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Opinion
  2016-04-12
 

Synergies sino–africaines de développement

CHINAFRIQUE
Mots-clés: développement ;sino–africaine

 Les législateurs chinois ont approuvé le plan directeur de développement socio-économique pour la période 2016-2020, lors de la session annuelle de l’Assemblée populaire nationale de Chine (APN) en mars. He Wenping estime que le nouveau plan quinquennal chinois entre en synergie avec la stratégie africaine de développement. La Chine va maintenir un rythme de croissance économique supérieur à 6,5 % durant le XIIIe Plan quinquennal, réaliser l’objectif d’édification d’une société modérément prospère et doubler le PIB et le revenu par habitant par rapport à 2010. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre chinois Li Keqiang dans le Rapport d’activité du gouvernement, présenté lors de l’ouverture de la 4e session de la XIIe APN le 5 mars.  

Pour garantir que ce XIIIe Plan quinquennal parte du bon pied, M. Li a proposé huit grandes missions pour cette année, notamment l’accélération de la mise en œuvre de l’initiative « une Ceinture et une Route », l’élargissement de la coopération internationale en matière de capacités de production et le soutien aux exportations de biens d’équipement, de technologies, de normes et de services chinois. Pendant cette période, l’accent sera mis sur l’ouverture, l’innovation ainsi que sur le développement coordonné vert et partagé. Parallèlement, la réforme structurelle de l’offre et les stratégies de promotion de l’agriculture moderne ainsi que l’économie de l’Internet vont injecter une nouvelle vitalité et apporter de nouvelles opportunités à la coopération sino-africaine. 

 

Alliés dans le développement de l’Afrique  

La Chine a fait de l’initiative « une Ceinture et une Route » une composante de son Plan quinquennal pour créer un modèle d’ouverture destiné à la fois à l’Orient et à l’Occident pour les rattacher par la voie terrestre et maritime. Cette initiative pour la coopération économique internationale et le développement mutuel vise à consolider le développement économique en Asie, en Europe ainsi qu’en Afrique. La Route maritime de la Soie du XXIe siècle va connecter les trois continents par la mer et ensuite être intégrée à la Ceinture économique de la Route de la Soie, une version améliorée de l’ancienne route commerciale terrestre qui les reliait.  

La Chine veut promouvoir la connectivité des transports et parvenir à l’intégration dans deux domaines : d’un côté, intégrer la restructuration industrielle de la Chine avec l’industrialisation de l’Afrique, et de l’autre, synchroniser l’initiative « une Ceinture et une Route » avec les stratégies de développement de l’Afrique. Depuis quelques années, plusieurs pas ont été faits en ce sens : les accords de coopération conclus quand le Président chinois Xi Jinping a effectué des visites d’État en Tanzanie, en Afrique du Sud et en République du Congo en 2013 ; l’engagement à aider l’Afrique à construire des réseaux ferrés, autoroutiers ou aériens du Premier ministre chinois Li Keqiang lors de sa visite en Afrique en 2014 ; ou encore les 10 projets majeurs destinés à stimuler la coopération sino-africaine proposés par M. Xi lors de sa participation au Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) fin 2015. L’aide à l’Afrique pour la construction d’infrastructures et la promotion de la connectivité des transports crée les conditions propices à l’intégration dans ces deux domaines. La pénurie d’infrastructures a ralenti le développement des économies africaines. Les problèmes comme l’insuffisance d’installations de transports ou les coupures d’électricité n’ont pas seulement un coût élevé pour le commerce intérieur ou régional, ils ont aussi un effet dissuasif sur les investissements étrangers.   

Tout comme les Chinois avec le « rêve chinois » de renaissance nationale, les Africains chérissent le « rêve africain » de réduction de la pauvreté et de développement autonome. Une meilleure connectivité et l’industrialisation sont des conditions impératives pour y parvenir, le seul moyen. Pour que le XXIe siècle soit une période de développement rapide de l’Afrique par l’industrialisation et l’intégration économique et régionale, l’Union africaine (UA) a adopté une série de plans et de programmes. À commencer par le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique en 2001, ils comprennent le Plan d’action de développement industriel accéléré pour l’Afrique en 2008, et en 2013, le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique et l’Agenda 2063. Dans cette optique, l’initiative « une Ceinture et une Route » de la Chine se fait l’écho des stratégies de développement de l’Afrique au XXIe siècle en donnant une nouvelle impulsion au développement durable des relations sino-africaines et en explorant un nouveau modèle de coopération Sud-Sud.  

En fait, l’intégration dans ces deux domaines n’a pas seulement reçu des réponses positives des pays africains, mais il est aussi déjà opérationnel. Le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a affiché son soutien à l’initiative « une Ceinture et une Route » ainsi que sa volonté de faire progresser la coopération bilatérale dans tous les secteurs avec la Chine, lors de sa visite dans le pays fin 2014. Il a noté que pour surmonter les défis économiques auquels le pays fait face, la priorité était de développer les infrastructures. En janvier 2016, lors de la visite du Président Xi en Égypte, les deux parties ont signé un mémorandum de compréhension pour promouvoir conjointement l’édification de l’initiative « une Ceinture et une Route » et signé des contrats pour stimuler la coopération dans les domaines de l’approvisionnement énergétique, de la construction d’infrastructures, du commerce, de l’énergie, de la finance, de l’aéronautique, de la culture, des médias, des technologies et du changement climatique. À commencer par la coopération dans la construction d’infrastructures et la capacité industrielle, la Chine va aider l’Égypte à devenir un pays clé le long de la Ceinture économique de la Route de la Soie.   

