法语词典:
中文 ANGLAIS
ACCUEIL Chine Monde Economie Culture Environnement Chinafrique Documents
  2020-07-20
 

Semer l'espoir

par Li Jing  ·   2020-07-20
Mots-clés: production de riz; Mozambique

Un expert chinois contribue à l’augmentation de la production de riz au Mozambique

He Changyong (centre) enseigne les techniques de riziculture aux techniciens mozambicains. (COURTOISIE)

Le mois du décembre est la période la plus chaude de l’année au Mozambique. Sous un chaud soleil, plus de 30 techniciens et stagiaires de l’école d’agriculture apprenaient les techniques de repiquage des plants de riz dans le champ d’essai de l’Institut de recherche agricole du Mozambique, le 25 décembre 2019. En fait, la plupart d’entre eux n’avaient jamais planté de riz auparavant, et certains ne connaissaient rien de la culture du riz. L’excitation était lisible sur les visages de chacun. Entouré par les apprenants, He Changyong, un expert chinois des cultures, était là pour leur donner des conseils techniques.

Malgré les 35 degrés Celsius de chaleur, He Changyong est resté debout pendant plus de cinq heures. À la fin des deux jours de formation, son visage, son cou et ses jambes étaient presque entièrement brûlés par le soleil. « Je suis heureux du fond du cœur de voir qu’ils apprennent réellement à cultiver du riz. Tout cela en vaut la peine. » Selon M. He, lui et les apprenants ont pu entreprendre le travail de repiquage des plants sur plus de 100 mu (6,67 hectares) du champ d’essai.

Avec près de 30 ans d’expérience dans la culture, He Changyong est le chef du troisième groupe d’experts du projet de coopération agricole sino-mozambicain.

« Je suis né à la campagne et j’ai passé mon enfance dans les champs. Je me suis dédié à l’agriculture depuis mon enfance, afin que les gens du monde n’aient pas à se soucier de la nourriture. » En 1987, M. He entre à l’Université agricole de Chine pour poursuivre son rêve. Avec le développement de l’agriculture en Chine, le problème de la sécurité alimentaire a été progressivement résolu. Cependant, de nombreuses personnes sur le continent africain étaient toujours confrontées à une crise alimentaire. Ainsi, fort d’une riche expérience de travail sur le terrain et avec une bonne maîtrise de l’anglais, M. He a décidé de se consacrer à la cause de la coopération agricole sino-africaine.

« Je suis très fier de pouvoir participer à cette grande cause. Bien que ma femme et mon fils me soutiennent beaucoup dans mon travail, je me sens toujours très coupable, car je ne peux pas rester auprès d’eux. Tout ce que je peux faire, c’est les contacter autant que possible pour compenser mon absence. »

Depuis 2004, M. He s’est rendu dans plusieurs pays africains tels que le Nigeria, l’Éthiopie et l’Érythrée pour mener à bien des projets de coopération agricole. Le 27 décembre 2018, M. He et neuf autres experts agricoles de différents domaines sont arrivés à Maputo, capitale du Mozambique, pour commencer un nouveau projet d’une durée de trois ans.

« La sécurité alimentaire est une priorité absolue pour les pays africains, car cela est crucial pour leur stabilité et leur développement. J’espère que mes connaissances et mon expérience pourront apporter un soutien technique au développement agricole du Mozambique et contribuer à réaliser l’autosuffisance locale, à gagner des devises par l’exportation de surplus de céréales et à devenir un ‘grenier pour le continent africain », a-t-il déclaré.

Explorer le potentiel

He Changyong (à gauche) et une technicienne mozambicaine prélèvent des échantillons avant la récolte dans le champ d’essai. (COURTOISIE)

Lorsqu’il est arrivé au Mozambique, M. He a constaté que le pays possédait un excellent environnement naturel et plus de 900 000 hectares de terres arables propices à la culture du riz. Mais il s’est dit perplexe devant l’absence de sécurité alimentaire au Mozambique, malgré les excellentes ressources foncières du pays. Son groupe et lui ont donc effectué des recherches approfondies sur divers domaines agricoles. Il a constaté que, bien que le pays dispose de ressources foncières de haute qualité, la superficie réelle de la riziculture n’est que d’environ 300 000 hectares, avec une production par hectare d’environ 1,3 tonne.

