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Histoire des membres du PCC
  2017-08-02
 

Le Yugong des temps modernes

par Lu Anqi
Mots-clés: membre du Parti communiste chinois

Huang Dafa

 

Dans la profusion de fables chinoises, l’histoire du vieil homme insensé qui voulait déplacer des montagnes est sans doute l’une des plus populaires.   

Celle-ci raconte l’histoire d’un vieillard connu sous le nom de Yugong qui avait décidé d’abattre deux énormes montagnes devant sa maison à l’aide de ses seules mains. Évidemment, il faut garder à l’esprit que ce conte a été écrit dans la période comprise entre le VIIIe et le IIIe siècle avant J.C.  

Il s’attela donc à cette tâche qui paraissait pourtant impossible, croyant qu’il en verrait la fin un jour grâce à ses efforts, mais aussi ceux de ses enfants, de ses petits-enfants, de ses arrière-petits-enfants, etc.  

Le but que s’était fixé le vieil homme toucha les dieux, qui abattirent finalement les deux montagnes.   

Des millénaires plus tard, un homme vivant dans une région montagneuse du sud-ouest de la Chine, fait écho à la détermination de Yugong : Huang Dafa a mené ses villageois dans la construction d’un canal de 9 400 mètres de long, à travers les montagnes hautes et abruptes qui bloquaient l’accès aux ressources en eau.    

Le tout, en utilisant uniquement des pioches, des burins et des masses pendant plus de trois décennies… La mise en œuvre du canal a toutefois solutionné la pénurie d’eau dans trois villages. En raison de sa détermination inflexible dans la construction de ce canal vital, Huang a été surnommé « le Yugong des temps modernes. » 

Des décennies d'échec  

Mais le succès n’a pas toujours été au rendez-vous car Huang et ses villageois ont aussi connu de nombreux échecs. 

Huang est né en 1935 à Caowangba, un village montagneux dans la province du Guizhou, au sud-ouest de la Chine, sans électricité ni routes. Mais le pire était la pénurie d’eau pour l'irrigation. Le maïs et les pommes de terre étaient tout ce qui pouvait être cultivé. En raison de la pauvreté, aucune femme n'était prête à épouser les hommes dans le village.  

Huang est élu chef du village en 1959, alors qu’il n'avait que 23 ans. Dès lors, il s’est résolu à accomplir trois choses pour sa communauté : sécuriser l'accès à l'eau, construire des routes et le relier au réseau électrique. 

Il savait que de riches ressources en eau se trouvaient dans un autre village à quelques kilomètres de là. Mais la seule façon de détourner l'eau à Caowangba était de couper à travers les montagnes séparant les deux villages.   

Huang – qui n'est jamais allé à l'école – ne disposait ni de la technologie ni de l'équipement pour construire un tel canal. Il a donc utilisé des poteaux de bambou pour prendre des mesures, et de la boue quand le ciment n'était pas disponible. Quand il n'y avait pas d'équipement de levage, il s'attachait à une corde de paille pour buriner le long de la falaise.   

Mais après 10 ans de travail, il doit interrompre ce travail colossal, faute de résultats.   

Une promesse tenue   

Huang décide alors d’étudier la construction de canaux et la technologie d'irrigation. Dix autres années s’écoulent avant qu’il ne reprenne son projet.   

En 1992, après une enquête professionnelle et une étude cartographique, Huang, qui a désormais 57 ans, conduit plus de 200 villageois à l’assaut de la montagne, avec un plan élaboré et l'appui financier du gouvernement provincial. 

Sans route, le ciment et les remblais ont dû être transporté loin dans la montagne à cheval ou à dos d’homme. Les ouvriers, avec seulement deux repas simples par jour, travaillaient sans relâche, y compris le jour de l'an.  

Mais après trois ans de travail acharné, à la mi-1995, Huang et ses compagnons achèvent finalement la construction de ce canal de 9 400 mètres de long zigzaguant sur les falaises abruptes. Trente-six années s'étaient écoulées depuis que Huang avait fait la promesse de construire le canal.   

De l’énergie et des routes 

Avec ce système d'irrigation, Huang a poussé les villageois à s’approprier de nouvelles terres sur la montagne et à cultiver des champs en terrasse pour produire du riz, des noix, du pamplemousse et du piment.  

L’année de réalisation du canal, le village a également été connecté au réseau électrique et une route menant au village a été achevée. 

À la fin 2016, le revenu par habitant dans le village avait dépassé 6 500 yuans (environ 960 dollars). 

Avec l'accès à l'eau, l'électricité et les routes, les villageois mènent désormais une vie meilleure, mais restent englués dans une pauvreté endémique. Huang, qui a aujourd’hui plus de 80 ans, cherche maintenant comment gagner sa prochaine bataille contre la misère. 

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