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  2020-06-02
 

Un avenir partagé

Li Jing  ·   2020-06-02
Mots-clés: coopération agricole; Chine; Zimbabwe

Li Dongsheng (centre) inspecte les conditions d’élevage du bétail.

Depuis plus de 40 ans, Li Dongsheng voue sa vie à la recherche et à la formation technique dans le domaine de l'élevage. Âgé de 60 ans, l'expert chinois déborde encore d'énergie et continue à se consacrer à sa passion dans les villages, les pâturages, les laboratoires et les salles de classe. Or, il y a quelque temps, il a déplacé son travail de la Chine vers l'Afrique.

En tant que membre de la deuxième mission agricole chinoise au Zimbabwe, M. Li a posé le pied sur le sol africain en octobre 2015. Trois ans plus tard, la mission s'est terminée, mais il a décidé de rester au Zimbabwe au sein de la troisième mission pour une autre période de trois ans.

« Le monde est grand et je veux le voir. Quand j'étais jeune, j'ai posé ma candidature à plusieurs reprises pour participer à des projets de coopération sino-africaine, et maintenant j'ai enfin réalisé mon souhait. C'est un grand plaisir pour moi de découvrir l'Afrique et de promouvoir les expériences chinoises de production agricole », a déclaré M. Li à CHINAFRIQUE.

Pendant son séjour au Zimbabwe, M. Li s'est engagé à partager l'expérience de la Chine en matière de développement de l'élevage avec ses partenaires locaux. Avec l'aide du groupe d'experts, il a effectué des formations techniques, des démonstrations, et des travaux de recherche conformément au projet de coopération agricole entre les deux pays.

Li Dongsheng en train d’enseigner des techniques d’élevage du bétail

Voir, c'est croire

Au cours des cinq années passées sur place, non seulement M. Li s'est bien adapté à la vie en Afrique, mais il est également tombé amoureux du Zimbabwe. « Le plus attrayant ici, c'est le climat agréable, le ciel bleu, l'herbe verte et l'air frais. Ces conditions favorables à la production agricole conviennent aussi aux personnes âgées », a-t-il expliqué.

M. Li a rapidement découvert que l'Afrique est différente de ce qu'il avait imaginé. Au-delà du climat agréable, les villes se développent aussi rapidement. À Harare, la capitale du Zimbabwe, on voit partout de hauts immeubles, des cafés et des voitures de luxe, et les conditions de vie des résidents sont enviables.

« Bien que les conditions naturelles locales soient bien adaptées au développement de l'agriculture et de l'élevage, il existe encore un grand manque à gagner pour combler la demande du pays. Par exemple, la demande annuelle du lait au Zimbabwe est de 120 millions de litres, mais la production de lait de l'année dernière n'était que de 75 millions de litres, ce qui montre le grand potentiel du développement de l'élevage. »

M. Li a aussi constaté que la faible production de céréales au Zimbabwe était responsable de la hausse des prix des aliments pour animaux. Or, le pays dispose de vastes prairies d'herbe naturelle. Le développement du bétail herbivore est donc une direction intéressante. En outre, le niveau de développement de l'élevage à travers le pays est inégal. Les grandes sociétés d'élevage disposent d'équipements de production et de niveaux de production élevés, ce qui n'est pas le cas de la majorité des petits agriculteurs. Soutenir ces derniers est une autre clé pour développer l'élevage au Zimbabwe.

Li Dongsheng montre à un éleveur zimbabwéen comment utiliser une machine à traire.

Échanger et partager

« Notre tâche principale est de partager les technologies agricoles avancées avec les techniciens et les agriculteurs afin de hausser la productivité agricole du Zimbabwe », a affirmé M. Li.

La troisième mission est composée de dix experts agricoles, couvrant de nombreux domaines tels que l'élevage, la médecine vétérinaire, l'horticulture, l'aquaculture et la machinerie agricole. Afin de mener les travaux de manière ciblée, le groupe a effectué un certain nombre de projets de démonstration selon les spécialités des différents experts. Pour sa part, M. Li est responsable du projet d'élevage de lapins.

En coordination avec le ministère des Terres, de l'Agriculture, de l'Eau, du Climat et de la Réinstallation rurale du Zimbabwe, le projet a d'abord sélectionné dix foyers d'éleveurs, auxquels on a fourni gratuitement cinq lapins femelles et un lapin mâle. Environ six mois plus tard, chaque foyer doit remettre quatre à six lapins en fonction des conditions de reproduction. Les animaux sont ensuite remis à un nouveau foyer et ainsi de suite. Jusqu'à présent, 50 éleveurs ont participé au projet. Des 60 lapins initialement fournis par le groupe d'experts, on en compte maintenant plus de 2 000 au total, générant un revenu annuel de 200 à 500 dollars par foyer.

« Les lapins sont des herbivores qui n'ont pas besoin de beaucoup de fourrage raffiné et qui se reproduisent rapidement. Comme le cycle de ce projet est court, il peut élever le niveau de vie des éleveurs et résoudre efficacement les problèmes de sécurité alimentaire des agriculteurs. » Selon M. Li, le groupe d'experts se rend souvent au domicile des agriculteurs pour offrir des consultations techniques, organiser des formations et distribuer du matériel. Pour certaines familles pauvres, le groupe a fourni également des équipements d'élevage tels que des cages à lapins.

« La connaissance crée la productivité, et une formation technique ciblée est un moyen efficace d'augmenter la productivité locale. » À cette fin, M. Li est aussi responsable de fournir des formations techniques à des techniciens agricoles, des agriculteurs et des étudiants des collèges agricoles. Jusqu'à présent, il a formé environ 450 personnes. Le groupe d'experts a également fourni des équipements d'une valeur d'environ un million de yuan (141 000 de dollars), dont des incubateurs, des mélangeurs de fourrage et des machines à traire.

M. Li se réjouit de voir le nombre de têtes de bétail et la production laitière augmenter régulièrement depuis leur arrivée. En 2019, la production laitière du Zimbabwe s'est chiffrée à 78,4 millions de litres, soit une augmentation de 13,6 % par rapport à l'année précédente. En août 2017, M. Li a reçu un prix pour sa contribution exceptionnelle décerné par le ministère zimbabwéen.

Développement à long terme

« L'amélioration de la gestion est importante pour augmenter la productivité agricole. » D'après M. Li, leur mission participe souvent à des séminaires locaux sur la production et la gestion agricoles, lors desquels il présente le système de gestion chinois. De plus, les experts ont mené des recherches pour dispenser leurs conseils en la matière. M. Li a d'ailleurs rédigé un bon nombre de rapports de recherche, dont certains concernant l'impact des politiques financières sur la production agricole.

Bien que les experts chinois aient obtenu plusieurs succès sur place, ils sont bien conscients qu'un certain nombre de problèmes difficiles devront être résolus à l'avenir, tels que le manque de fonds et l'insuffisance des infrastructures agricoles.

« Notre force est limitée, mais nous devons continuer de soutenir les petits agriculteurs avec nos conseils techniques et nos équipements, afin de leur permettre d'épauler plus de personnes, de manière à créer des avantages économiques tout en obtenant des bénéfices sociaux », a affirmé M. Li.

 

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