Les pandas sont de précieux ambassadeurs de l’amitié chinoise, diffusant un message de fraternité à travers le monde.

Une visiteuse immortalise l’instant en prenant une photo avec une peluche géante représentant un panda à l’ambassade de Chine à Washington, DC, aux États-Unis, le 24 août 2022. (XINHUA) 

Il y a 2 000 ans, la soie était le symbole distinctif de la Chine. Mille ans plus tard, ce fut la porcelaine, suivie 500 ans après par le thé. Aujourd’hui, le panda est devenu le nouvel emblème de la Chine, dans un contexte où la protection environnementale revêt une importance capitale.  

Armand David, naturaliste français, a découvert le panda à Ya’an en 1869 et a partagé cette découverte avec le monde entier. Depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le panda a été le protagoniste de la « diplomatie du panda », qui a renforcé les liens d’amitié entre la Chine et le reste du monde. Jusqu’aux années 1980, 24 pandas ont été offerts à divers pays, dont 18 étaient originaires de Ya’an. Ji Ji, un panda de Ya’an, a même été choisi comme logo du Fonds mondial pour la nature (WWF). Un autre panda de la même région, Ba Si, a servi de mascotte aux Jeux asiatiques de Beijing en 1990. 

La moitié des sanctuaires du panda géant du Sichuan, inscrits au patrimoine mondial naturel de l’UNESCO, se situe à Ya’an. De plus, presque 40 % de la superficie de cette ville est incluse dans le Parc national des pandas géants, qui couvre également le Sichuan, le Shaanxi et le Gansu, représentant 27 % de la superficie totale du parc. 

Plus de 150 ans après sa découverte scientifique, le panda est devenu un symbole diplomatique, écologique, culturel et économique majeur. La meilleure stratégie pour protéger ces animaux est de les réintroduire dans leur habitat naturel. Cependant, la fragmentation de ces habitats menace la survie et la reproduction des pandas. Pour résoudre ce problème, la Chine a établi un système de réserves naturelles principalement basé sur les parcs nationaux, pour préserver l’intégrité de l’écosystème. Le pays travaille également à la restauration écologique et à la création de corridors écologiques pour relier les habitats dispersés, favorisant ainsi les échanges génétiques et la diversification de l’espèce. En outre, les activités humaines sont rigoureusement limitées dans le Parc national des pandas géants, afin de permettre aux pandas de vivre à l’état sauvage. 

Le panda géant est une icône chinoise, mais il appartient également à l’humanité tout entière. Nous devons partager la culture du panda avec le monde, en créant une plateforme internationale et interdisciplinaire pour promouvoir la recherche, la protection et les échanges autour de cette espèce. Le panda incarne des valeurs universelles, telles que la paix, l’amitié, l’harmonie, la persévérance et la bonté, des valeurs à diffuser à l’échelle mondiale. 

La cohabitation entre l’homme et le panda est synonyme de protection mutuelle. Les autorités de Ya’an ont relogé les populations déplacées de la réserve animalière et ont créé des villages thématiques autour du panda pour promouvoir le tourisme écologique. Le gouvernement a également encouragé le développement de secteurs liés au panda, comme les produits culturels créatifs, mettant sur un pied d’égalité la protection de l’espèce et le développement économique. Les pandas peuvent désormais vivre en toute tranquillité dans leur milieu naturel, tandis que les résidents mènent une vie heureuse. 

La ville de Ya’an est en train de se positionner comme une « destination phare du tourisme culturel lié au panda ». Les habitants, vivant près des montagnes, ont abandonné leur mode de production traditionnel, améliorant ainsi leur niveau de vie. Le Parc national des pandas géants, où la nature reprend ses droits, a étendu l’habitat des pandas, favorisant une harmonieuse coexistence entre l’homme et la nature. 

L’auteur est journaliste au Quotidien de Ya’an.