en matière de contrôle de la désertification », a-t-il affirmé.

Imprimer

24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine


京ICP备08005356号-8 京公网安备110102005860