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  2017-03-03
 

Un regard africain au sujet des deux sessions annuelles de Chine

par Guo Kai, à Dakar
Mots-clés: deux sessions; Afrique

En tant que principal partenaire commercial de l’Afrique, la Chine entretient des liens économiques et politiques étroits avec le continent africain. Comme c’est habituellement le cas, l’économie sera un point de discussion clé des « deux sessions », et les spécialistes africains suivent de près les événements. 

Pour connaître le regard de l’Afrique sur les deux sessions et sur l’importance de cet événement pour le continent, le correspondant de CHINAFRIQUE Guo Kai a recueilli les propos de M. Madické Ndiaye, Contrôleur des Opérations Principal de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), à Dakar, au Sénégal.

 

CHINAFRIQUE : À la veille des deux sessions, comment vous jugez la situation économique chinoise ?   

Madické Ndiaye : Je crois que la Chine connaît parmi les taux de croissance économique les plus élevés du monde, entre 6 % et 7 %. C’est beaucoup moins que les taux à deux chiffres du début des années 2000, mais c’est une croissance exceptionnelle, comparée aux économies des pays occidentaux. Les autres pays membre des BRICS par exemple (Brésil, Russie, Afrique du Sud) n’atteignent même pas les performances de la Chine. Toutefois, il faut noter que l’économie chinoise, jusqu’ici tirée par les exportations, devra s’adapter à une situation mondiale de résilience depuis la crise financière des années 2007-2008. Peut-être faut-il davantage renforcer le marché intérieur en accroissant les investissements dans les infrastructures ou dans l’immobilier et en veillant à une meilleure qualité environnementale de la production. 

  

CHINAFRIQUE : Quels moyens devrait-elle choisir la Chine pour augmenter son influence dans l’économie mondiale ?  

Madické Ndiaye Comme on l’a vu plus haut, le pays devrait tout d’abord opter pour un rythme de croissance moins frénétique. De toute façon, la demande mondiale l’impose et il faut trouver des relais en interne. Il faut surveiller l’inflation en augmentant les capacités et en adaptant la politique monétaire à l’objectif de stabilité des prix, ce qui, en retour assure le maintien de la compétitivité de l’économie chinoise. Je crois que le développement du potentiel scientifique et technique du pays est aussi un choix à renforcer. Les progrès impressionnants dans le domaine du spatial sont par exemple l’expression d’une grande vitalité et d’une influence croissante.  

  

CHINAFRIQUE : Pour la coopération économique sino-sénégalaise et sino-africaine, à votre avis, dans quels domaines particuliers doit-on mettre l’accent ?   

Madické Ndiaye À mon avis, la culture et l’économie. C’est une bonne initiative de créer des Instituts Confucius dans beaucoup de pays. Il faut aussi encourager la coopération entre l’Académie des sciences, l’Académie des sciences sociales chinoises et les universités africaines. Il serait grandement souhaitable qu’à la prochaine édition du Forum Culturel Mondial de Beijing que beaucoup d’intellectuels et de chercheurs africains puissent être invités pour partager les réflexions qui y sont menées sur l’avenir de notre humanité. En matière économique, la plupart des leaders d’opinion décrivent l’Afrique comme le continent de l’avenir. Je souhaiterais que la Chine puisse l’aider à réussir ce pari, notamment grâce au développement de son immense potentiel. Les investissements prioritaires me semblent être ceux qui favorisent l’intégration économique et l’unité du continent.  

 

  Exclusif CHINAFRIQUE

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