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  2019-03-01
 

Véhicules fabriqués en Afrique

par Ge Lijun  ·   2019-03-01
Mots-clés: Foton Motor; véhicules; Afrique
Le marché automobile kényan est attrayant pour les constructeurs étrangers. Ainsi, Foton Motor s'est lancée en ouvrant le 18 janvier son centre d'opérations pour l'Afrique de l'Est à Nairobi, au Kenya. Ce centre a pour vocation d'exécuter les différents services qu'offre la marque et d'assurer l'approvisionnement en pièces détachées dans la région. À cette occasion, la société a également déployé trois autres distributeurs au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda.

Véhicules de Foton Motor au Kenya. (FOTON MOTOR)

Depuis 2006, Foton Motor est l'un des premiers constructeurs automobiles chinois exploitant le marché africain. L'entreprise a créé une ligne de montage à Nairobi en 2011, devenant ainsi la première à le faire sur le continent africain.

« Les dix premières années furent très difficiles. Au commencement, notre modèle commercial sur le continent se limitait à la vente de véhicules assemblés. Nous ne faisions pas de service après-vente, cela nous a créé une mauvaise image. Il nous faut donc l'améliorer si nous voulons perdurer », confie à CHINAFRIQUE, M. Song Yang, vice-président de Foton International.

Après plusieurs années de tâtonnements, la société a réalisé de nombreux ajustements en ce qui concerne la fabrication, la vente, les services et la mise à disposition de pièces détachées. L'expérience de Foton Motor est la même que pour d'autres constructeurs automobiles chinois souhaitant se développer en Afrique.

Objectifs à long terme

C'est à partir de 2010 que Foton Motor a progressivement modifié son modus operandi en combinant fabrication, vente et services. « Depuis lors, l'entreprise se développe de manière durable. Ces deux dernières années, nous visons plus précisément le commerce, la localisation et la coopération internationale en construisant des usines locales à capitaux mixtes », explique M. Song, en ajoutant que « l'investissement répond aussi bien aux demandes de développement industriel des pays africains qu'à notre développement propre à long terme. »

Au cours du 4e Forum sur les investissements en Afrique qui s'est tenu en septembre 2018 à Changsha, dans la province du Hunan, Foton Motor, le Fonds de coopération industrielle Chine-Afrique et le Fonds de développement Chine-Afrique ont signé un accord pour fonder une plateforme d'investissement.

Ces fonds nationaux sont le fruit du Forum sur la coopération sino-africaine et cherchent un tout nouveau modèle commercial avec Foton Motor. Dans le cadre de l'initiative de « la Ceinture et la Route », en combinant la finance et l'entité réelle, les trois parties accélèrent l'investissement sur le marché africain.

« Il s'agit d'une innovation permettant aux entreprises manufacturières de se mondialiser. Cette plateforme peut favoriser l'investissement et le commerce à l'étranger. Au début, le montant de l'investissement s'élevait à 150 millions de dollars », a déclaré M. Song.

À l'aide de cette plateforme, Foton Motor a investi dans huit pays africains, dont l'Algérie, le Kenya et l'Égypte, pour créer des usines KD, des sociétés de vente, des centres de formation et d'appels, des sociétés de négoce et des sociétés de pièces détachées afin de stimuler le développement économique local.

L'entreprise assemble maintenant des véhicules à l'usine AVA (Associated Vehicle Assemblers) de Miritini, à l'ouest de Mombasa. L'AVA est l'une des trois plus grandes usines d'assemblage au Kenya et traite également avec des marques de renommée mondiale telles que Toyota, Scania et bien d'autres.

« En coopération avec l'usine AVA, nous sommes capables de réduire les coûts tout en veillant à ce que la qualité et le savoir-faire soient les mêmes que pour les usines nationales », a déclaré M. Sun Qingzhong, directeur général de Foton Motor Kenya.

Selon Peter Munya, ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Coopération du Kenya, les « Quatre objectifs de développement » du pays prévoit d'ici 2022 d'augmenter le taux de contribution économique du secteur manufacturier de 9 % à 15 %, l'industrie automobile étant parmi les industries prioritaires au Kenya. À l'heure actuelle, les voitures kényanes sont fortement dépendantes des importations, alors que les voitures d'occasion représentent 80 % du marché.

« Les entreprises chinoises telles que Foton Motor vont considérablement améliorer les investissements dans l'industrie automobile au Kenya », a-t-il déclaré. Depuis 2012, Foton Motor Kenya a investi plus de 8 millions de dollars dans la région.

« De plus, dans le cadre de notre stratégie concernant l'emploi, nous comptons embaucher davantage de Kényans, puisque 70 % de nos employés sont Chinois », a déclaré M. Sun, en ajoutant que cela comprendrait des techniciens, des représentants commerciaux et des ingénieurs.


Une usine de Foton Motor au Kenya. (FOTON MOTOR)

Potentiel et concurrence

Le marché automobile africain a un fort potentiel. La population africaine représente 15 % de la population mondiale, alors que, selon les chiffres de l'Organisation Internationale des Constructeurs d'Automobiles (OICA), en 2017, le volume des ventes de véhicules sur l'ensemble du continent n'était que de 1,196 million d'unités, en baisse de 9,08 % par rapport à l'année précédente, représentant moins de 1,5 % de la production mondiale de véhicules.

Selon l'OICA, l'Afrique du Sud et l'Égypte sont les principaux marchés de l'automobile en Afrique, avec un volume de ventes annuel de plus de 200 000 unités, accompagnés d'une croissance soutenue. L'Algérie, le Maroc, l'Éthiopie et d'autres pays sont des marchés à fort potentiel. En 2017, le Kenya se classait au 9e rang en Afrique pour la vente de véhicule.

Les gouvernements africains ont pris de nombreuses mesures pour attirer davantage d'investissements dans l'industrie automobile. En 2017, la Tanzanie a réduit les impôts comme mesure d'incitation commerciale. Le gouvernement insiste sur la production de véhicules neufs fabriqués sur place ainsi que sur l'exportation vers les pays voisins. Une stratégie similaire est mise en œuvre par l'Ouganda, qui vise à éliminer les vieilles voitures, à décourager leurs importations et à soutenir le secteur manufacturier local.

Quant au Kenya, le pays a annulé en 2017 une taxe d'accise de 20 % sur les véhicules produits localement. Cela aidera les constructeurs à réduire leurs coûts et à rendre leurs véhicules plus compétitifs.

« C'est une bonne opportunité », confie M. Song. Les constructeurs automobiles continuent donc à s'aventurer sur le marché africain et cherchent à prendre une part du gâteau. Toyota est un investisseur majeur dans le secteur manufacturier et un concurrent sérieux, tandis que Volkswagen a fait son entrée sur le marché rwandais en étendant sa portée en Éthiopie.

Par rapport à Toyota et Volkswagen, les constructeurs automobiles chinois sont encore relativement petits en Afrique. À l'heure actuelle, Isuzu Motor, Toyota, Nissan et Mitsubishi possèdent tous des usines de montage au Kenya. « La compétitivité des autres constructeurs automobiles est évidente. Nous sommes arrivés plus tard. Il faut que nos produits puissent mieux répondre aux besoins locaux, tandis que les services et les pièces attachées doivent garantir l'après-vente », a dit M. Song à CHINAFRIQUE.

Selon M. Sun, grâce à cette nouvelle stratégie, la société ambitionne de conquérir au moins 7 % du marché kényan d'ici trois ans.

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