« En plus de la faiblesse des infrastructures agricoles, la principale raison est le manque de techniques avancées en riziculture et de ressources humaines possédant les compétences nécessaires, ce qui fait également partie de notre travail. » Selon M. He, avec les conditions actuelles de production rizicole, il ne sera pas difficile d’atteindre un rendement moyen de 5 tonnes par hectare dans un avenir proche.

Afin d’étudier et d’explorer les techniques de culture à haut rendement et des variétés de riz adaptées aux conditions locales, M. He a établi un champ de démonstration de riz de 1 600 mètres carrés sur le site d’essai d’Umbeluzi de l’Institut de recherche agricole du Mozambique. Tout en partageant les techniques de culture du riz, M. He a travaillé avec des experts locaux pour formuler des plans expérimentaux et des méthodes de gestion, ainsi que pour organiser plusieurs formations techniques sur le terrain. Grâce aux efforts conjoints des experts des deux pays, le rendement le plus élevé du riz hybride chinois dans le champ expérimental a atteint environ 11 tonnes par hectare, alors que la variété locale Macassane a atteint un rendement de plus de 10 tonnes par hectare, soit plus de six fois plus que le rendement moyen national, établissant ainsi un nouveau record au Mozambique.

« En fait, l’état du sol du site d’essai n’était pas dans les meilleures conditions, donc il y a encore place à l’amélioration. » Grâce à la démonstration de M. He, le site d’essai d’Umbeluzi, qui n’avait pas cultivé de riz à grande échelle depuis de nombreuses années, a réalisé un rendement de 30 % supérieur à celui des autres sites.

Par ailleurs, M. He s’est également rendu dans plusieurs régions productrices de riz, notamment Chokwe, Saramanga et Marracune, pour fournir des conseils aux associations et aux producteurs de riz locaux, ce qui a été très apprécié par les responsables et techniciens agricoles mozambicains.

« Dans un esprit amical et coopératif, M. He et son groupe ont mené une très bonne coopération avec nous et obtenu des résultats très satisfaisants », a affirmé Daniel Maposse, fonctionnaire du ministère mozambicain de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire.

Développement durable

He Changyong organise une formation sur le terrain sur le repiquage des plants de riz. (COURTOISIE)

« Ce n’est qu’en transmettant la technologie et en cultivant plus de talents que nous pourrons parvenir à un développement durable de l’agriculture. » À cette fin, M. He et le groupe d’experts ont mené des recherches et des consultations, rédigeant 23 rapports de conseils destinés aux responsables agricoles locaux.

En juin 2020, M. He a également compilé un manuel technique pratique pour la riziculture sur la base des problèmes pratiques rencontrés lors des formations et des démonstrations. Afin de transmettre des informations plus précises et d’aider les agriculteurs locaux à améliorer leurs techniques, il a essayé de traduire le manuel en portugais en se référant au dictionnaire.

De plus, selon les besoins du Mozambique, M. He et son groupe ont également effectué des formations dans divers domaines, surtout l’élevage, la transformation des produits agricoles et la médecine vétérinaire. Jusqu’en mars 2020, le groupe d’experts avait organisé plus de 20 formations avec plus de 600 participants, et distribué près de 800 supports de formation.

« Nous avons toujours suivi le concept d’enseigner à pêcher plutôt que de donner du poisson, afin d’établir un système technique efficace et pratique et promouvoir véritablement le développement durable de l’agriculture du pays », a-t-il souligné.

Pour vos commentaires : lijing@chinafrica.cn

 

Imprimer

24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine


京ICP备08005356号-8 京公网安备110102005860