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Chine
  2017-09-12
 

La coopération agricole vue d'Afrique

par Li Xiaoyu | VOL. 9 septembre 2017
Mots-clés: coopération agricole

Des officiels de l’agriculture africaine posent avec Yuan Longping (sixième à droite), connu comme le « père du riz hybride » en Chine.

 

Quatre ports maritimes dans un pays d'environ 23 200 km, soit à peu près 1,4 fois la superficie de Beijing, deux aéroports, un chemin de fer électrique reliant deux capitales, et une zone de libre-échange de 48 hectares ayant accès à la mer… La liste des grandes réalisations issues de la collaboration entre la République de Djibouti et la Chine depuis seulement cinq ans, est longue. « Aujourd'hui, quand on entre dans le pays, on constate immédiatement la transformation », s'exclame Moussa Ibrahim Cheik, directeur de l'élevage et des services vétérinaires du ministère djiboutien de l'Agriculture, de l'Eau, de la Pêche, de l'Élevage et des Ressources halieutiques.

L'une de ses tâches consiste ainsi à encadrer les missions agricoles chinoises, dont les premiers apports consistaient simplement à « envoyer des experts ». Mais aujourd'hui, la coopération va crescendo « dans tous les domaines », et dans la phase actuelle, les experts chinois, équipés de matériel de pointe, de médicaments et de leur savoir-faire, contribuent efficacement à la prévention et au contrôle des maladies animales, qui reste l'une des préoccupations majeures de Djibouti dans le domaine agricole.

Des résultats probants

En novembre 2015, la troisième mission chinoise arrive à Djibouti pour une durée de deux ans. Le « bon moment » pour le Docteur Cheik, car le pays vient d'acheter des chèvres du Kenya pour accroître la production du lait. Les experts chinois effectuent alors l'ensemble des tests, des prélèvements d'échantillons au traitement des maladies, en passant par les différentes analyses en laboratoire et les vaccinations. « Ils sont bien équipés et couvrent tous les domaines de la santé animale. C'est efficace et clair », juge Moussa Ibrahim Cheik.

En raison de sa position stratégique, Djibouti est un carrefour commercial, notamment pour les ventes au détail des pays voisins, comme la Somalie et l'Éthiopie. La santé animale est donc, nous l'avons dit, un enjeu majeur. Pendant leur mission, les experts chinois ont ainsi visité 182 fermes d'élevage, prélevé plus de 250 échantillons, résolu 150 cas cliniques, vacciné 835 caprins et distribué des vermifuges à 55 000 têtes de bétail. « Tout cela a permis de rehausser le niveau de protection de l'élevage », conclut le Docteur Cheik.

Une productivité pérenne

De son côté, la mission chinoise envoyée au Burundi se préoccupe plutôt de l'accroissement de la productivité rizicole locale. En effet, le riz est une culture stratégique pour assurer la sécurité alimentaire au Burundi, dont plus de 90 % de la population vit de l'agriculture. Pourtant, même dans des régions à rendement élevé, la variété de riz locale ne donne que 5 à 6 tonnes par hectare. Un contraste flagrant avec la Chine, dont les variétés de « super riz » hybride peuvent produire jusqu'à 15 tonnes par hectare. Grâce à la coopération engagée sur le terrain, le Burundi a lancé une phase de test « très prometteuse », puisque la production-témoin a donné plus de 10 tonnes par hectare. « Le test nous montre que la variété hybride est bien adaptée aux conditions burundaises, et peut donner de belles perspectives pour la production. C'est encourageant », assure Diomède Ndayirukiye, conseiller du ministre burundais de l'Agriculture et de l'Élevage, avant de mettre en avant le rôle de la formation. « Les experts chinois forment nos formateurs, assurant une transmission continue du savoir-faire et la pérennité de ces nouveaux acquis sur le terrain. » Par ailleurs, chaque projet est conjointement défini en amont, et repose sur des besoins essentiels. « Ce faisant, nous veillons à ce que la coopération s'intègre dans la stratégie nationale de développement agricole, qui consiste à promouvoir la productivité. »

Des perspectives d'avenir

Parlant de cet atelier de formation sur le développement de l'agriculture durable en Afrique, M. Ndayirukiye affirme que c'est une expérience enrichissante. En effet, les cours organisés dans des salles de formation et des visites de terrain dans la province du Hunan, lui ont permis d'avoir une vue d'ensemble sur le développement de l'agriculture de la Chine, son éducation professionnelle ainsi que certaines technologies agricoles. « Toutes ces visites nous ont permis d'approfondir notre compréhension de la coopération sino-africaine en matière d'agriculture et d'élevage », indique-t-il. Mais pour lui, le plus important, c'est que cette séance a permis d'analyser les activités en cours de réalisation, les défis rencontrés, et de « mettre en place une bonne base pour la promotion des programmes de coopération ».

En ce qui concerne les perspectives d'avenir, il indique que le gouvernement du Burundi dispose de projets déjà soumis à l'ambassade de Chine afin qu'elle puisse à son tour les transmettre au gouvernement chinois. Il espère que le programme de coopération entre les deux pays sera renforcé, en vue de mettre en place une agriculture durable, et d'instaurer la sécurité alimentaire.

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn

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