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  2020-06-03
 

Pour un avenir meilleur

Hu Biliang  ·   2020-06-03
Mots-clés: la Ceinture et la Route; économie

Une turbine destinée à un projet de l’initiative « la Ceinture et la Route » est assemblée dans l’atelier de la société Harbin Turbine Company Ltd., dans la province du Heilongjiang (nord-est), le 17 mars.

La pandémie de nouveau coronavirus a porté un coup catastrophique à l'économie mondiale. D'autres aspects n'ont pas été épargnés, comme la construction de l'initiative « la Ceinture et la Route ». Parallèlement à cela, l'épidémie de COVID-19 a également apporté de nouvelles opportunités de promouvoir sa construction vers un développement de haute qualité.

Croissance vive

Au cours des trois premiers mois, l'économie chinoise s'est contractée de 6,8 % par rapport à la même période l'année dernière, les principaux indicateurs économiques montrant différents niveaux de déclin. Les ventes au détail de biens de consommation ont chuté de 19 %, les investissements dans l'immobilier de 16,1 %, et enfin les importations ainsi que les exportations de biens de 6,4 %. Cependant, nous avons également constaté que les indicateurs économiques liés à « la Ceinture et la Route » sont toujours aussi prometteurs.

Contrastant avec la diminution du montant total de son commerce de marchandises, les importations et les exportations de la Chine avec les participants de l'initiative ont enregistré une croissance de 3,2 % en glissement annuel. Parmi eux, le commerce de la Chine avec les membres de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE) et la Russie, tous des pays importants le long de « la Ceinture et la Route », a augmenté respectivement de 6,1 % et 5,7 %. L'ANASE a ainsi dépassé l'Union européenne et les États-Unis pour devenir le plus grand partenaire commercial de la Chine.

Les trains de marchandises Chine-Europe ont effectué un total de 1 941 voyages et transporté 174 000 équivalents vingt pieds (EVP) de marchandises au premier trimestre, en hausse respectivement de 15 % et 18 %. Par ailleurs, le taux global de conteneurs lourds a atteint 98,1 %, en augmentation de 10 % par rapport à l'an passé. Cela a contribué de manière significative à la croissance du commerce, car la plupart des pays liés au service de trains de marchandises Chine-Europe sont des pays étant le long de « la Ceinture et la Route ». Plus important encore, les chaînes d'approvisionnement entre la Chine et ces pays sont fondamentalement restées intactes grâce aux trains.

Bien que les investissements non financiers de la Chine à l'étranger aient diminué de 3,9 % au premier trimestre, ceux dans les pays riverains à « la Ceinture et la Route » ont bondi de 11,7 %, représentant 17,3 % du total des investissements directs à l'étranger du pays, soit 2,4 % de plus à la même période l'année dernière.

Risques persistants

À l'évidence, le commerce et l'investissement ne sont qu'un aspect de la coopération dans le cadre de l'initiative et ne peuvent représenter l'ensemble de l'impact de la pandémie sur celle-ci.

Par l'expression « pays riverains à 'la Ceinture et la Route' », ou « pays le long de la 'Ceinture et la Route' », on entend les pays d'Asie ainsi que d'Europe centrale et orientale, au nombre de 64, en dehors de la Chine. Mais parmi les 137 pays qui ont signé des documents de coopération pertinents avec la Chine, à la fin de 2019, il y a aussi 44 pays d'Afrique et 8 pays d'Amérique du Sud, que nous n'avons pas mentionnés dans notre texte. Dans ce cas, si l'on considère l'impact de la COVID-19 dans une perspective générale, la situation reste préoccupante pour plusieurs raisons.

D'abord, les projets en cours ont été pour la plupart arrêtés ou suspendus car de nombreux pays ont émis la consigne de rester confinés en raison de la pandémie. Bien que certains d'entre eux aient commencé à redémarrer leur économie, la situation épidémique reste grave et les perspectives d'une reprise des activités de production ne sont toujours pas claires.

Ensuite, les transports ont été perturbés par la pandémie. Pour contenir la propagation du virus, de nombreux pays ont bloqué les routes, interrompu les transports maritimes et aériens, voire fermé leurs frontières. Ainsi, il est difficile de transporter à temps les équipements et les matériaux vers les entreprises en demande. En l'absence de techniciens et de travailleurs, les opérations de ces projets ont été durement touchées.