Par ailleurs, l’UA et la Chine ont signé un mémorandum de compréhension le 27 janvier 2015 pour coopérer dans les grands réseaux d’infrastructures et l’industrialisation de l’Afrique. En vertu de cet accord, la Chine va renforcer la coopération avec l’Afrique dans les chemins de fer, les autoroutes, l’aéronautique et l’industrialisation en vue d’accélérer l’intégration du continent dans le cadre de l’Agenda 2063. Les entreprises chinoises construisent déjà des voies ferrées, des aéroports, des parcs industriels et des ports dans des pays comme l’Éthiopie, Djibouti, le Kenya et le Nigéria.  

 

Approfondir les relations sino-africaines   

Après trente années de croissance à un rythme effréné, l’économie chinoise est entrée dans une nouvelle phase, appelée « nouvelle normalité ». Elle est caractérisée par une croissance moyenne-élevée qui s’accompagne des objectifs principaux de restructuration économique et de résolution des questions de secteur en surcapacité. Ainsi, avant le Sommet de Johannesburg du FCSA en décembre dernier, les pessimistes au sein de la communauté internationale avaient prédit que la Chine ne pourrait probablement pas s’engager à aider l’Afrique de manière substantielle au vu de son propre ralentissement économique. Les détracteurs estimaient que les contrats conclus seraient aussi affectés. La Chine a cependant proposé 10 grands projets pour stimuler la coopération sino-africaine, s’engageant à fournir des financements à hauteur de 60 milliards de dollars. Cela montre non seulement la détermination de la Chine à encourager le développement de l’Afrique, mais répond aussi aux besoins des relations commerciales sino-africaines pour la nouvelle période.   

Durant la période du XIIIe Plan quinquennal, la Chine va poursuivre sa politique de coopération gagnant-gagnant et d’ouverture, participer à la gouvernance économique globale et fournir des approvisionnements en biens publics. Plus particulièrement, la Chine va renforcer ses efforts pour accélérer la coopération internationale dans la capacité industrielle et la production d’équipements, ainsi que stimuler les investissements outre-mer et les échanges culturels sous l’égide de l’initiative « une Ceinture et une Route ». Dans le même temps, la Chine va assumer activement les responsabilités et les obligations qui lui incombent pour accroître l’aide à l’étranger et en améliorer les modalités. Le pays fournira davantage de formations gratuites dans le domaine des ressources humaines ainsi que des conseils au niveau des stratégies de développement et des politiques économiques. La Chine va accroître l’assistance en matière de technologies, d’éducation, de soins médicaux, de gestion des catastrophes, de protection de l’environnement et de la faune sauvage ainsi que de la réduction de la pauvreté. Les pays africains en bénéficieront concrètement.  

De toute évidence, les projets d’infrastructures transnationaux et transrégionaux ainsi que les projets visant à stimuler le secteur manufacturier de l’Afrique seront le fer de lance de la coopération sino-africaine. Mis à part les entreprises d’État chinoises, de plus en plus d’entreprises chinoises du secteur privé vont se joindre à la coopération industrielle, grâce à leur riche expérience et leurs technologies avancées dans les industries légères.  

La coopération industrielle sino-africaine a déjà obtenu des résultats fructueux. Par exemple, la Tanzanie a signé un projet de contrat avec la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine le 28 avril 2015 pour accroître la coopération dans la capacité industrielle, devenant ainsi l’un des premiers pays africains à répondre à l’initiative de la Chine pour renforcer la coopération industrielle internationale. L’industrialisation est aussi au cœur du plan quinquennal actuel tanzanien, ce qui présente de nombreuses opportunités pour la Chine. Depuis 2009, la Tanzanie construit une zone industrielle en vue de la transformation des produits destinés à l’exportation et pour stimuler les secteurs tournés vers les exportations. L’objectif est aussi d’absorber les investissements étrangers, de stimuler l’emploi et de relever le niveau en termes de technologie et de gestion. À ce jour, 12 entreprises chinoises ont déjà investi dans cette zone, notamment une verrerie de la province du Hebei, avec un projet de production annuelle estimée à 600 000 récipients en verre à Dodoma qui devra être opérationnel cette année.   

Dans un contexte de profonde refonte de l’ordre économique international, l’économie chinoise et la coopération commerciale sino-africaine sont confrontées à des défis importants, notamment le besoin de remise à niveau structurelle et d’amélioration de l’efficacité. Ce n’est qu’en surmontant ces défis que les relations bilatérales pourront être approfondies et se voir injecter une nouvelle vitalité.

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