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  2023-01-11
 

Puiser de l'eau potable

par Arafat Mugabo VOL. 15 JANVIER 2023  ·   2023-01-11
Mots-clés: Rwanda ; eau salubre ; eau potable

Un projet de forage soutenu
par la Chine améliore l’accès à l’eau salubre au Rwanda.

Des résidents vont chercher de l’eau dans un trou de forage à Gatsibo, dans la province de l’Est, le 11 avril 2022. (XINHUA) 

 

Gerald Kazungu et d’autres habitants du village de Rugarama, dans le secteur de Kazo, dans le district de Ngoma, dans l’est du Rwanda, ont fait face à un grave manque d’accès à une eau salubre pendant plus de vingt ans. « Dans notre village, nous avons beaucoup souffert du manque d’eau potable. Les habitants devaient marcher jusqu’à 4 km pour se rendre dans d’autres secteurs à la recherche d’eau », a partagé M. Kazungu, 48 ans, père de huit enfants. « Les résidents consommaient de l’eau contaminée provenant des marais, des étangs et des barrages à proximité, ce qui provoquait des diarrhées et d’autres maladies d’origine hydrique », a-t-il ajouté. 

 

Mais grâce au gouvernement chinois, les conversations au sujet des problèmes liés à l’eau appartiennent au passé parmi les populations locales. Les forages financés par la Chine constituent une bouée de sauvetage pour les communautés pauvres en eau de la région.

 

Le géant chinois de l’ingénierie China Geo-Engineering Corporation (CGC) a construit un forage juste à l’extérieur de la maison de M. Kazungu pour les habitants du village de Rugarama. 

 

Le projet prévoit d’établir plus de 200 forages, dont 150 sont déjà installés, dans les zones rurales reculées de neuf districts de l’est du pays afin de réduire les problèmes liés à l’eau. 

 

Un sérieux problème d’accès à l’eau 


Avant l’installation de ces forages, les habitants étaient confrontés à un grave manque d’accès à l’eau potable pour l’usage domestique et le bétail. 

 

M. Kazungu a révélé qu’en raison de la rareté de l’eau potable, au moins 80 % de tous les résidents de sa région ont été forcés d’acheter un jerrican de 20 litres pour 300 francs rwandais (0,28 dollar) pour répondre à leurs besoins quotidiens. La pénurie d’eau a continué d’augmenter pendant les périodes sèches, où il fallait passer environ cinq heures dans une file d’attente pour obtenir de l’eau. 

 

La région de Rwinkwavu dans le district de Kayonza était l’une des zones les plus touchées de la province de l’Est, où les résidents devaient marcher plus de 5 km pour atteindre la source d’eau potable la plus proche. 

 

La province de l’Est du pays a de nombreux éleveurs de bétail, et la plupart d’entre eux luttent pour obtenir de l’eau potable pour leurs animaux. 

 

Fred Rudasingwa, un résident de Karangazi dans le district de Nyagatare, a indiqué qu’avant l’installation des forages dans sa région, sa famille et de nombreux autres résidents partageaient un petit étang d’eau de pluie pour le bétail. Certaines personnes avaient commencé à creuser de petits étangs dans leurs terres pour stocker l’eau avant le soutien du gouvernement chinois. 

 

Selon M. Rudasingwa, l’accès à l’eau potable à leurs portes a apporté une immense joie à l’ensemble de la communauté, en particulier les femmes qui sont le plus souvent susceptibles d’aller chercher de l’eau. Désormais, les résidents n’ont pas à parcourir de longues distances à la recherche d’eau marécageuse qui n’est même pas propre. 

 

Pour Flora Muhimakazi, épouse de M. Rudasingwa, la disponibilité de l’eau les a grandement aidés, car ils peuvent désormais consacrer plus de temps à d’autres tâches. Cela a également permis aux ménages de gérer plus facilement de petites entreprises, en particulier ceux qui vivent dans des centres de commerce, puisqu’ils disposent maintenant de plus de temps. Mme Muhimakazi, par exemple, gère un petit magasin dans la région. 