S'y ajoute la demande mondiale qui a diminué. L'économie mondiale est confrontée à une possible récession et les économies de presque tous les pays se sont contractées. La demande, notamment de transport et d'énergie, a fortement baissé, ce qui a freiné l'intérêt de plusieurs pays pour certains projets.

Enfin, la collecte de fonds est devenue difficile. Affectés par la pandémie et la récession économique imminente, plusieurs pays participants pourraient réduire les ressources et les fonds alloués aux projets de l'initiative, et certains pourraient même avoir du mal à rembourser leurs prêts dans les délais.

À cause du coronavirus, la coopération dans le cadre de l'initiative fera face à de nombreux défis et son rythme devrait ralentir. Cela signifie que la stratégie doit être ajustée en conséquence, en mettant davantage l'accent sur la stabilité plutôt que sur la vitesse et la quantité des projets. Tout en assurant une progression régulière des projets lancés, les parties concernées pourraient étendre de manière appropriée les domaines de coopération et améliorer la qualité du développement.

Nouvelles voies

Chaque pièce a deux faces. À cause du nouveau coronavirus, la Chine et d'autres pays participant à l'initiative ont ajusté certaines politiques mises en œuvre auparavant et se concentrent sur des domaines de coopération plus larges.

La pandémie a eu un impact important sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. Certaines multinationales ont commencé à diversifier leur portefeuille de fournisseurs ainsi qu'à limiter leurs dépendances en délocalisant ou en redistribuant les opérations de fabrication, ce qui pourrait accélérer le développement des chaînes industrielles régionales et nationales. Tout en continuant à promouvoir la coopération sur les grands projets d'infrastructure, davantage de projets de « la Ceinture et la Route » devraient être consacrés au développement d'industries et de produits destinés aux marchés locaux. Centrés sur la plateforme fournie par l'initiative, la Chine et les autres pays participants peuvent explorer davantage de possibilités de co-développer des systèmes industriels régionaux et nationaux.

L'industrie des services traditionnels a fortement souffert du COVID-19, en particulier les secteurs de la restauration, de l'hôtellerie, de la vente au détail et du tourisme. Cependant, l'épidémie a également favorisé le développement de divers secteurs Internet, tels que le commerce électronique, l'éducation en ligne et la télémédecine. D'où le progrès de l'économie numérique. En Chine, le total des ventes au détail de biens de consommation au premier trimestre a chuté de 19 % en glissement annuel, mais les ventes au détail en ligne de biens ont augmenté de 5,9 %, représentant 20 % de la consommation totale au détail.

En raison de l'utilisation croissante des services en ligne, le trafic Internet mobile en Chine a bondi de 39,3 % en glissement annuel au premier trimestre. D'autres pays ont également enregistré une croissance de l'industrie des services Internet, bien qu'elle ne soit pas aussi élevée que celle de la Chine. Cela signifie que dans le cadre de l'initiative, la coopération dans le domaine de l'économie numérique est plus forte et la Route de la soie numérique aura de meilleures perspectives.

De nombreux pays renforceront le secteur de la santé publique après cette pandémie et développeront vigoureusement la production d'équipements médicaux, de médicaments et d'autres produits. La Chine a certains avantages à cet égard, notamment des chaînes d'approvisionnement complètes et une capacité de production adéquate. Il y aura un plus grand potentiel de coopération dans le cadre de la Route de la soie sanitaire.

Enfin, de nombreux pays ont adopté ou vont adopter une série de mesures de relance budgétaire pour galvaniser l'économie, ce qui signifie que leur taux d'endettement augmentera à des degrés divers et que la gestion des risques possibles deviendra particulièrement importante. La Chine et les autres pays participants devront travailler ensemble pour se prémunir contre les risques et promouvoir une coopération durable conformément au Cadre d'analyse de soutenabilité de la dette des pays participant à l'initiative et aux autres réglementations connexes.

 

* L'auteur est le doyen de l'Institut des marchés émergents au sein de l'Université normale de Beijing.

 

* Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

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