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Chine
  2016-11-02
 

Guérison structurelle

par Liu Jian | VOL.8 novembre 2016
Mots-clés: santé; Afrique

Le chirurgien Yaw Adu-Boakye opère sous la supervision de son professeur chinois, Liang Yuanhong.

 

Le docteur Yaw Adu-Boakye se dédie entièrement à son travail. Ce cardiologue ghanéen a passé les huit derniers mois au sein d'un groupe de praticiens médicaux recevant une formation en Chine. Il est désormais prêt à retransmettre dans son pays ce qu'il a appris. Yaw Adu-Boakye, qui pratique la médecine à l'hôpital universitaire Komfo Anokye (KATH) de Kumasi au Ghana, était basé à l'Institut cardiovasculaire de l'hôpital général du Guangdong depuis novembre 2015, recevant une formation de spécialisation dans les pacemakers.

Au mois de juillet, avec d'autres médecins ghanéens, il a travaillé avec une équipe de douze membres de cardiologues chinois de l'institut pour réaliser des opérations à cœur ouvert sur quatre patients et implanter des pacemakers sur cinq autres au KATH. « Après plusieurs mois de formation, je suis rentré au Ghana pour mettre à profit ici les compétences que j'ai acquises», explique Adu-Boakye, qui espère mettre en place un programme local de pacemakers, avec d'autres cardiologues ghanéens.

Satisfaire les besoins africains

Parmi les maladies non-transmissibles, les maladies cardio-vasculaires constituent l'une des plus grandes menaces sur la population du Ghana, avec un taux de prévalence de l'hypertension de 37 %, d'après Lin Chunying, la chef de l'équipe de cardiologues chinois au Ghana. « Le Ghana a particulièrement besoin de savoir-faire technique et de cardiologues capables d'utiliser la technologie pour traiter les maladies cardiaques. Le but de ce projet d'assistance médicale est de former les médecins ghanéens, sur la façon de conduire eux-mêmes les opérations chirurgicales sur le cœur », explique Lin Chunying.

Par ailleurs, le Ghana n'a pas réalisé d'enquête sur les facteurs de risque pour établir les taux de prévalence nationale de base et quantifier l'amplitude des maladies non-transmissibles. Pour faire face à ce problème, un centre de recherche sur les risques cardiovasculaires sera mis en place au KATH, en collaboration avec l'Institut cardiovasculaire du Guangdong. « Ce centre permettra d'identifier les causes véritables et les facteurs de risques, et de proposer des stratégies avisées pour traiter certaines de ces causes », explique le docteur Isaac Kofi Owusu, chef de l'unité de cardiologie au KATH.

Depuis le mois de septembre, l'institut a travaillé avec le Centre cardio-thoracique du KATH pour conduire dans quatre régions du pays un projet de recherche de six semaines intitulé « Prévalence des facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires dans les communautés ghanéennes ». « Cela nous aidera à identifier les facteurs de risques des maladies cardiaques et des vascularités (maladies des vaisseaux sanguins) dans les communautés et à proposer des systèmes de soutien et de traitement rapide », explique Owusu. Faisant partie des projets pilotes soutenus par la Commission nationale de la santé et de la planification familiale de Chine (CNSPF), ce projet vise à améliorer la capacité des chirurgiens ghanéens à répondre aux problèmes cardiaques et à aider à faire face aux défis de la santé publique à travers le pays.

 

L’équipe de médecins chinois est très bien accueillie au Ghana.

 

Des systèmes de santé durables

L'assistance de la Chine à l'Afrique a débuté en 1963 et à ce jour, plus de 20 000 travailleurs médicaux ont été envoyés pour travailler dans plus de 40 pays d'Afrique. Au cours de la période 2016-2018, la Chine va envoyer 1 500 travailleurs médicaux en Afrique, selon la CNSPF.

