法语词典:
中文 ANGLAIS
ACCUEIL Chine Monde Economie Culture Environnement Chinafrique Documents
  2021-02-02
 

Objectifs de croissance économique

Zhang Shasha  ·   2021-02-02
Mots-clés: économie; Chine; 2021

Un atelier spécial sur les matériaux tubulaires spéciaux à Handan, au Hebei (nord), le 18 décembre 2020 (XINHUA)

« Totalement inédite » : telle est la conclusion à laquelle sont parvenus les principaux dirigeants politiques concernant la situation de 2020, lors de la Conférence centrale sur le travail économique tenue du 16 au 18 décembre 2020 à Beijing, événement annuel organisé pour faire le bilan et définir les priorités de développement pour l’année à venir.

En 2020, les progrès en termes de développement économique ont été difficilement acquis, en raison de l’impact de la situation sanitaire, et sont loin d’être consolidés. La réunion a défini les politiques macroéconomiques ainsi que les tâches spécifiques pour 2021, année cruciale marquant le début du XIVe Plan quinquennal.

Éviter les virages serrés

En 2021, les politiques macroéconomiques resteront cohérentes, stables et durables : la politique budgétaire sera proactive et la politique monétaire prudente.

L’économie devrait revenir à la normale en 2021. Les politiques de soutien mises en place face à l’épidémie devraient donc être retirées de manière progressive et ordonnée, avec des incertitudes liées à la COVID-19, sévissant encore en Chine et à l’étranger.

« La politique budgétaire proactive sera renforcée dans une certaine mesure », déclare Zhao Quanhou, directeur du Centre de recherche financière de l’Académie chinoise des sciences fiscales, à 21st Century Business Herald. Selon lui, les recettes fiscales devraient augmenter de plus de 5 % en 2021 avec un rythme de croissance économique élevé, qui devrait atteindre 8,2 % en 2021, a estimé le Fonds monétaire international en octobre dernier. La reprise de la production permet au ratio déficit/PIB de réduire à 3 %, contre plus de 3,6 % en 2020.

Le soutien budgétaire, notamment l’augmentation des investissements publics, aidait les entreprises à faire face à l’impact de l’épidémie. Cependant, il ne s’agit pas de projets sur le court terme, le soutien politique doit donc rester cohérent, indique Zhang Yongjun, économiste en chef adjoint du Centre chinois pour les échanges économiques internationaux.

Actuellement, certains gouvernements locaux sont confrontés à une pression financière. Les budgets destinés aux grands projets nationaux seront utilisés, alors que les dépenses non essentielles seront réduites pour prévenir les risques d’endettement, déclare à l’agence de presse Xinhua Dong Yu, vice-président exécutif de l’Institut chinois de planification du développement de l’université de Tsinghua.

La réunion a également souligné le maintien d’une politique monétaire flexible, ciblée, raisonnable et modérée, pour stabiliser le ratio de levier et équilibrer la reprise économique et la prévention des risques. L’augmentation de la masse monétaire et du financement social devrait essentiellement correspondre à la croissance économique nominale. Vu que l’accélération de la masse monétaire en 2020 était supérieure au taux de croissance nominal du PIB, elle devrait être inférieure au taux nominal cette année.

Le submersible habité en haute mer Fendouzhe termine une plongée le 28 novembre 2020 dans la fosse des Mariannes, fosse océanique la plus profonde connue à ce jour, située dans l’ouest de l’océan Pacifique. (XINHUA)

Goulots d’étranglement

Le progrès technologique a été considéré avec une grande attention, conformément à l’esprit de la 5e session plénière du XIXe Comité central du Parti communiste chinois (PCC) tenue en octobre 2020, mettant l’accent sur l’autonomie de la recherche scientifique et l’innovation indépendante.

« Une révolution technologique et industrielle est en plein essor et les technologies de pointe ont progressé, devenant ainsi la force motrice de la refonte du paysage à l’échelle mondiale. Pour saisir l’opportunité et revendiquer une position de leader, les grandes économies ont mis en œuvre des stratégies d’innovation au niveau national », dévoile Sui Jigang, chercheur aux Instituts des sciences et du développement de l’Académie chinoise des sciences (ACS).

