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Opinion
  2016-10-08
 

Occuper le devant de la scène

VOL.8 octobre 2016
Mots-clés: G20; Chine
Assumant la présidence du G20, la Chine a apporté au début du mois de septembre des solutions chinoises lors du sommet de Hangzhou pour faire face à un développement économique en berne. Tim Collard, diplomate britannique à la retraite désormais journaliste indépendant sur les affaires internationales, estime que, durant la présidence chinoise du G20, le pays a assuré un rôle moteur dans la gestion économique mondiale. Extraits :

Le Président Xi Jinping a utilisé son discours de bienvenue pour montrer aux dirigeants présents au sommet de Hangzhou, que la Chine grandit inexorablement dans son nouveau rôle d'acteur essentiel pour la gestion économique mondiale. Il a été extrêmement clair sur le fait, qu'un tel forum d'influence ne pouvait se permettre d'avoir des « discours creux », que les discussions devaient conduire à des accords et que les accords devaient conduire à des actes.

Il s'agit d'un concept plutôt révolutionnaire dans la diplomatie. Au cours de mes 20 années d'expérience diplomatique, un accord sur un communiqué conjoint était trop souvent perçu comme le substitut acceptable d'un programme d'action. La formulation de tels documents visait plus à essayer d'éviter les conflits, qu'à proposer une base pour avancer. Xi Jinping a reconnu que cela n'était plus possible. Qui plus est, il est prêt à faire connaître son point de vue publiquement. L'état de l'économie mondiale nécessite plus que des mots chaleureux, une flatterie mutuelle ou un optimisme injustifié.

Le Président chinois a parlé de « moment crucial » dans les affaires du monde. Il a abordé les questions du marasme persistant de la demande, du ralentissement dans le commerce et les investissements internationaux, ainsi que des fluctuations dangereusement incontrôlables des marchés financiers. Il n'y a pas de « solution miracle » en vue. « Les moteurs de la croissance des générations précédentes basés sur le progrès technologique perdent graduellement de leur force, tandis qu'un nouveau cycle de développement technologique et industriel manque encore de dynamique », a-t-il expliqué. Bien entendu, ce point de vue correspond parfaitement au programme économique national de la Chine et Xi Jinping a vraisemblablement proposé l'approche chinoise comme une feuille de route que les autres économies pourraient vouloir s'approprier. Et pourquoi pas, étant donné que la Chine gère mieux le déclin de la croissance que la plupart des autres pays ?

À quoi ressemblait donc la proposition de Xi Jinping pour les autres membres du G20 ? À la manière habituelle chinoise, bien ordonnée, il a proposé celle-ci sous la forme de cinq points clés :

1) Renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, conjuguer les efforts pour encourager une croissance appropriée de l'économie mondiale et préserver la stabilité financière.

2) Innover dans le mode de développement et explorer les moteurs potentiels de la croissance.

3) Améliorer la gouvernance mondiale et garantir la solidité des mécanismes.

4) Construire une économie mondiale ouverte et continuer à encourager la libéralisation et la facilitation du commerce et de l'investissement.

5) Mener à bien l'Agenda 2030 pour le développement durable et encourager le développement inclusif.

Ce dernier point est particulièrement significatif à la lumière de la décision de la Chine, ainsi que des États-Unis, de ratifier l'Accord de Paris pour lutter contre le changement climatique. Il y a souvent eu l'impression – notamment de la part des pays en développement – qu'il y avait un conflit entre l'exigence de diminuer les émissions de gaz à effet de serre et les aspirations légitimes à un développement industriel permettant de rattraper le retard avec le monde développé. La Chine a ouvert la voie, en s'engageant clairement à combiner le développement avec la protection environnementale, tout en s'assurant que la croissance était également distribuée au sein de la population. Cela, afin d'éviter l'émergence d'inégalités néfastes pour la société.

Un autre point significatif énoncé par le Président chinois est qu'il est temps pour les économies de marché émergentes et les pays en développement de renforcer leurs rôles dans les affaires internationales, maintenant que de nombreuses puissances économiques sont embourbées dans un certain marasme.

Les dirigeants des BRICS étaient également présents au G20 et Xi Jinping a pu s'entretenir avec eux en marge du sommet. Les pays du monde en développement sont concernés – à juste titre – par le protectionnisme, qui est une tentation constante en période d'incertitude économique, mais une tentation à laquelle il est nécessaire de résister. La mise en place et la pérennité d'une économie mondiale inclusive, ouverte et basée sur le droit – permettant des règles du jeu équitables entre les pays développés et en développement – fut un thème essentiel du discours du Président chinois. Xi Jinping a également insisté sur la nécessité de réformer les structures de gouvernance du FMI et de la Banque mondiale, afin d'assurer la représentation et l'influence d'une base élargie dans ces institutions centrales.

La Chine ne peut bien évidemment pas prendre seule la responsabilité de sauver et de soutenir le monde. Mais le discours de Xi Jinping a montré clairement que la réémergence de la Chine en tant que grande puissance mondiale s'accompagnera d'une responsabilité assumée proportionnelle pour le futur du monde. Cela montre que Xi Jinping n'est pas une personne qui élude les questions difficiles, que ce soit sur le plan national ou international.

 

Exclusif CHINAFRIQUE

 

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