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Culture et Société
  2017-11-09
 

L'avenir de la ville passe par la créativité

par Yu Nan et Li Jing | VOL. 9 NOVEMBRE 2017  ·   2017-11-09
Mots-clés: créativité; Beijing

Une visiteuse discute avec un robot de service à la clientèle.

 

Souhaiteriez-vous séjourner dans une tour de sauvetage transformée en un hôtel offrant une vue à 360 degrés sur la mer ? Ou prendre un repas au centre d'une ancienne gare convertie en restaurant ? Et quelle joie si les passages piétons ternes que vous empruntez tous les jours s'illuminaient de mille couleurs sous vos pas ! Que de fantaisies extravagantes, pensez-vous ? Pourtant, ce sont là des choses déjà bien réelles dans plusieurs villes du monde.

À travers ces exemples et de nombreux autres, le Sommet de la créativité 2030, une des activités de la Semaine internationale du design de Beijing 2017 qui s'est tenue du 23 septembre au 7 octobre, a montré de quelle manière la créativité était en train de changer la vie urbaine telle qu'on la connait.

« Nous transformons les coins oubliés de la ville en des terrains de jeu pour les concepteurs », explique Gideon Schmerling, directeur des communications et porte-parole du gouvernement de la ville de Tel Aviv-Yafo en Israël. D'Asie au Moyen-Orient, l'industrie de la créativité non seulement transforme notre vie quotidienne, mais favorise aussi le développement économique des villes en plus d'ouvrir un nouveau canal pour les échanges internationaux.

Transformer nos vies

Le temple de Baita, situé dans l'arrondissement de Xicheng, à Beijing, a été construit à l'époque de la dynastie des Yuan (1271-1368). Cependant, les alentours du temple semblent avoir été largement oubliés par la modernisation et le développement de Beijing. Les mauvaises conditions de vie et la vie déprimante du quartier détonnent avec la riche histoire de ce monument culturel.

C'est dans ce contexte que le Plan de régénération du temple de Baita a vu le jour au cours de la Semaine internationale du design de Beijing 2015. En tant que plan à long terme, ce dernier a pour but de transformer le quartier en misant sur la créativité, faisant d'une pierre deux coups, à savoir préserver la culture traditionnelle des hutong, ces petites ruelles de Beijing, tout en soutenant la construction de nouvelles infrastructures.

Pour le moment, 99 maisons ont été rénovées en préparation de la transformation à venir. Le plan s'est inspiré des idées de concepteurs internationaux pour réaliser l'écologisation des rues, permettre le stationnement des vélos en partage et résoudre d'autres difficultés de la vie urbaine moderne. Plusieurs maisons ont déjà été transformées en bibliothèques communautaires, appartements pour jeunes, musées d'art ou studios. Ce faisant, le plan prend bien soin de respecter la volonté des habitants locaux et se refuse à délocaliser les résidents.

Jadis, la ruelle nº 41 était encombrée de divers débris à tel point qu'une personne poussant un vélo avait de la difficulté à la traverser. Depuis un an et demi, un musée communautaire se dresse maintenant à cet endroit, avec des toilettes propres et un espace d'activité pour les personnes âgées.

« Nous espérons que les habitants locaux pourront profiter des changements positifs dans leur communauté », a déclaré Tian Na, directrice adjointe du centre de transformation communautaire de la société Huarong Jinying.

 

Un livre sur l’opéra de Pékin fascine les visiteurs de la 12e Expo internationale sur l’industrie créative, en septembre, à Beijing.

 

Un développement innovateur des villes

Selon Hans d'Orville, ancien sous-directeur général de l'UNESCO pour la planification stratégique, le monde est entré dans l'ère de la créativité, après celles de l'agriculture et de l'industrie. La créativité, qui inclut en son sein l'industrie culturelle, est devenue l'un des secteurs les plus dynamiques de l'économie mondiale, en plus d'être un moteur de la croissance de l'emploi et des revenus.

Beijing, par exemple, est une ville peu choyée en termes de ressources naturelles. Mais ses ressources humaines et culturelles abondantes favorisent le développement de son industrie culturelle et créative, une industrie à forte intensité de connaissances qui apporte d'énormes avantages économiques avec peu ou pas de dommages à l'environnement.

Depuis 2006, plusieurs usines à forte consommation d'énergie et polluantes ont été fermées ou délocalisées hors de la ville. Ces vieilles usines ont été récupérées et transformées en plus de 30 zones pour l'industrie de la créativité, comme le quartier artistique 798 et le quartier DRC.

En 2016, l'industrie de la créativité est devenue un nouveau moteur de la croissance économique de Beijing, dont les revenus annuels se chiffrent désormais à plus de 200 milliards de yuans (30,2 milliards de dollars). Au cours du seul premier semestre de 2017, sa valeur ajoutée a atteint 173,47 milliards de yuans (26,2 milliards de dollars), soit 14,0 % du PIB de la ville.

Plus d'échanges avec le monde

Cette quête d'un développement urbain fondé sur la créativité est également une occasion pour les villes de s'inspirer et d'échanger les unes avec les autres, chacune profitant ainsi de la sagesse du monde entier.

En novembre 2015, la 38 session de la Conférence générale de l'UNESCO a pris la décision de créer le Centre international pour la créativité et le développement durable à Beijing. En juin 2016, ce centre a officiellement ouvert ses portes, avec comme objectif de renforcer les échanges intellectuels, de promouvoir le développement durable et d'offrir une nouvelle plateforme internationale de partage.

« Les industries culturelles et créatives jouent un rôle important dans la réalisation du Programme 2030 pour le développement durable des Nations unies. La Chine nous offre un bon exemple de comment la transformation des villes peut aider la créativité et nous souhaitons renforcer les échanges entre les différents pays », a déclaré Hans d'Orville à CHINAFRIQUE.

La Chine et l'Afrique offrent déjà des exemples de partage réussi en la matière. Dès 2012, la Commission municipale de Beijing pour la science et la technologie et l'Université de Nairobi ont créé le Centre de recherche sur la conception créative Beijing-Nairobi, une plateforme d'échange entre les deux villes grâce à laquelle les étudiants et les concepteurs peuvent partager leurs expériences et conceptions.

Hans d'Orville a proposé que ces échanges entre la Chine et les pays africains soient élargis à d'autres secteurs tels que la conception des infrastructures et des bâtiments. Selon lui, ces échanges joueront un rôle significatif dans la réalisation du Programme 2030 des Nations unies.

Pour vos commentaires : yunan@chinafrica.cn

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