 

Des ouvriers examinent un trou de forage à Gatsibo, dans la province de l’Est, le 11 avril 2022. (XINHUA) 


Des avantages pour la collectivité 


Cinq jeunes hommes qui ont échangé avec CHINAFRIQUE des avantages des forages nouvellement installés, ont exprimé que le projet est arrivé au bon moment pour résoudre un grave problème d’eau. En plus d’être gratuite, l’eau de forage est bonne. 

 

« Cela a beaucoup aidé nos voisins. Nous nous en réjouissons et remercions le gouvernement chinois », a exprimé Jean Damascene Habarurema, propriétaire d’un magasin de vêtements dans la localité. « La rareté de l’eau était un gros problème pour toute la communauté », a souligné M. Habarurema. « La seule option qu’on avait était d’engager des coursiers à vélo pour avoir de l’eau pour cuisiner et boire. Mais ce n’était pas durable, c’était une option coûteuse. » 

 

Outre les pompes à main, le projet a également permis d’installer des pompes à énergie solaire dans certaines parties de la province de l’Est. 

 

Les enseignants et les administrateurs d’une école de Rwinkwavu, l’un des bénéficiaires de pompes à énergie solaire, ont indiqué que l’installation les aide à atteindre leurs objectifs éducatifs à moindre coût. « Toute l’école est enthousiasmée par le nouveau forage financé par le gouvernement chinois », a fait savoir Magnifique Habimana, directeur de l’école. Il ne compte plus les fois où ils ont dû acheter des jerricans d’eau pour boire, cuisiner et nettoyer. « Ce furent des jours très difficiles à l’école », s’est-il rappelé. 

 

D’après M. Habimana, il s’agissait d’un très gros inconvénient pour son établissement en matière d’assainissement et de coûts de fonctionnement, car la seule option était d’embaucher du personnel pour aller chercher de l’eau. Les normes sanitaires et d’hygiène de l’école se sont maintenant améliorées avec la nouvelle source. « Nous remercions le gouvernement chinois d’avoir maintenu sa coopération avec le Rwanda qui a permis la mise en œuvre de ce projet d’approvisionnement en eau. Aujourd’hui, nous pouvons cultiver en toute saison parce que nous avons de l’eau pour irriguer les cultures », a-t-il indiqué. 

 

« La CGC a réalisé des travaux formidables et a installé des forages avec des matériaux de haute qualité », a soutenu Prosper Manikuze, spécialiste des normes et du contrôle de la qualité au sein de la société rwandaise Water and Sanitation, qui a suivi de près le projet. 

 

Jean Damascene Harelimana, maire adjoint du district de Kayonza en charge des affaires sociales, estime que les nouveaux forages affecteront positivement la santé et le bien-être de nombreuses personnes. « Nous sommes tous heureux du projet. Nous sommes également heureux de la coopération entre le Rwanda et la Chine, qui apporte davantage de bénéfices aux populations », a-t-il ajouté. Selon lui, le manque d’accès à l’eau potable augmente le risque d’éclosion de maladies d’origine hydrique, y compris la diarrhée aqueuse aiguë et le choléra. M. Harelimana a révélé que le projet de forage a amélioré l’accès à l’eau dans toute la province de l’Est et profite actuellement à au moins 110 000 personnes. 

 

D’après Chen Jinke, directeur du projet de forage, les infrastructures sont de grande qualité, et l’impact est évident pour le public. Il a expliqué que les forages sont installés avec des systèmes de chloration pour s’assurer que l’eau soit potable, et des pompes solaires sont installées dans des endroits avec une forte concentration de personnes comme les marchés et les écoles.

 

Le projet de forage couvre neuf districts, dont sept dans la province de l’Est et deux dans la province du Sud. Le coût total du projet est estimé à huit millions de dollars. 

 

Reportage du Rwanda

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