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Chine
  2016-04-12
 

Pour une société relativement prospère

VOL.8 AVRIL 2016 CHINAFRIQUE
Mots-clés: deux sessions;membres

Le Rapport d’activité du gouvernement, présenté par le Premier ministre, Li Keqiang, lors de la 4e session de la XIIe Assemblée populaire nationale (APN), la plus haute instance législative de Chine, met l’accent sur le développement d’une société relativement prospère d’ici 2020. Pendant cette session et lors de la session plénière du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), la plus haute instance de conseil politique, des membres des deux organes ont proposé des moyens d’atteindre cet objectif. CHINAFRIQUE présente ici certaines de ces idées.   

 

Zhou Mingwei  

Membre du Comité national de la CCPPC 

Président du Groupe de publication internationale de Chine 

Dans le Rapport d’activité du gouvernement, le Premier ministre Li s’est engagé à accroître le potentiel et les capacités de la population, mais aussi le niveau de civilité de la société chinoise. La prospérité d’une nation ne se mesure pas simplement par le PIB ou le revenu par habitant. Elle se mesure également par les aspects que veut améliorer le Premier ministre. Le potentiel, les capacités et la politesse de la population doivent être pris en compte puisqu’ils constituent un élément essentiel d’une société relativement prospère. L’histoire nous prouve qu’un homme riche n’est pas forcément sage. Toute la société devrait travailler pour s’assurer que les Chinois sont riches en possessions et en connaissances. Une amélioration de la nature de l’ensemble de la population se reflète dans la puissance douce du pays et dans son image à l’international. 

À mesure que l’économie chinoise se développe et s’ouvre, l’image du pays comporte deux facettes. La première découle des produits chinois, par lesquels la communauté internationale apprend à mieux connaître la Chine. La deuxième est constituée par les attitudes des Chinois. Chaque année, plus de 100 millions de Chinois voyagent à l’étranger. Leur comportement et les valeurs qu’ils révèlent lors de ces séjours font désormais partie de l’identité nationale chinoise. Le gouvernement devrait donc établir des plans plus précis pour améliorer la vertu générale de la population et normaliser le respect des règles de politesse dans la société. Il faudrait mobiliser la population au niveau national pour que cette campagne puisse atteindre le plus grand nombre. 

 

Wang Yueqing 

Députée de l’APN  

Agent d’entretien et d’assainissement public de la ville de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang 

Bien que les agents d’entretien et d’assainissement public soient essentiels à la vie en société, leurs intérêts sont généralement négligés. Je travaille pour l’hygiène publique depuis 14 ans, je connais donc les difficultés du métier et je veux que la voix de mes collègues soit entendue. Actuellement, la majorité des agents sont des employés non qualifiés ou des personnes âgées, des personnes licenciées, des travailleurs migrants, ou des fermiers ayant perdu leur terre. Bien qu’ils travaillent énormément et dans des conditions difficiles, le salaire est habituellement faible, surtout si l’on prend en compte l’augmentation des prix.  

Il y a deux types d’agents, les permanents et les temporaires. Les employés temporaires sont seulement payés 1 800 yuans par mois (277 dollars), ce qui les rend très vulnérables financièrement en cas d’accident ou de maladie. Pour réduire l’écart de salaires entre les agents permanents et temporaires, actuellement de plus de 1 000 yuans (154 dollars) par mois, je suggère une augmentation de salaire pour tous les employés temporaires. Il est également nécessaire de fournir une assurance supplémentaire aux agents d’entretien et d’assainissement public, car leur environnement de travail est dangereux.   

 

Merdan Mugayt  

Député de l’APN 

Secrétaire adjoint du comité du Parti communiste chinois d’Aksu, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang  

Les programmes ciblés de lutte contre la pauvreté définissent clairement comment réduire la pauvreté, qui aider et qui mettre en charge de ces mesures, afin que toutes les familles dans le besoin puissent bénéficier de ces programmes. Des décisions sont donc prises pour lutter contre la pauvreté sous toutes ses formes.  

À Aksu, deux comtés reçoivent l’aide étatique de lutte contre la pauvreté. Ils espèrent ne plus avoir besoin de cette aide en 2017 et en 2018. D’ici là, nous pensons pouvoir sortir 206 000 personnes de la pauvreté dans ces comtés. Cette mission doit être accomplie. Nous avons une industrie textile et vestimentaire en pleine croissance pouvant offrir un bon nombre d’opportunités professionnelles à Aksu. Par ailleurs, puisque les conditions climatiques de ces deux comtés sont beaucoup plus favorables que dans d’autres endroits, nos agriculteurs peuvent augmenter leurs revenus en améliorant leurs pratiques agricoles. Il faut également combattre la pauvreté par l’éducation, essentielle pour créer une société et une économie plus riche. 

