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  2023-07-03
 

Une plateforme d'opportunités

VOL. 15 JUILLET 2023 par Ge Lijun  ·   2023-07-03
Mots-clés: EECSA

L’Exposition économique et commerciale sino-africaine joue un rôle essentiel dans la facilitation des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique.

Des délégués ougandais prennent activement part à la deuxième édition de l’EECSA à Changsha au Hunan, le 27 septembre 2021. (GE LIJUN) 

 

Dosso Mefah Allioune, fondateur de l’entreprise Domali spécialisée dans le commerce international, a pleinement saisi l’importance de promouvoir efficacement les produits africains auprès de la clientèle chinoise. Dans un récent entretien avec CHINAFRIQUE, il a révélé qu’il assisterait pour la seconde fois à l’Exposition économique et commerciale sino-africaine (EECSA). Cette année, la troisième édition de l’EECSA se tient du 29 juin au 2 juillet à Changsha, située dans la province du Hunan. M. Allioune exprime sa joie en prédisant que la participation africaine sera plus importante lors de cette exposition. 

 

L’EECSA est un événement majeur qui a lieu tous les deux ans et qui rassemble les acteurs économiques chinois et africains. Initiée par le Président chinois 
Xi Jinping lors du Sommet du Forum sur la Coopération sino-africaine en 2018 à Beijing, cette plateforme favorise les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique. La troisième édition de cette année promet d’être encore plus marquante et innovante que les précédentes. 

 

Un visiteur est captivé par les objets d’art maliens, prenant le temps de photographier ces œuvres d’une beauté saisissante, lors de la première édition de l’EECSA à Changsha au Hunan, le 28 juin 2019. (XINHUA) 


Élargissement de la plateforme 


Lors d’une conférence de presse le 13 juin, le gouvernement du Hunan a présenté le programme de la troisième édition de l’EECSA. Sous le thème « Un développement commun pour un avenir partagé », huit pays africains en sont les invités d’honneur : Bénin, RDC, Madagascar, Malawi, Maroc, Mozambique, Nigeria et Zambie. Jusqu’à présent, 53 pays africains et huit organisations internationales ont confirmé leur participation. 

 

Selon la présentation, le hall d’exposition principal couvre désormais une superficie totale de 100 000 m², soit une augmentation de 30 000 m² par rapport à la dernière édition. Pour la première fois, une zone d’exposition est consacrée aux réalisations de haute qualité de l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR) entre la Chine et l’Afrique, mettant en avant les progrès récents de la coopération économique et commerciale sino-africaine. De plus, une exposition inédite met en valeur les succès de l’innovation et de la création d’entreprises par les femmes chinoises et africaines. 

 

Le hall d’exposition des entreprises et produits africains met en avant une variété de produits provenant de différents pays, tels que les huiles essentielles de Madagascar, le café éthiopien, les fleurs du Kenya, le vin sud-africain et les piments du Rwanda. Environ 300 entreprises africaines y participent. 

 

L’EECSA marque une première avec la publication de l’Indice commercial sino-africain, un système d’évaluation numérique qui facilitera l’exploitation des opportunités de coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique. Un rapport mettant en avant les progrès réalisés est également publié. De plus, une quarantaine d’activités promotionnelles, telles qu’un concours du meilleur café et une présentation en streaming de produits africains, sont organisées. Pour la première fois, des forums de haut niveau sont également organisés par des ministères et des institutions centrales sur divers sujets tels que les infrastructures, la santé, les produits alimentaires, la jeunesse et les femmes. 

 

L’exposition révèle de nouveaux projets, accords et réalisations qui donneront un nouvel élan à la coopération sino-africaine. Jusqu’à présent, 156 projets de coopération d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars sont en cours de finalisation pour signature ou négociation. En outre, une vingtaine de réalisations sont présentées, notamment un rapport sur l’utilisation du renminbi en Afrique et des exemples d’entreprises chinoises engagées socialement en Afrique. 

 

Les produits distinctifs de l’Éthiopie sont mis en avant dans le pavillon dédié, lors de la deuxième édition de l’EECSA à Changsha au Hunan, le 27 septembre 2021. (GE LIJUN) 


Un rayonnement étendu 


Les deux premières éditions de l’EECSA, qui se sont déroulées en 2019 et 2021 à Changsha, ont connu un grand succès. Elles ont réuni 53 pays africains, plus de 10 organisations internationales, 31 provinces et villes chinoises, 29 ministères et institutions centrales, ainsi que plus de 200 entreprises d’État et filiales, en plus d’un grand nombre d’entreprises, d’associations commerciales et d’institutions financières chinoises et africaines. Un total de 216 projets ou accords de coopération, d’une valeur de 43,02 milliards de dollars, ont été signés. Cette plateforme a joué un rôle clé dans la promotion de l’ICR entre la Chine et l’Afrique, renforçant la qualité du développement de la coopération économique et commerciale bilatérale. 

 

Le commerce entre le Hunan et l’Afrique a connu une croissance remarquable. En 2022, le volume des échanges a atteint 55,66 milliards de yuans (7,8 milliards de dollars), en hausse de 42,8 % par rapport à l’année précédente, plaçant le Hunan en tête dans la région centrale de la Chine et à la huitième place nationale. Au cours des quatre premiers mois de cette année, le volume du commerce entre le Hunan et l’Afrique a atteint 22,04 milliards de yuans (3,1 milliards de dollars), en augmentation de 90,4 % par rapport à la même période de l’année précédente. 

