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  2022-04-19
 

Vaccination, la mission

par Gitonga Njeru VOL. 14 AVRIL 2022  ·   2022-04-19
Mots-clés: Kenya ; vaccination

Le Kenya sapprête à produire localement des vaccins contre la COVID-19 pour surmonter les pénuries et autres défis connexes. 

Des habitants de la ville de Victoria Falls, au Zimbabwe, reçoivent le vaccin Sinopharm, le 24 mars 2021. Sinopharm est l’un des fournisseurs  de vaccins pour l’Afrique. (XINHUA) 

 

Zeffcon Otieno, 60 ans, est travailleur temporaire dans le secteur de la construction du Kenya. Comme son travail implique beaucoup dinteractions sociales avec dautres personnes, en particulier ses collègues, il est très préoccupé depuis le début de la crise sanitaire. 

 

Le gouvernement kényan a conseillé à toute personne de plus de 58 ans de se faire vacciner contre la COVID-19, car cette tranche dâge est plus vulnérable aux maladies, avec des taux de mortalité plus élevés, selon des études de 2020 menées par les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies. Le gouvernement a en outre encouragé les plus de 50 ans à se faire des piqûres de rappel pour assurer limmunité. 

 

M. Otieno, père de six enfants, croit fermement que la vaccination est la meilleure option pour lavenir, et exhorte les autres à se faire vacciner. Cela signifie également quil peut aller de façon plus confiante au travail. « Jai déjà reçu ma première injection en février et je nai ressenti aucun effet secondaire », a-t-il assuré. « Si tout le monde est vacciné, l’économie se comportera à coup sûr beaucoup mieux. » 

  

Production locale de vaccins 

 

Dici le 30 avril, le gouvernement kényan commencera à produire localement ses propres vaccins chinois Sinopharm BBIBP-CorV, pour faire face aux cas de pénuries actuelles et de vaccins périmés. Ce faisant, le Kenya rejoint la Tanzanie, le Rwanda, le Maroc, le Sénégal, lÉgypte et lAlgérie pour produire des vaccins chinois contre la COVID-19. 

 

Le secrétaire du Cabinet de la santé du Kenya, Mutahi Kagwe, a déclaré quil sagissait dune bonne décision, non seulement pour faire face aux pénuries occasionnelles de vaccins et aux coûts élevés des importations, mais aussi pour augmenter rapidement le taux de vaccination.  

 

« Cest une très bonne nouvelle dapprendre que plus de la moitié de la population pourra potentiellement recevoir le vaccin en quelques semaines. Les chiffres de février montrent que nous avons déjà administré plus de 16 millions de doses, soit environ 15,5 % de notre population. Les taux dinfection ne sont que de 1 % ou 22 personnes par jour », a indiqué M. Kagwe à CHINAFRIQUE. 

 

Il a ajouté que lun des plus grands obstacles était de convaincre les habitants de se faire vacciner, mais que malgré tout, le pays enregistrait des progrès remarquables. « La COVID-19 demeure un problème de santé mondial et avec la montée du variant Omicron, les taux dinfection ont augmenté à nouveau », a noté M. Kagwe. « Nous espérons pouvoir vacciner au moins 60 % de notre population. Cest quelque chose de très réalisable. » 

 

Lun des plus grands défis est la pénurie de vaccins, malgré le fait que plus de dix millions de personnes se soient déjà fait vacciner en décembre 2021. Les derniers chiffres du gouvernement montrent que le pays a malheureusement enregistré plus de 5 635 décès. À la fin du mois de février, il y avait 323 071 nouvelles infections. 

 

Une usine de production a déjà été montée pour relancer le processus sous l’égide de lInstitut Biovax, propriétaire de différentes agences gouvernementales de recherche médicale. Le pays se lancera immédiatement dans la fabrication de 270 000 doses journalières du vaccin Sinopharm. Le gouvernement chinois a commencé à fournir des installations de stockage en prévision du début des opérations. 

 

Selon M. Kagwe, lusine est conforme à toutes les exigences industrielles et légales pour la production locale de vaccins. Une fois opérationnelle, elle sera un centre dexcellence médical. La question des vaccins périmés ou abimés en raison dun mauvais stockage appartiendra au passé, car le gouvernement chinois fournira son soutien en achetant des réfrigérateurs de stockage. Il contribuera également à lexpansion de linfrastructure de lusine évaluée à 16 millions de dollars. 

 

Lusine couvrira lensemble des processus de fabrication. LInstitut Biovax espère fabriquer, dici 2024, plus de 400 000 doses de vaccins Sinopharm par jour. « Nous espérons avoir une capacité de fabrication de vaccins à part entière. Cela est conforme à notre plan national de vaccination contre la COVID-19 », a ajouté M. Kagwe. 

  

Vaccins pour lexportation 

 

Selon le professeur Omu Anzala, membre du groupe de travail sur le coronavirus au Kenya, il sera possible dexporter le vaccin vers les autres pays de la région, grâce à une capacité de production élevée. « Avec plus de personnes vaccinées, leur système immunitaire pourra produire plus danticorps. » 

 

Selon M. Kagwe, le Kenya sassociera également au gouvernement chinois pour de futurs projets manufacturiers. « Nous travaillerons avec des entreprises chinoises de premier ordre. Nous sommes déjà en discussion avec des sociétés telles que Hubei Biocause Heilen Pharmaceutical et Shanghai Fosun Pharmaceutical. Les discussions sont à un stade avancé », a-t-il annoncé. 

 

Daprès les statistiques du ministère kényan de la Santé, le pays importe 70 % de ses produits pharmaceutiques, y compris les vaccins. Ce taux pourra être réduit par la production locale. La problématique des vaccins périmés sera aussi résolue. 

 

Le développement dun processus de production de vaccins entièrement national a été initié avec le soutien de lInstitut de recherche médicale du Kenya, le plus important centre de recherche médical du pays. Cet organisme sera le principal partenaire pour la coordination du renforcement des capacités de production. Les médecins chinois sassocieront également à leurs homologues kényans pour assurer le succès de lensemble de cette opération. 

 

M. Kagwe a confirmé que le gouvernement chinois et huit entreprises privées avaient proposé dinvestir huit millions de dollars pour la construction de six fabriques de ce type qui seraient localisées dans différentes parties du pays, ceci avant la fin de lannée 2030. 

 

« Nous voulons améliorer notre capacité de production et nous travaillons en étroite collaboration avec les entreprises. Environ huit sociétés pharmaceutiques ont offert du financement pour la création de futures entreprises conjointes sino-kényanes. Une partie du financement sera utilisée pour construire des usines de haute qualité basées sur les directives de lOrganisation mondiale de la santé », a déclaré M. Kagwe. 

 

Reportage du Kenya 

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