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Opinion
  2016-11-02
 

La consolidation des BRICS

par Srikanth Kondapalli | VOL.8 novembre 2016
Mots-clés: BRICS
 

À la mi-octobre, le 8e Sommet des BRICS a rassemblé les dirigeants du Brésil, de Russie, d'Inde, de Chine et d'Afrique du Sud, dans l'État touristique indien de Goa. Srikanth Kondapalli, professeur à l'École d'études internationales de l'Université Jawaharlal Nehru à New Delhi, pense que la voix des BRICS, soutenant les préoccupations des nations en développement dans les affaires mondiales, devrait se renforcer au cours des prochaines années.

Le Sommet de Goa a permis de consolider encore davantage la coordination au sein de ce groupe de cinq pays émergents sur les questions de gouvernance mondiale. Ayant suggéré des solutions alternatives à la crise financière mondiale de 2007 et 2008 à la suite du Sommet de Iekaterinbourg en 2009, le groupe s'est agrandi avec l'inclusion de l'Afrique du Sud, lors du Sommet de Sanya en 2011. Cela a rendu la nature de ce bloc plus intercontinentale et permis d'améliorer son attrait international.

Les BRICS, par leurs sommets et leur coordination aux niveaux mondial et régional, s'attaquent à de nombreuses questions, dont les principales sont les aspects économiques, politiques et sécuritaires. Alors que les centres mondiaux des ressources constitués par la Russie, le Brésil et l'Afrique du Sud, se combinent à la Chine et à l'Inde – respectivement « l'atelier » et le « back-office » du monde – les BRICS sont appelés à exercer une influence de plus en plus grande à de nombreux égards sur la scène internationale.

Tout d'abord, face à la tendance à l'unilatéralisme, aux actions militaires préventives et aux changements de régime, les BRICS ont souligné la négociation, la résolution pacifique [des conflits] et le rôle de l'ONU à cet égard. Les déclarations conjointes des BRICS ont appelé à la résolution pacifique des problèmes en Egypte, en Lybie, en Syrie, ainsi que sur le programme du nucléaire iranien. Elles ont également été sans équivoque dans les questions de la montée du terrorisme dans diverses régions du monde.

Deuxièmement, la formation des BRICS a coïncidé avec l'intensification des propositions contre le changement climatique. Après le Protocole de Kyoto de 1997 qui se concentrait sur les nations industrialisées, les pays en développement ont été intégrés dans la dynamique mondiale de réduction des émissions.

Troisièmement, l'un des aspects les plus marquants du Sommet des BRICS fut sa résolution à élargir la base de la gouvernance économique mondiale. Par exemple, les institutions de Bretton Woods, qui gouvernent les affaires économiques mondiales depuis 1945, sont fortement biaisées en faveur de l'Occident industrialisé, avec le PIB comme critère déterminant les droits de vote au sein de ces institutions.

Cependant, tandis que les économies émergentes ont amélioré la situation de leur PIB au cours des deux dernières décennies, il n'y a pas eu d'augmentation proportionnelle de leur influence dans ces institutions. Alors que la crise financière mondiale et la crise de la zone euro s'intensifiaient, les institutions financières ont par ailleurs commencé à détourner le capital vers l'Europe, parfois au détriment de la promotion du développement des infrastructures dans les pays en développement. La pression des BRICS a finalement amené le Fonds monétaire international (FMI) à réorganiser son mécanisme de vote pour accorder de plus grands quotas de vote à la Chine et à l'Inde.

Les BRICS ont également formé un groupe de coordination avec le G20, afin d'articuler les intérêts des pays en développement dans la gouvernance économique mondiale. Lors du dernier Sommet du G20, qui s'est déroulé récemment à Hangzhou, les préoccupations du groupe sur le développement durable, les pratiques innovantes et le maintien des taux de croissance, ont ainsi été prises en compte.

Quatrièmement, alors que le rôle international des BRICS a augmenté dans la sécurité régionale et les questions de développement économique, de nombreux pays veulent aujourd'hui rejoindre ce groupe. L'Egypte, l'Indonésie, la Turquie sont notamment intéressées par une adhésion, même si aucune décision sur une possible extension du nombre de membres n'a encore été prise. Cependant, comme il s'agit également de nations émergentes, une sorte de mécanisme pourrait prendre forme à l'avenir pour les accueillir.

Cinquièmement, l'une des principales contributions de la coopération au sein des BRICS a été la formation de la Nouvelle banque de développement (NBD), dont le siège se trouve à Shanghai. Une réserve de contingence est en train d'être levée et les efforts sont là pour financer les projets d'infrastructures « durs » et « souples » dans les pays en développement.

Le Sommet de Goa s'est concentré sur la sécurité mondiale et régionale, ainsi que les questions économiques. Par ailleurs, alors que la NBD prend forme avec le financement de projets, les notations de crédit dans les économies des BRICS sont devenues d'une importance capitale.

Alors que le déclin dans le prix des produits de base a récemment touché le Brésil, l'Afrique du Sud et la Russie, la Chine et l'Inde ont continué à maintenir des taux de croissance élevés avec une augmentation de leurs réserves de devises étrangères. Au final, la voix des BRICS dans les affaires mondiales devrait vraisemblablement augmenter au cours des prochaines années.

 

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