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  2022-02-10
 

Transition vers une économie verte

par Ge Lijun VOL. 14 FÉVRIER 2022  ·   2022-02-10
Mots-clés: Changement climatique; neutralité carbone

Face au changement climatique, l’Afrique va procéder à une transition énergétique. 

Symposium faisant suite à la 8e Conférence ministérielle du FCSA de Beijing, le 18 janvier. (COURTOISIE)

 

Fin 2021, un accord pour la construction d’une centrale photovoltaïque de 4 MW au Burkina Faso a été signé entre la Chine et le pays ouest-africain, dans le cadre de la coopération Sud-Sud sur le changement climatique. Une fois achevée, la centrale sera en mesure de répondre à la consommation annuelle en électricité d’environ 20 000 ménages au niveau local. Selon la Déclaration sur la coopération sino-africaine de lutte contre le changement climatique, l’un des quatre documents publiés lors de la 8e Conférence ministérielle du FCSA qui s’est tenue au Sénégal en novembre dernier, la Chine ne construira plus de centrales à charbon à l’étranger. 

 

Le changement climatique et ses effets négatifs sont une urgence pour l’humanité, et l’un des défis les plus sérieux auxquels fait face le monde d’aujourd’hui. Selon la déclaration, la Chine et l’Afrique ont décidé d’établir un partenariat de coopération stratégique pour la lutte contre le changement climatique. « Face à ces défis, la mutation de nos économies traditionnelles vers une économie verte revêt une signification particulière », a déclaré Abdallah Abdillahi Miguil – doyen par intérim du Corps diplomatique africain et ambassadeur de Djibouti en Chine – lors d’un symposium, faisant suite au FCSA de Dakar, le 18 janvier à Beijing.  

  

Une collaboration fructueuse 

 

Selon l’ONU, 568 millions de personnes en Afrique, soit près de la moitié de la population, n’ont pas accès à l’électricité. Le dilemme, est donc réel, entre pénurie d’énergie sur le continent et course à la neutralité carbone dans le monde. La seule solution consiste à suivre la tendance mondiale grâce à la coopération et l’innovation. « Nous ne souhaitons pas que les politiques de changement climatique puissent être un obstacle pour l’Afrique. Nous sommes tout à fait ouverts à l’évolution technologique et au transfert de connaissances pour que les défis sur le plan énergétique puissent répondre à nos besoins. Le fait que nous manquions d’électricité ne peut cependant pas nous empêcher de suivre la tendance mondiale. Nous allons donc essayer d’adapter nos besoins », explique M. Miguil à CHINAFRIQUE

 

Dans les faits, la Chine soutient fermement le développement durable du continent. Elle a ainsi réalisé plus de 100 projets d’énergies propres et de développement vert dans le cadre du FCSA, pour appuyer les efforts des pays africains dans leur utilisation des énergies renouvelables (solaire, hydroélectrique, éolien et biogaz).

 

Avant la signature de la déclaration, le ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement avait signé 15 documents de coopération avec des pays africains, incluant le Nigeria, l’Éthiopie, le Bénin, Madagascar, le Cameroun, l’Ouganda, la Guinée, les Seychelles, le Botswana, etc. Ces accords visent à améliorer leur capacité à lutter contre le changement climatique en leur fournissant des stations de réception satellite météorologique, des centrales photovoltaïques, des systèmes électriques domestiques, des lampadaires solaires, des climatiseurs basse consommation, et la construction de zones de démonstration à faible émission de carbone. Le ministère a également proposé des formations pour plus de 400 jeunes issus d’une trentaine de pays africains.  

 

Ces dernières années, la Chine s’est attachée à promouvoir un développement durable innovant, coordonné, vert, ouvert et partagé. « Nous ne pouvons pas limiter l’écologie à un seul domaine, qui serait celui des économies d’énergie et de la faible émission de carbone. Nous devons atteindre les objectifs de développement économique et social, ainsi que ceux concernant la protection de l’environnement. C’est du gagnant-gagnant », a indiqué Gao Jian, directeur adjoint du Département de la coopération internationale de la Commission nationale du développement et de la réforme lors du symposium. Selon lui, la Chine peut partager ses expériences avec les pays africains, depuis la conception des politiques de haut niveau, aux lancements de projets spécifiques, à l’instar des dix plans d’action pour réduire les émissions de CO2 d’ici 2030. 

  

Focus sur la concrétisation 

 

Une transition efficace des énergies fossiles aux énergies renouvelables, une interaction plus dynamique entre les pays africains et leurs partenaires, dont la coopération tripartite entre l’Afrique, la Chine et les institutions de l’ONU : voilà les priorités des pays africains au moment où se déroule une crise climatique à l’échelle mondiale. « Il faut accélérer l’innovation à l’aide de différents programmes, pour que l’économie verte puisse être réellement mise en œuvre au lieu de simplement être un vœu pieu pour l’Afrique. Des projets concrets permettent au continent de lutter contre le réchauffement climatique et l’avancement du désert, et de permettre à sa jeunesse de s’approprier des politiques en la matière », souligne M. Miguil.  

 

La déclaration donne le cap de la coopération sino-africaine pour l’avenir. D’après le document, les deux parties entendent intensifier la coopération dans de nombreux domaines, incluant les énergies propres, l’utilisation des technologies aéronautiques et spatiales pour lutter contre le changement climatique, l’agriculture, les forêts, les océans, les infrastructures bas carbone, la surveillance, les prévisions et les alertes météorologiques, la surveillance environnementale, la prévention et l’atténuation des catastrophes, etc. 

 

Selon Chen Zhihua, directeur du bureau de la coopération et des échanges, au Département du changement climatique rattaché au ministère de l’Écologie et de l’Environnement, à court terme, le ministère et les pays africains travailleront à promouvoir la signature des documents de coopération relatifs aux projets en cours de discussion, à favoriser la production, l’acheminement et la livraison des matériels et équipements dans le cadre de l’assistance, et à faire avancer la construction des zones de démonstration à faibles émissions de gaz à effet de serre. Le ministère utilisera également les réalisations technologiques telles que le système d’observation haute résolution de la Terre, le système BeiDou de navigation par satellite et le satellite météorologique FengYun, pour intensifier la coopération technologique sino-africaine en matière de prévention et d’atténuation des catastrophes, et d’adaptation au changement climatique. 

 

De nombreux pays africains sont riches en ressources énergétiques solaires, éoliennes et thermiques. « À long terme, nous concevrons de nouveaux projets de coopération Sud-Sud sur le changement climatique en fonction des conditions nationales pour les pays concernés, afin de les accompagner au mieux dans l’optimisation du mix énergétique et la montée en gamme du tissu industriel », développe M. Chen, ajoutant que la Chine accroîtra davantage ses investissements en Afrique dans les projets à faibles émissions, notamment en matière d’énergies renouvelables avec les énergies photovoltaïque et éolienne, de technologies d’économie d’énergie, d’industries de hautes et nouvelles technologies, ainsi que d’industries vertes et bas carbone. 

  

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