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  2018-07-16
 

Un instrument puissant de financement

par Hou Weili | CHINAFRIQUE  ·   2018-07-16
Mots-clés: BRICS; NBD

M. Lou Jiwei (centre), ministre des Finances de Chine de l’époque, M. Yang Xiong (droite), maire de Shanghai de l’époque et Kundapur Vaman Kamath, président de la NBD, lors du lancement de la banque à Shanghai, le 21 juillet 2015.

L'émission des premières obligations vertes en Chine, l'obtention d'une notation AAA de la part des agences chinoises de crédit et la mise en place de son premier bureau régional - le Centre régional africain (CRA) - à Johannesburg font partie des accomplissements majeurs réalisés au cours des trois dernières années par la Nouvelle banque de développement (NBD), une banque multilatérale de développement initiée par les BRICS.

Au cours du mois de juillet auront lieu l'anniversaire de la fondation de la NBD et le 10 Sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Les accomplissements de la NBD font partie de sa vision consistant à mobiliser les ressources pour les infrastructures et le développement durable au sein des pays membres des BRICS et des économies émergentes dans leur ensemble.

D'après le vice-président de la NBD, Leslie Maasdorp, la banque a approuvé des crédits à hauteur de 5,1 milliards de dollars depuis sa fondation, répartis en 16 projets.

« Tous ces projets se concentrent sur l'amélioration de la durabilité et concernent les besoins critiques en développement de nos pays membres », a expliqué K.V. Kamath, le président de la NBD, lors de la cérémonie d'ouverture de la 3 rencontre annuelle de la banque, qui s'est déroulée à Shanghai à la fin du mois de mai.

L'un des projets en cours est basé en Afrique du Sud. Il s'agit d'un projet de transmission d'énergie renouvelable à 180 millions de dollars mis en œuvre par ESKOM, le plus grand producteur d'énergie électrique en Afrique. Ce projet bénéficie d'une garantie souveraine et devrait permettre de réduire les émissions de dioxyde de carbone de 1,3 million de tonnes par an.

La NBD a de grandes ambitions pour 2018. D'après son récapitulatif budgétaire pour 2018, la banque prévoit d'accepter jusqu'à 20 nouveaux projets pour une valeur estimée de 4 milliards de dollars, par le biais d'émissions en dollars américains et en devises locales. La NBD commencera également ses opérations de crédit au secteur privé, tout en considérant l'ouverture d'un deuxième bureau régional au Brésil. Au premier semestre 2018, les projets approuvés s'élevaient à plus de 1,7 milliard de dollars en combiné. Selon M. Maasdorp, la banque prévoit d'atteindre 15 milliards de dollars de prêts en valeur d'ici 2021.

Des infrastructures intelligentes

Les infrastructures restent une contrainte majeure pour stimuler l'économie dans de nombreux pays émergents et en développement. Alors que les technologies progressent, « les infrastructures que nous devons bâtir aujourd'hui doivent pouvoir être utilisées au cours des prochaines décennies et sont fondamentalement différentes de ce que nous avons construit par le passé », note M. Kamath.

En Chine par exemple, la technologie du partage de vélos encourage de plus en plus de personnes à prendre les transports publics, car elle offre une solution pour le dernier kilomètre. Les technologies des véhicules autonomes évoluent aussi et les gouvernements encouragent les essais de ce genre de technologie. « Cela va fondamentalement changer la façon dont les routes, les ponts et les systèmes de parking sont conçus et construits », explique M. Kamath. Par ailleurs, les réseaux intelligents, les bâtiments verts, les hyperloops et les routes souterraines ont le potentiel de progresser rapidement en conjonction avec les innovations actuelles dans la connectivité des réseaux et les bandes passantes.

Augmenter les finances

Cette année, la NBD a été porteuse de nombreuses bonnes nouvelles pour l'Afrique. Au cours de sa 3 rencontre annuelle, le ministre des Finances sud-africain Nhlanhla Nene a été élu président du Conseil des gouverneurs de la NBD. Il a également été décidé que la prochaine rencontre annuelle aurait lieu en Afrique du Sud en 2019. L'échelle et l'ampleur du CRA seront également augmentées.

Le CRA a débuté ses activités l'année dernière, son objectif initial étant d'identifier et de préparer les projets, et de servir d'interface entre la NBD et les gouvernements, les entités du secteur privé, les institutions financières et les agences de préparation de projets. Grâce au rôle actif du CRA, la NBD a pu signer un mémorandum d'entente de coopération générale avec la Banque de développement d'Afrique du Sud (DBSA), formalisant un cadre de coopération entre la NBD et les institutions financières régionales africaines dans l'intérêt commun de soutenir le développement durable. En tant que banque de développement sud-africaine détenue par l'État, la DBSA travaille sur tout le continent pour promouvoir le développement économique et social, ainsi que l'intégration régionale par le biais des investissements dans les infrastructures et leur développement.

« Une telle coopération va permettre d'aider l'Afrique à réaliser un développement indépendant et durable », explique M. Huang Yupei, un expert sur la coopération économique sino-africaine à l'École de commerce internationale Chine-Afrique de l'Université normale du Zhejiang. Le CRA adopte une approche innovante envers les modèles de crédit, incluant le financement en devises locales et l'attraction du secteur privé pour contribuer aux fonds. Il n'est pas capable de combler l'ensemble des lacunes en financement, mais il « stimulera la confiance des investisseurs dans les projets d'infrastructures et de développement durable, qui nécessitent des investissements importants et impliquent une longue période de retour sur investissement, et accélérera les prêts dans les secteurs comme l'énergie, les transports, l'approvisionnement en eau et les systèmes d'irrigation », explique M. Huang.

Dans de nombreux cas, alors que les projets de construction d'infrastructures semblent manquer de fonds, le vrai défi est en réalité le manque de marché, ainsi que de règles et de systèmes de crédit pour apporter les fonds et stimuler la croissance durable. Les institutions multilatérales de développement comme la NBD peuvent aider à stimuler la confiance des investisseurs, en combinant de manière effective les crédits gouvernementaux et les opérations orientées vers le marché, et en stimulant les projets d'investissement à long terme.

La NBD diffère des autres banques de développement de façon unique, en proposant des prêts en devises locales.

Les prêts de la NBD ne sont pas réservés aux pays membres des BRICS, car la banque a toujours été une plateforme multilatérale de financement dès ses prémices. La NBD prépare aujourd'hui des procédures d'acceptation et les détails techniques pour absorber les pays qui ne font pas partie des BRICS et élargir son cercle d'amis. « Avec une influence mondiale grandissante et le renforcement des fonds levés et contribués, la NBD inclura plus de pays africains dans son modèle de soutien financier, affirme M. Huang. Le prochain Sommet des BRICS devrait permettre de matérialiser davantage de bénéfices tangibles à cet égard et de fixer les voies pour mettre à niveau la coopération financière. » CA

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