 

Selon le magazine Asie de l’Ouest et l’Afrique, l’EECSA a favorisé l’augmentation des produits agricoles africains sur le marché chinois, améliorant ainsi la structure du commerce sino-africain. Le Hunan utilise actuellement son Centre de distribution, de commerce et de traitement de produits africains hors ressources naturelles pour développer six chaînes industrielles d’importation en provenance d’Afrique, notamment dans le café, les noix, les piments séchés, le sésame, les arachides et les produits en bois. 

 

L’EECSA a réduit les coûts institutionnels du commerce sino-africain et amélioré son efficacité. En septembre 2021, le Département du commerce du Hunan et le Centre du commerce international des Nations unies ont lancé le Partenariat pour renforcer la capacité d’exportation de l’Afrique vers la Chine. Ce programme vise à résoudre les problèmes liés à la déclaration d’importation et aux normes de production chinoises pour les produits africains, afin de favoriser l’expansion continue des importations de produits africains hors ressources. Le Hunan a mis l’accent sur 21 produits de qualité supérieure provenant de huit pays africains, en particulier des produits agricoles à haute valeur ajoutée, qui sont contractualisés lors de l’EECSA, suivant des procédures d’inspection et de quarantaine normalisées. 

 

Grâce à l’achat direct, la Chine peut désormais se procurer des noix de cajou tanzaniennes sans passer par des intermédiaires en Europe de l’Est ou au Vietnam. Cela réduit considérablement le temps de transport et permet de traiter les noix de cajou sur des lignes de production automatisées en Chine, entraînant une réduction des coûts d’environ 20 %. Depuis la première édition de l’EECSA en juillet 2019, les entreprises chinoises ont investi dans des usines de transformation en Afrique pour exporter localement du sésame, du soja et d’autres produits agricoles vers la Chine. La société du commerce international Houchang, détentrice du droit d’achat direct de noix de cajou en provenance de Tanzanie, envisage de créer une chaîne industrielle complète de noix de cajou, de l’achat direct à la production finale dans la province du Hunan, en exploitant les opportunités offertes par l’EECSA. 

 

Selon l’ambassadeur du Bénin en Chine, Simon Pierre Adovelande, l’EECSA a été couronnée de succès lors de ses deux premières éditions, entraînant des résultats concrets. Il est convaincu que la troisième édition continuera à renforcer les échanges sino-africains, à favoriser les interactions économiques et commerciales et à offrir de nouvelles opportunités aux entreprises africaines sur le marché chinois. 

 

Le pavillon algérien, lors de la deuxième édition de l’EECSA, suscite l’attention à Changsha au Hunan, le 27 septembre 2021. (GE LIJUN) 


Des échanges productifs 


La coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique continue de croître. Selon la conférence de presse, le volume total des échanges commerciaux sino-africains a surpassé la barre des 2 000 milliards de dollars, positionnant la Chine comme le partenaire commercial principal de l’Afrique. Le flux d’investissements directs chinois en Afrique a franchi le seuil des 30 milliards de dollars, faisant de la Chine le quatrième investisseur majeur en Afrique. 

 

Les données les plus récentes des douanes chinoises révèlent que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique s’est élevé à 282 milliards de dollars en 2022, soit une croissance annuelle de 11,1 %. Les exportations de produits agricoles africains vers la Chine ont connu une expansion durant six années consécutives, tandis que la Chine maintient son statut de premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 14 ans. Liu Yuxi, représentant spécial de la Chine pour les affaires africaines, a fait part, lors de la 12e Réunion du Forum Chine-Afrique des Think Tanks tenue à Jinhua au Zhejiang en mai, que la relation sino-africaine a emprunté une voie rapide vers le développement à tous les niveaux et de haute qualité, et que la coopération pragmatique et mutuellement bénéfique entre la Chine et l’Afrique continuera de donner des résultats dans cette nouvelle ère. 

 

Le 15 mai, une réunion visant à favoriser les échanges économiques et commerciaux entre la ville de Shaoyang (Hunan) et le Ghana a été organisée à Accra, capitale ghanéenne. Michael Okyere Barfi, ministre adjoint du Commerce et de l’Industrie du Ghana, a souligné que l’Afrique, avec une population de 1,2 milliard d’habitants, représente un marché colossal. La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine rend sans doute le marché africain très attrayant pour les investisseurs chinois. M. Barfi a insisté sur le fait que le renforcement de l’industrie manufacturière est crucial pour stimuler l’industrialisation en Afrique, ouvrant ainsi de vastes possibilités de coopération entre les entreprises chinoises et ghanéennes. 

 

« L’industrialisation et la croissance économique ne peuvent être réalisées sans l’établissement d’usines et l’utilisation de machines. Le ministère du Commerce et de l’Industrie du Ghana a toujours soutenu le développement industriel du pays. C’est pourquoi nous participons à l’EECSA cette année », a soutenu M. Barfi dans une interview à l’agence de presse Xinhua. Il a également exprimé son espoir de voir les entreprises ghanéennes saisir cette occasion pour établir davantage de partenariats avec leurs homologues chinois. 

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