Hello Mr. Right, une émission de téléréalité de 12 épisodes, a été diffusée pour la première fois par StarTimes au Kenya en décembre 2018. StarTimes est une importante société de médias et d’électronique chinoise, forte­ment présente en Afrique. Hello Mr. Right a été créée à l’origine par le fournisseur de télévision numérique chinois TopStar, une filiale de StarTimes.  

L’amour est dans l’air pendant la diffusion de Hello Mr. Right. (COURTOISIE)

Forts de son succès, les organisateurs se préparent maintenant pour la deuxième saison, qui devrait commencer en juillet de cette année. « Nous allons changer et ajouter beaucoup de choses pour rendre l’émission encore plus attrayante et inté­ressante », a déclaré Sammy Dee, directeur de True D Productions Ltd., société sous contrat avec StarTimes pour la production.  

Hello Mr. Right est née du désir des télés­pectateurs qui cherchaient quelque chose de différent. Les programmes disponibles à cette époque offraient peu de variétés en ce qui concerne les émissions de téléréalité.  

George Wendo, directeur du marketing de contenu chez StarTimes Kenya, a constaté, qu’en plus de combler une lacune dans la programmation télévisuelle, cette idée était également inspirée par la prédisposition du public kényan à regarder des émissions sur le thème de l’amour.   

Le public aux commandes  

Il faut toutefois noter l’obligation faite par le gouvernement kényan d’émettre des émissions de télévision ayant au moins 40 % de contenu local. C’était un facteur important à prendre en compte.  

Cependant, ce type de programme n’était pas totalement inexistant au Kenya. Deux chaînes de télévision diffusaient des pro­grammes similaires.  

La Kenya Television Network (KTN) avait sa propre émission de téléréalité appelée Tujuane (en swahili, « apprenons à nous connaître »). Une autre chaîne locale, Ebru TV, a diffusé une émission semblable, in­titulée The Perfect Match.  

À la différence des deux autres émissions, Dee explique que Hello Mr. Right est dif­fusée en direct, permettant la contribution du public. « En d’autres termes, le public a participé en faisant des prédictions sur les futurs partenaires, ce qui a animé la série », a-t-il certifié.  

Le public cible de l’émission est plutôt jeune, comme l’a mentionné Wendo, leur sujet de prédilection est « l’amour ». Ils leur suffisaient donc de créer le bon contenu qui leur était destiné.  

Le programme, diffusé pendant une heure à partir de 21h40 chaque samedi, « était l’émission la plus regardée du pays », a ajouté Wendo, renforçant ainsi le classe­ment de StarTimes. Cela s’est traduit par une augmentation des revenus, de plus en plus d’entreprises faisant de la publicité sur la chaîne.   

Bon mix  

True D Production Ltd. était responsable du recrutement des participants au pro­gramme. Les auditions ont eu lieu deux mois avant la diffusion du premier épisode. Plus de 150 personnes, âgées de 18 ans et plus, ont été auditionnées. Au final, 80 femmes et 36 hommes ont été sélectionnés. Dans chaque épisode, il y avait trois « Mr. Right » et huit participantes.  

Une grande partie du succès de la série réside dans sa promotion. Diverses mé­thodes ont été utilisées pour accroître sa notoriété, notamment la publicité sur les chaînes de télévision partenaires de Star­Times, ainsi que l’achat d’espace publici­taire sur d’autres chaînes de télévision. Dee a fait remarquer que les réseaux sociaux s’avéraient le moyen le plus efficace de promouvoir l’émission. Les messages sur Facebook, Twitter et Instagram ont contribué à générer un battage médiatique énorme.  

Mais rien, pas même les réseaux sociaux, ne pouvait rivaliser avec l’influence d’une célébrité comme Vera Sidika. Sidika est une personnalité de la télévision kényane. Elle est aussi populaire que controversée. Dee et son équipe ont compris qu’avec les pas­sions, les émotions et la romance qu’affiche l’émission, Sidika serait l’hôtesse idéale.  

Dee a lancé une campagne de teaser sur les réseaux sociaux, laissant entendre que Sidika serait l’une des hôtes, sans la confir­mer catégoriquement. Ce qui a alléché le public. Tous s’attendaient à une émission de téléréalité unique en son genre, ce qui a déclenché un débat animé sur la toile. 

Sidika est devenue l’une des hôtes, as­sociée à Sande Bush, un humoriste popu­laire du Kenya, qui a pour nom de scène Dr. Ofweneke.   

Le Kenya est captivé par les histoires d’amour.(HELLORF)

Un format unique  

Le format de l’émission, contrairement à ce qu’ont pu faire d’autres chaînes de télé­vision rivales, était, selon Dee, unique. Un concurrent masculin était présenté devant huit femmes sur scène, à qui il était donné la possibilité de le choisir ou de le rejeter. Une courte vidéo sur l’homme était diffusée aux femmes avant qu’il ne monte sur scène. L’homme avait également la possibilité de sélectionner la femme de son choix. « Par­fois, les huit participantes choisissaient le même homme et dans d’autres cas, per­sonne n’était choisi », a souligné Dee.  

Diman Mkare, un homme de 26 ans, pro­priétaire d’une agence de mannequins, a participé à Hello Mr. Right. Il n’a malheu­reusement pas trouvé sa moitié. « Ce fut une expérience merveilleuse », s’est enjoué Mkare, dont le seul commentaire qu’il s’est autorisé à faire aux organisateurs de l’émis­sion est qu’ils se doivent de la faire perdurer.  

Les premières indications de Reel Forge, une entreprise de suivi et d’évaluation char­gée d’estimer les performances de l’émis­sion, laissent entendre que cette dernière a rencontré un franc succès. « C’est pour­quoi nous ébauchons la saison deux », a révélé Wendo.  

L’un des arguments de vente de l’émis­sion, selon Wendo, réside dans le fait que les participants potentiels doivent réussir un processus de sélection rigoureux. Le processus de contrôle approfondi a permis de sélectionner uniquement des personnes célibataires. « Nous voulions des personnes qui recherchent sincèrement l’amour et non pas des personnes qui recherchent la popularité », a déclaré Wendo, ajoutant que le programme avait ainsi acquis une grande crédibilité. En outre, les partici­pants sélectionnés étaient des personnes possédant un talent à démontrer pendant le programme, tel que la danse, la peinture ou le chant.  

Wendo a confié que la prochaine saison prendrait note de ce qui avait déjà fonction­né et ferait des changements pour produire un spectacle encore meilleur. 

Reportage du Kenya

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