Ces dernières années, les administrations centrale et régionales du pays ont accru leurs efforts pour augmenter le niveau d’éducation au Xinjiang, de l’école primaire à l’université, afin qu’au moins une personne par famille puisse bénéficier d’une éducation. Les personnes vivant dans des zones avec des conditions naturelles difficiles seront relogées dans des zones plus favorables pour vivre et produire. Les personnes incapables de travailler ou souffrant de maladies chroniques bénéficient de l’allocation rurale de subsistance minimum. Ce système de sécurité sociale couvre toute la population pauvre d’Aksu.  

 

Liu Xiang 

Membre du Comité national de la CCPPC 

Ancien champion du monde et olympique du 110 mètres haies 

On peut constater que l’industrie des sports est en pleine croissance en Chine. Les adolescents chinois sont également de plus en plus investis dans les sports. En 2014, le Conseil des affaires d’État publiait un rapport sur l’importance des sports pour les élèves. Pourtant, encore très peu d’écoles primaires et de collèges imposent l’heure de sport quotidienne voulue. Dans beaucoup de villes et de villages, notamment à l’ouest du pays, le manque de personnel éducatif est un vrai problème. J’espère que les fonctionnaires éducatifs collaboreront avec ceux du département sportif pour former à l’éducation sportive les professeurs des écoles dans ces zones. Beaucoup d’enseignants bénévoles se rendent dans ces régions, mais ce sont majoritairement des professeurs de littérature. À l’avenir, j’espère que plus de professeurs d’éducation sportive les rejoindront, parce que c’est une partie importante de l’enseignement scolaire. Le sport n’améliore pas uniquement la condition physique des élèves, mais aide aussi à nourrir leur volonté.   

 

Lin Shaobin 

Membre du Comité national de la CCPPC 

Vice-président du Second hôpital universitaire affilié de Xiamen, dans la ville de Fuzhou 

Le Rapport d’activité du gouvernement évoque le manque de généralistes et pédiatres en Chine, mais je pense que le besoin de secouristes est encore plus urgent. Dans les hôpitaux, il y a beaucoup de patients mais pas assez de mains pour les traiter. Les urgentistes travaillent sur trois vacations 24 heures sur 24 et cela n’est pas suffisant. Tous subissent une incroyable pression. C’est pourquoi, la formation de secouristes devrait être une des priorités des hôpitaux chinois. 

Il est aussi essentiel de former la population aux premiers secours. À cause des grands mouvements de populations, des foules occupent toujours les lignes de chemin de fer, les routes et les aéroports. Quand une urgence se présente, il est très important que les voyageurs sachent comme gérer la situation.  

 

Chen Xiwen  

Membre du Comité national de la CCPPC 

Directeur adjoint du Groupe central du travail rural 
 Le Premier ministre Li s’est engagé à aider les agriculteurs à ajuster leur production aux demandes du marché, et à calculer les réductions dans la production de maïs. Il a insisté sur l’importance de laisser le marché réguler les prix. Par ailleurs, le système d’achat et de stockage du maïs sera prudemment réformé pour garantir une rémunération suffisante pour les agriculteurs. Pour que la production chinoise puisse être compétitive sur le marché mondial, il faut accepter que les prix soient déterminés par le marché. Étant donné l’important nombre de fermiers en Chine, chaque famille rurale ne peut s’occuper que d’une petite parcelle de terre, ce qui affaiblit la compétitivité sur le marché. Le gouvernement doit donc subventionner les fermiers pour garantir leurs revenus. Cette politique fait désormais l’objet de discussions. J’espère que la réforme des achats et du stockage du maïs sera mise en œuvre le plus vite possible.   
Les fermiers devraient ajuster leur production en fonction de l’offre et de la demande du marché pour que les prix locaux du maïs soient plus en phase avec les prix sur le marché mondial. Il ne faut pas faire de nouvelles réserves. Il est essentiel de défendre les intérêts des agriculteurs. Le gouvernement devrait mettre en place des subventions en accord avec les prix du marché pour garantir les revenus des fermiers, équilibrer l’offre et la demande, égaliser les coûts et les revenus et s’assurer que la production de maïs et d’autres plantations satisfont la demande.
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