Le rapport délivré par Xi Jinping, Secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), lors de l'ouverture du XIX Congrès du PCC, qui s'est tenu à Beijing du 18 au 24 octobre, a révélé que le socialisme à la chinoise était désormais entré dans une nouvelle ère. M. Xi a dévoilé un plan pour le développement futur de la Chine, et a lancé le début de l'édification de la Chine en un grand pays socialiste moderne dans tous les aspects. Liu Haitao, doyen exécutif à l'Académie de marxisme de l'École du Parti du Comité central du PCC, examine les étapes de ce plan et son impact sur le reste du monde. Voici les extraits de ses opinions :

Réaliser le renouveau de la nation est le grand rêve du pays de l'époque moderne. Pour le réaliser, la Chine a connu une phase de modernisation qui a commencé en 1840, lorsque les puissances occidentales ont utilisé la force militaire pour contraindre la Chine à s'ouvrir. C'est aussi le moment où plusieurs patriotes, poussés par de nobles idéaux, ont œuvré pour rattraper les pays occidentaux plus développés. Cependant, la modernisation de la Chine est entrée dans une période de stagnation après une série de mouvements patriotiques comme la Réforme des cent jours (11 juin-21 septembre 1898) et la Révolution chinoise de 1911.

Heureusement, depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, la nation a entamé un développement à grande échelle de son industrialisation et de sa modernisation sous la direction du PCC. Toutefois, dans ce long processus, le PCC a connu de nombreuses difficultés. En raison des réalités de la Chine, l'objectif de réaliser la modernisation de l'agriculture, de l'industrie, de la défense nationale et de la science en 2000 n'a pu être atteint. Néanmoins, cette entreprise a donné au peuple chinois les bases nécessaires pour poursuivre son développement futur.

Lors de la 3 session plénière du XI Comité central du PCC, qui s'est tenue en décembre 1978, le Parti a adopté une stratégie visant à moderniser le pays sur la base des leçons historiques et d'une attitude pratique. Cela a ouvert la voie au développement du socialisme moderne à la chinoise à travers la réforme et l'ouverture.

Grâce au travail acharné de l'ensemble du pays, les objectifs de combler les besoins essentiels du peuple en vêtement et nourriture ont été atteints. Sur cette base, le Parti a proposé les objectifs des « deux centenaires » – achever l'édification intégrale de la société de moyenne aisance au moment où le PCC célèbrera son centenaire en 2021, et transformer la Chine en un grand pays socialiste moderne prospère, puissant, démocratique, hautement civilisé, harmonieux et beau au moment où la République populaire de Chine célèbrera son centenaire en 2049.

Depuis le XVIII Congrès du PCC en 2012, la Chine a fait d'énormes progrès en matière de réforme, d'ouverture et de modernisation. La nation chinoise s'est non seulement relevée et enrichie, mais elle s'est aussi renforcée. Le renouveau national se pointe déjà à l'horizon.

Le XIX Congrès du PCC a tracé un plan pour le développement de la Chine dans une nouvelle ère. Le Secrétaire général Xi a souligné que la période d'ici 2020 sera décisive pour achever l'édification intégrale de la société de moyenne aisance, et la période entre le XIX et le XX Congrès du PCC sera celle où les objectifs des « deux centenaires » convergeront.

De plus, la Chine a élaboré un plan de développement en deux étapes pour la période allant de 2020 à 2050. Dans la première étape, de 2020 à 2035, le but est de réaliser la modernisation socialiste sur les bases créées par l'édification intégrale de la société de moyenne aisance. Pendant la deuxième phase, de 2035 à 2050, le but est de développer la Chine en un grand pays socialiste moderne, à la fois prospère, puissant, démocratique, hautement civilisé, harmonieux et beau. Ce nouveau plan exercera une influence profonde non seulement sur la Chine, mais aussi sur le reste du monde.

À la fin de la deuxième étape, la Chine aura atteint de nouveaux sommets dans tous les aspects, que ce soit le progrès matériel, politique, culturel, éthique, social ou écologique ; la modernisation du système et de la capacité de gouvernance de la Chine sera achevée. À ce moment-là, la prospérité commune pour tous sera essentiellement atteinte, et le peuple chinois jouira d'une vie plus heureuse, plus sûre et plus saine. La Chine demeurera également un membre fier et actif de la communauté des nations, démontrant les grands avantages du socialisme à la chinoise.

Suivant la voie du développement pacifique, la Chine a toujours aidé les pays sous-développés, même à l'époque où sa propre économie était en retard. Depuis 40 ans, au lieu de constituer une menace pour le monde, le développement rapide de la Chine a contribué de façon marquée à la paix et au développement du monde.

Ces dernières années, la Chine a participé à plusieurs opérations de maintien de la paix de l'ONU, gagnant le respect des Nations unies et des pays hôtes. La contribution de la Chine à l'économie mondiale figure également parmi les plus élevées au monde, tout comme ses efforts pour la réduction de la pauvreté. De 1978 à 2014, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en Chine a été réduit de 700 millions et la prévalence de la pauvreté a diminué de 90,3 %. Le taux de contribution de la Chine à la réduction de la pauvreté dans le monde s'élève à plus de 70 %.

En outre, la Chine est le premier pays en développement à avoir atteint les objectifs du Millénaire pour le développement de l'ONU. Elle est passée du statut de la plus grande nation pauvre à celui de modèle de réduction de la pauvreté, ce qui est en soi une condition préalable et un élément important du maintien de la paix mondiale.