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  2020-04-03
 

Face au virus, je garde confiance

Vincent Mbonihankuye  ·   2020-04-03
Mots-clés: COVID-19; étudiant africain; Chine

Un étudiant nigérian en Chine tourne une vidéo sur sa vie en Chine dans la province du Jiangxi, le 21 février.

Avez-vous été privé un jour de certains de vos droits ? Pour la première fois de ma vie, je vis une privation du droit d’aller et de venir et de continuer mes études comme prévu dans la ville de Beijing. Or, je n’ai commis ni infraction ni crime. Voilà bientôt un mois que je suis dans cette situation.

Je dois me conformer aux différentes mesures efficaces prises par la direction du Parti communiste chinois (PCC) afin d’arrêter la propagation d’un nouveau coronavirus apparu en Chine en décembre de l’année dernière. Ces mesures, y compris celle d’obliger toute personne à rester à domicile sauf en cas de grande nécessité, ont été prises pour protéger la vie des personnes, qui, comme l’a dit le Président chinois Xi Jinping, prime tout autre intérêt.

L’application stricte de ces mesures est en train de produire des effets positifs. En effet, au cours des derniers jours, l’évolution positive de l’épidémie semble se confirmer. Le nombre de nouveaux cas détectés dans toute la Chine ne cesse de diminuer. Les statistiques fournies régulièrement par l’organe sanitaire compétent de la Chine prouvent que le coronavirus semble bel et bien en recul.

La Chine pourrait bien être parvenue à juguler l’épidémie. À la date à laquelle je rédige cet article, 24 778 patients ont déjà été soignés et guéris du virus sur un total de 77 262 personnes contaminées. Le nombre de contaminations diminue au moment où le nombre des patients guéris augmente jour après jour. Il n’y a pas si longtemps, le nombre d’infectés grimpait de plus de 3 000 par jour. Ces chiffres montrent que l’épidémie peut être contrôlée et contenue. Cela me rassure.

Priorité à la vie

À l’heure actuelle, la décision de rentrer n’est pas la meilleure solution. En ce qui me concerne, la décision a été déjà prise. Grâce à sa forte capacité de mobilisation, je suis fermement convaincu que la Chine est capable de remporter la victoire.

Et qu’arriverait-il si les symptômes du COVID-19 commençaient à se manifester chez moi une fois rentré au Burundi et après avoir été en contact avec mon épouse, ma fillette, les membres de ma famille ou tout autre Burundais en général ? Le système sanitaire de mon pays n’est pas supérieur à celui de la Chine. Chaque fois je voulais rentrer, je me posais cette question. Je l’ai également posée aux membres de ma famille quand ils me suppliaient de rentrer. Après avoir réfléchi, ils ont fini par comprendre.

La Chine nous a promis qu’elle était en mesure de s’occuper de nous et j’ai confiance en elle. Heureusement, le gouvernement du Burundi vient de déclarer que la Chine a promis d’assister fortement les étudiants étrangers et les Burundais en particulier y poursuivant leurs études en cette période spéciale.

Avant la déclaration de ladite épidémie, la vie était belle à Beijing en général et dans l’Université de communication de Chine où je fais mes études en journalisme international et communication. Mais avec l’apparition des mesures mises en place par les autorités de la ville, tout a changé.

J’ai vu un pays qui préfère abandonner tout autre intérêt pour sauvegarder la vie du peuple. J’ai vu une ville où rencontrer une autre personne sur la route, dans le bus ou dans le train était devenu une surprise, alors qu’auparavant des milliers de personnes et des voitures de luxe circulaient du matin au soir. Le pays a préféré temporairement fermer tous les endroits publics, même ceux qui sont sources de grands revenus tout juste avant, pendant et après le Nouvel An chinois. Les mesures de restrictions de la circulation s’appliquent rigoureusement et le port des masques est obligatoire.

J’ai entendu annoncer la fermeture de monuments emblématiques y compris la célèbre Grande Muraille de Chine, ainsi que les tombeaux des empereurs Ming et le célèbre stade national de Beijing, dit le « nid d’oiseau ».

Précautions à l’université

Mon université applique strictement ces mesures afin de prévenir toute infection parmi les étudiants étrangers vivant sur le campus. Elle effectue des bilans de santé quotidiens pour s’assurer de la sécurité des étudiants qui sont toujours sur place. Cela était inquiétant au début, mais au fil du temps, c’est devenu étrangement rassurant. Par exemple, tout étudiant étranger doit subir quotidiennement un test de température pour détecter les cas suspects et devant être isolés, afin de les envoyer le plus rapidement possible à l’hôpital.

Si je veux aller au supermarché pour faire des achats alimentaires, je dois porter un masque ainsi que des gants. Je dois également passer chez les responsables du dortoir pour signer avant de quitter et je dois m’engager à revenir d’ici deux heures. Des sanctions sont prévues pour les contrevenants. Une carte de sortie est délivrée à l’étudiant qui quitte.

La procédure ne se termine pas là. Les autorités locales ont prévu des moyens pour détecter les cas suspects même à l’entrée du supermarché. Non seulement le client doit porter un masque et des gants, il doit également subir un test de température avant d’être autorisé à entrer dans le supermarché. De retour, un autre test est prévu avant d’entrer dans les enceintes du campus. Jusqu’à présent, aucun cas n’a été répertorié au sein de mon université.

Après avoir compris et constaté l’efficacité de ces mesures, j’ai dû constamment rassurer ma famille et toutes mes connaissances quant à mon bien-être et leur faire savoir que si la réalité sur le terrain est grave, je ne la prends certainement pas à la légère. Je prends toutes les précautions nécessaires à cet égard. Mon université a fait des efforts considérables pour garantir que les étudiants internationaux soient non seulement protégés, mais également pris en charge pendant cette épidémie.

Je suis aux côtés du peuple chinois en cette période difficile. Bien que beaucoup de choses soient hors de mon contrôle immédiat, je peux être une personne qui répand l’espoir et envoie des signaux positifs dans cette période vraiment difficile.

Comme l’a déclaré le conseiller des affaires d’État chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi, le 20 février 2020, la Chine est confiante dans ses chances de remporter aussi vite que possible la victoire dans la lutte contre le nouveau coronavirus. Les mesures efficaces du gouvernement ont permis de contrôler la propagation du COVID-19 en Chine ; elles ont aussi évité la propagation du virus dans d’autres pays, donnant au reste du monde plus de temps pour se préparer à l’épidémie. Tout cela prouve que la Chine est un pays responsable.

 

L’auteur est un étudiant en master à l’Université de communication de Chine, à Beijing.

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