La santé publique fait partie des dix plans majeurs de coopération sino-africaine pour 2016-2018. Depuis l'épidémie d'Ebola, la Chine fournit également assistance et soutien dans la mise en place de systèmes de contrôle et de prévention des maladies aux niveaux nationaux et régionaux, pour renforcer au cours des trois prochaines années les capacités des laboratoires et du diagnostic. Cela inclut le centre de recherche des maladies tropicales au Sierra Leone, un Centre de contrôle des maladies (CDC) au siège de l'Union africaine en Ethiopie et cinq CDC régionaux au Kenya, en Zambie, au Nigeria, en Egypte et au Gabon. « Cela permettra de renforcer la surveillance, le monitoring et la capacité de réponse des pays africains face aux urgences de la santé publique, explique Li Bin, ministre de la CNSPF. Il est important de mettre en place un système de santé publique qui fonctionne correctement en Afrique, notamment dans la réponse aux maladies infectieuses émergentes. »

Transfert de connaissances

Pour soutenir le développement des capacités de la santé publique en Afrique, la Chine continue à former des médecins, des infirmières et du personnel de santé publique, ainsi que du personnel administratif.

Depuis 2014, plus de trente étudiants africains - des responsables de santé publique, des spécialistes en prévention et contrôle des maladies et des gestionnaires de programmes de  santé – ont été diplômés d'un programme de master international en santé publique du TPHRC, soutenu par des bourses du gouvernement chinois, indique Cheng Feng. « Le programme vise à bâtir une nouvelle génération de décideurs de la santé publique mondiale dans le monde en développement », explique Cheng, qui ajoute que les cours proposés incluent épidémiologie, gestion des soins de santé, gouvernance de la santé mondiale et communication de la santé.

Accès aux médicaments

La Chine prévoit également d'aider l'Afrique à améliorer l'accès aux services de diagnostic et de santé, ainsi qu'à améliorer la capacité de l'Afrique pour le développement durable et indépendant dans le domaine des soins médicaux et de la santé, selon le Plan d'action de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine annoncé en décembre dernier.

Grâce à ses avancées dans la recherche et le développement et sa capacité à produire des médicaments et des vaccins à faibles coûts et de haute qualité, la Chine peut jouer un rôle unique en soutenant le développement sanitaire africain et avoir un impact positif sur le monde en développement. Un bon exemple est Humanwell Pharmaceutical Africa, qui fait partie du groupe Humanwell Healthcare (un important fournisseur chinois de solutions sanitaires), qui a construit la première usine moderne de production de médicaments au Mali en 2009, en collaboration avec le Fonds de développement sino-africain.

En se concentrant sur le développement de produits, qui répondent aux besoins sanitaires largement insatisfaits au Mali et dans les autres pays d'Afrique de l'Ouest, cette entreprise a pu fournir des médicaments bon marché pour les marchés d'Afrique de l'Ouest et créer des opportunités d'emploi au niveau local. L'entreprise a recruté plus de cent personnes au niveau local et s'est efforcée de partager ses connaissances et son expertise avec la main-d'œuvre locale, transférant ainsi ses compétences au profit de l'économie future du Mali. « Cette usine permet de mettre un terme à la non-production de médicaments et de nous équiper avec une capacité de production médicale, afin que nous puissions produire à l'avenir des médicaments de manière indépendante », explique le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita.

Lors du second Forum ministériel du développement sanitaire sino-africain, qui s'est déroulé en octobre 2015 au Cap en Afrique du Sud, la Chine s'est engagée à encourager dix grandes entreprises pharmaceutiques et d'équipements médicaux chinoises à coopérer avec leurs homologues africaines. « Les fonds, les compétences, les connaissances et les produits de la Chine ne sont pas seulement essentiels pour l'amélioration des conditions sanitaires dans les pays africains, ils sont également adaptables dans les contextes d'évolution et de besoins changeants », explique Ted Chaiban, le directeur des Programmes d'urgence de l'Unicef.

 

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