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  2019-12-05
 

La CIIE aux yeux des Africains

CHINAFRIQUE  ·   2019-12-05
Mots-clés: CIIE; interview


De nombreux échanges qui ont mené à des accords, entre hommes et femmes d’affaires d’Afrique et de Chine, ont eu lieu durant la deuxième CIIE. (WEI YAO)

La deuxième exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE) s’est tenue à Shanghai du 5 au 10 novembre. Cette année, 64 pays, dont huit pays africains, et trois organisations internationales ont participé aux expositions nationales. CHINAFRIQUE a interviewé des dirigeants et des experts africains afin d’entendre leurs points de vue sur les relations commerciales sino-africaines. Vous trouverez ci-dessous des extraits de leurs commentaires. 


Mbelwa Kairuki  

Ambassadeur de Tanzanie en Chine 

La Chine est le première partenaire commercial de l’Afrique, mais si vous regardez les chiffres, cela montre que nous (l’Afrique) sommes encore en retard par rapport aux autres continents. L’Europe et l’Amérique exportent davantage vers le marché chinois que l’Afrique. L’Amérique latine, qui se trouve à des kilomètres de là, négocie davantage avec la Chine. Cette plate-forme permet donc à tous les pays d’exporter leurs produits et permettra aux pays africains de tirer des enseignements des pays qui réussissent bien ici et de voir quels sont leurs secrets.  

Bien entendu, il existe d’autres problèmes à traiter en Afrique pour tirer parti de ce marché. Par exemple, il existe des contraintes du côté de l’offre. La plupart de nos pays ne peuvent pas produire suffisamment de produits pour satisfaire le marché chinois et la majorité des pays africains ne peuvent pas produire selon la qualité requise par ce marché. Nous espérons donc que, grâce à cette plate-forme, nos pays pourront en apprendre davantage sur ce qui doit être fait. Elle contribue également à attirer les investissements de la Chine vers Afrique. Nous sommes très heureux de trouver un équilibre entre les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique et entre la Chine et la Tanzanie en termes de produits, de ressources, de minéraux, entre autres.   

Nous avons environ cinq entreprises qui ont participé à l’exposition grâce au soutien de la Banque de Chine ; ils ont signé un protocole de coopération avec des entreprises chinoises pour vendre des produits de base et des minéraux, et ils ont également conclu des accords de coopération dans les services. En réalité, la CIIE se concentre non seulement sur le commerce mais aussi sur les services. Nous nous attendons donc à ce que les entreprises touristiques tanzaniennes signent des accords avec leurs homologues chinois afin de faciliter le flux de touristes chinois en Tanzanie. À l’heure actuelle, le nombre de touristes chinois se rendant en Tanzanie est de 34 000 et notre objectif est d’atteindre 50 000 d’ici 2023.   

 

Winnie Natala Chibesakunda 

Ambassadrice de Zambie en Chine 

L’intérêt de travailler avec les Chinois réside dans le fait qu’ils donnent suite à ce qu’ils disent, ce qui signifie que la Zambie, mais également tous les pays africains, peut en tirer profit en termes de commerce. Nous savons que tout ce que la Chine s’engage à faire avec nous fonctionne et rien n’a échoué jusqu’à présent. Cette plate-forme est vraiment bonne pour nous tous. C’est une façon pour l’Afrique de s’émanciper économiquement.      

En ce qui concerne ces expositions, ce dont nous avons maintenant besoin de la part de la Chine, c’est qu’elles nous aident à atteindre les normes pour nos produits.   

Ce dont nous sommes certains, ce sont les quantités dont ils ont besoin, mais pas la qualité, ni même l’emballage.   

Cette plate-forme CIIE est très utile pour l’Afrique et la Chine, car elle nous permet de nous tenir informé des appétences des entreprises. Nous pouvons voir quelle est la tendance sur le marché chinois. La demande de produits en Chine est si énorme que même si vous demandez, par exemple, à tous les agriculteurs zambiens de planter du soja pour l’exportation, ils ne pourront toujours pas satisfaire le marché chinois.     

Rosemary Nokuzola Capa  

Vice-ministre du Développement des petites entreprises d’Afrique du Sud  

Nous ne représentons pas seulement l’Afrique du Sud ; nous représentons l’Afrique et sommes donc en position de venir et d’identifier les opportunités ici. Que vous parliez de BRICS ou de partenariats interpersonnels dans toutes les provinces, les expos laissent sans aucun doute plus de possibilités à tous les niveaux.    

Le pôle commercial de l’Afrique du Sud qui s’est ouvert pendant l’exposition dans l’arrondissement de Yangpu à Shanghai est très important. Il y a plusieurs années, nous n’étions venus que pour exposer, ce qui a abouti à la création d’entreprises en Chine et en Afrique du Sud. La demande d’approvisionnement en produits de base nous a amenés à nous rendre dans l’arrondissement de Yangpu pour s’assurer de sa présence et de son expansion.   

Nous nous attendons à ce que l’emploi augmente dans notre pays, car il s’agit d’un problème grave. Nous anticipons également de la croissance, car nous allons produire et nous développer, afin d’utiliser ce hub. Nous voulons être dans toutes les provinces en Chine, autant que nous souhaitons que ces provinces soient en Afrique du Sud.   

Nous avons divers produits de base comme le bœuf, nous avons des opportunités minières. En séjournant ici (dans l’arrondissement de Yangpu en Chine) et en passant par le hub, nous allons identifier davantage d’espaces commerciaux entre l’Afrique du Sud et la Chine.      

Ibrahima Niang 

Directeur exécutif de l’Institut des études sur l’Asie et l’Afrique du Sahel, Sénégal 

C’est une opportunité pour des pays comme le Sénégal. Nous pouvons utiliser cette plate-forme, car le volume des importations et des exportations entre la Chine et le Sénégal n’est pas en notre faveur. Donc, le Sénégal en bénéficiera grandement. Nous exportons des produits agricoles vers la Chine, tels que des cacahuètes. Il y a d’autres produits tels que les produits de la pêche qui devraient entrer sur le marché chinois. À ce niveau, cela aidera à ajuster la balance commerciale surtout quand on sait que le Sénégal importe beaucoup de biens en provenance de Chine. En fait, les autorités sénégalaises vont également diversifier leurs produits sur le marché chinois. Et dans ce sens, le commerce sera équilibré.   

Le Président Xi Jinping a déclaré lors de la cérémonie d’ouverture de la deuxième CIIE que l’ouverture de la Chine devrait se poursuivre et que davantage d’échanges entre les différents peuples sont nécessaires. Aujourd’hui, le protectionnisme ne peut pas ouvrir la voie. Nous développerons ensemble et partagerons les fruits du développement entre toutes les communautés du monde. Ce n’est pas seulement le développement des puissances mondiales, mais aussi pour les pays dont les économies sont relativement faibles. Les pays qui ne sont pas assez forts doivent saisir les opportunités offertes par cette plate-forme qui permettra aux deux parties de tirer des avantages. 

  

Pour vos commentaires : glj@chinafrica.cn 

  

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