8. Différend à l'Organisation mondiale du commerce

Pour le 15ème anniversaire de l'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), certains pays membres ont refusé de respecter leurs engagements d'abandonner l'approche dite de « pays de substitution » pour évaluer les mesures antidumping vis–à–vis des exportations chinoises.

Conformément à l'article 15 du protocole d'accession signé en 2001, cette approche devait expirer le 11 décembre 2016.

Le 9 décembre, le gouvernement japonais a annoncé qu'il ne reconnaîtra pas la Chine en tant qu'économie de marché, qu'il n'avait pas le projet de modifier ses politiques commerciales et continuera de se servir des prix pratiqués par un pays tiers pour déterminer si la Chine vend ses marchandises en–deçà des prix du marché.

La secrétaire américaine au Commerce Penny Pritzker a estimé le 23 novembre que le moment n'était « pas venu » pour que les Etats–Unis accordent le statut d'économie de marché à la Chine, suggérant que les pratiques antérieures devaient être conservées.

Pour rompre le lien avec la liste des économies qui ne sont pas de marché, la Commission européenne a présenté en novembre une nouvelle méthodologie pour le calcul des mesures antidumping et antisubventions en introduisant le concept de « distorsion de marché ». L'Union européenne laisse ouverte l'option de se servir des prix et coûts « internationaux » dans les cas ultérieurs antidumping s'il y avait des « distorsions de marché ».

La Chine a lancé une procédure d'arbitrage auprès de l'OMC en demandant des consultations avec les Etats–Unis et l'Union européenne. Le ministre chinois du Commerce Gao Hucheng estime que tous les membres de l'OMC doivent remplir leurs obligations, que c'était leur devoir et qu'il en allait de leurs intérêts communs.