La Chine produit à grande échelle, ce qui n’est pas très compétitif. Certaines technologies clés et autres équipements haut de gamme dépendent toujours des importations. Cela signifie qu’actuellement, la Chine ne peut pas répondre à la demande d’un développement de haute qualité, explique M. Sui.

La conférence a mis l’accent sur le rôle du gouvernement, des universités, des entreprises et des chercheurs dans le développement technologique stratégique, a mis en avant la coopération internationale, les systèmes d’incitation et les règles d’éthique, et a encouragé la création de centres de recherche fondamentale et d’innovation.

Selon les propositions du Comité central du PCC pour la formulation du XIVe Plan quinquennal (2021-25) et les objectifs à long terme à l’horizon 2035, la priorité sera donnée à la 5G, à l’intelligence artificielle, à l’information quantique, à la technologie aérospatiale et à la biomédecine. Les circuits intégrés, les semi-conducteurs, les nouvelles énergies, l’Internet industriel, l’Internet des objets, l’informatique en nuage, la chaîne de blocs, la santé publique et la prévention des épidémies seront également en tête de liste.

Les semences seront également à l’ordre du jour. En tant que pays agricole, la Chine a pris du retard en matière de technologies semencières par rapport aux pays développés, estime Li Jing, chercheuse à l’Institut de botanique de l’ACS. Malgré une grande production nationale de semences de riz et de blé, les agriculteurs dépendent fortement des importations pour les semences de légumes. « Les écarts de qualité ont provoqué un prix élevé des semences étrangères », ajoute-t-elle.

Selon le ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales, la Chine a importé 475 millions de dollars de semences de céréales et 228 millions de dollars de semences de légumes en 2018.

« Un avantage en termes de semences favorisera la concurrence sur le marché, empêchant un déficit commercial excessif dans l’agriculture, pour améliorer globalement la qualité des produits agricoles internationaux », explique Mme Li.

Deux marchés complémentaires

En 2021, la Chine mettra en avant un nouveau paradigme de développement, dans lequel les marchés intérieur et extérieur se complètent et se renforcent mutuellement, avec le marché intérieur comme pilier.

La conférence a souligné la nécessité d’une réforme structurelle de l’offre dans le cadre de la nouvelle voie à suivre, tout en mettant en avant pour la première fois la gestion de la demande.

« Un marché intérieur fort constituera une base solide pour le nouveau paradigme », confie Lu Yue, professeure à l’Institut de recherche sur l’économie ouverte de Beijing, Université de commerce international et d’économie. L’offre devra s’adapter à la demande intérieure pour que celle-ci puisse guider la nouvelle offre, tandis que la nouvelle offre créera la nouvelle demande. Il s’agit d’un équilibre dynamique entre les deux, permettant de stimuler la dynamique économique intérieure et de répondre à l’impact de l’épidémie.

L’emploi, l’amélioration de la sécurité sociale, l’optimisation de la distribution des revenus et l’augmentation de la population à revenu moyen sont les facteurs fondamentaux pour améliorer la consommation, a écrit Lian Ping, économiste en chef de Zhixin Investment, société d’investissement de Shanghai, dans un article de décembre 2020.

L’investissement est un autre facteur important. M. Lian propose d’investir dans de nouvelles infrastructures, telles que la 5G et les centres de données, la nouvelle urbanisation et les grands projets de transport et de génie hydraulique. Ses propositions incluent également l’économie numérique et les équipements de fabrication.

Pour finir, la Chine envisage de rejoindre le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), accord de libre-échange entre 11 économies de la région Asie-Pacifique.

« C’est un grand pas en avant après la signature du Partenariat régional économique global (RCEP en anglais) », déclare Mme Lu. « La participation au PTPGP va favoriser davantage une coopération gagnant-gagnant ».

 

Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

Imprimer

24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine


京ICP备08005356号-8 京公网安备110102005860