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  2023-01-09
 

Vulgariser la science

par Henok Terecha VOL. 15 JANVIER 2023  ·   2023-01-09
Mots-clés: Éthiopie ; science ; innovation

L’Éthiopie ouvre un musée des sciences avancées visant à promouvoir la technologieet linnovation. 

Vue de l’intérieur du musée. (CABINET DU PREMIER MINISTRE, ÉTHIOPIE) 

  

L’Éthiopie a inauguré un musée des sciences en Afrique dans la capitale Addis-Abeba, dans le but de créer un centre d’excellence pour l’innovation. Le Musée des sciences et des arts d’Éthiopie, financé par le gouvernement chinois, fait partie des efforts de transformation numérique et de développement du pays. Inaugurée en octobre 2022, en marge de la première Conférence panafricaine sur l’intelligence artificielle, cette installation est le tout premier musée des sciences en Afrique. 

 

Alimenté par énergie solaire, le musée est la preuve des progrès technologiques du continent. Entouré de verdure, le complexe muséal s’étend sur sept hectares et abrite deux grands ensembles de bâtiments. Lors de la cérémonie inaugurale, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a déclaré que le musée servira de tribune à l’innovation scientifique pour soutenir la croissance et le développement de l’Éthiopie. 

 

Le magnifique musée en forme de dôme vise à promouvoir la science et les activités innovantes dans le pays, tout en servant de centre pour différentes activités de recherche liées au secteur numérique. Plus important encore, le musée est censé servir d’incubateur pour les jeunes, leur offrant un lieu unique pour chercher, explorer et inventer. 

 

Plus de la moitié du musée appartient à la société gouvernementale Ethio Telecom, le géant des télécommunications du pays. Le directeur des communications d’Ethio Telecom, Mesay Woubshet, a indiqué à CHINAFRIQUE que le musée peut fournir des installations technologiques pour différents secteurs tels que l’exploitation minière, le tourisme, l’éducation, le transport et le logement. 

  

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, s’exprime lors de la première Conférence panafricaine sur l’intelligence artificielle qui s’est tenue au musée, le 4 octobre 2022. (CABINET DU PREMIER MINISTRE, ÉTHIOPIE) 

  

Centre de recherche et de technologie


Bien que le musée s’attache à la création d’un centre de recherche et de produits novateurs mis au point par les jeunes, il propose également aux étudiants diverses installations éducatives axées sur l’éducation intelligente. Selon M. Woubshet, cela permettra au pays d’être compétitif à l’échelle mondiale en formant une génération capable de changer la donne dans le domaine des sciences et de la technologie. « Nous avons fait beaucoup pour ajouter différents ingrédients qui aideront les jeunes à apprendre la robotique et d’autres technologies », a-t-il souligné. 


Selon lui, en renforçant les compétences scientifiques des jeunes, le musée permet aux entrepreneurs de donner vie à leurs produits créatifs en leur offrant du matériel qui les améliorera activement. 

 

CHINAFRIQUE s’est entretenu avec une visiteuse du musée, Saron Abraham, 17 ans, qui s’intéresse beaucoup à la robotique. Elle dit avoir vu beaucoup de choses intéressantes, à commencer par la conception architecturale fascinante. « Les différentes technologies que j’ai vues me poussent à réfléchir à l’avenir et à développer de nouvelles idées liées aux découvertes scientifiques et aux technologies. » 

 

Bien que Saron ait demandé à ses parents de l’inscrire à l’école de robotique, ils sont incapables de payer les frais. « J’espère que le musée pourra m’aider et que j’utiliserai cette opportunité pour développer mes compétences en science et technologie », a-t-elle confié. Elle pense également que le musée inspirera davantage de jeunes à devenir des chercheurs en les aidant à mettre en pratique ce qu’ils ont appris en théorie à l’école. Cependant, elle souhaite que le musée soit en partenariat avec les écoles afin que les étudiants aient facilement accès aux exercices pratiques. 

 

Tewodros Demise, étudiant à l’Institut de technologie d’Addis-Abeba, a également été impressionné par le musée. Pour lui, le bénéfice du musée est multiple : cela lui permet de se concentrer sur la créativité et l’innovation et ajoute de la valeur à ses connaissances académiques. 

 

Ces dernières années, de nombreux jeunes Éthiopiens ont manifesté leur intérêt pour les sciences spatiales. Le 6 septembre 2022, trois taïkonautes se sont entretenus avec des jeunes de huit pays africains, dont l’Éthiopie, depuis leur station spatiale par liaison vidéo. Les taïkonautes, qui étaient en mission de six mois, ont partagé leur expérience à bord du vaisseau Shenzhou-14. La liaison, qui s’est tenue au siège de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba, était une première coorganisée par la Chine et l’Union africaine ciblant la jeunesse. 

  

Une ambition numérique 


L’Éthiopie a une stratégie décennale sur l’économie numérique, dont la mise en œuvre a commencé il y a deux ans. En témoignage de l’engagement du pays envers le secteur, le Premier ministre Ahmed a décrit le musée comme une démonstration de l’intérêt de l’Éthiopie porté aux sciences et à la technologie. Le Premier ministre a également exprimé l’espoir que le musée encouragera les jeunes à penser de manière créative et à utiliser l’espace comme un « terreau d’idées innovantes ». 

 

De nombreuses parties prenantes pensent que le musée jouera un rôle central dans les stratégies de transformation numérique du pays en apportant des solutions aux communautés. M. Woubshet a noté que les installations numériques du musée contribueront au développement de secteurs sensibles, tels que les transports et la santé, grâce à l’utilisation de la 5G. 

 

L’inauguration du musée comprenait une exposition d’institutions gouvernementales telles qu’Ethio Telecom, l’Institut d’intelligence artificielle et l’Agence de sécurité des réseaux d’information. S’y trouvaient également des start-up technologiques privées présentant certaines des solutions du pays dans les domaines de la santé, de la finance, de la cybersécurité, des systèmes d’informations géographiques, des services industriels, de l’analyse de données, de la fabrication et de la robotique. L’exposition a attiré près de 360 000 visiteurs en trois semaines. 

 

Saluée comme l’un des plus grands musées d’Afrique, l’installation vise à générer des revenus grâce aux entrées dans les années à venir, en plus de ses contributions aux différentes sciences. On s’attend également à ce que le musée conserve davantage les riches connaissances et l’art indigènes de l’Éthiopie, ainsi que les avancées scientifiques et technologiques modernes. 

 

Le bâtiment du musée comporte différentes sections qui sont utilisées à des fins éducatives et de recherche, chacune avec ses sujets et présentations uniques. Ceci permet aux chercheurs d’utiliser des laboratoires avec différents types d’équipements. Le site servira également diverses entreprises technologiques afin qu’elles établissent des réseaux pour l’expansion de leurs produits et services. 

 

Worku Gachena, directeur général du Centre éthiopien d’intelligence artificielle, a indiqué à l’agence de presse Xinhua que le gouvernement chinois aidait non seulement l’Éthiopie à acquérir un musée à la pointe de la technologie, mais autonomisait également les experts éthiopiens en intelligence artificielle. 

 

« Nous avons signé un protocole d’accord avec le gouvernement chinois, comprenant une collaboration sur la reconnaissance optique des caractères pour les langues africaines. Les Chinois ont été très favorables à l’intelligence artificielle dans le renforcement des capacités dans l’éducation et d’autres secteurs », a affirmé M. Gachena. 

  

Reportage d’Éthiopie 

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