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  2022-04-21
 

Un virage écolo

par Arafat Mugabo VOL. 14 AVRIL 2022  ·   2022-04-21
Mots-clés: Rwanda ; véhicules électriques

Un fabricant chinois de véhicules électriques donne un coup de pouce « vert » au Rwanda, tout en transmettant de nouvelles compétences aux ingénieurs locaux.  

Des scooters électriques TAILG dans une exposition en Chine. TAILG est l’un des fabricants majeurs de véhicules électriques du pays. (VCG) 


Ladislas Iyambere, 26 ans, est lun des 20 nouveaux diplômés rwandais en apprentissage dans la nouvelle usine chinoise dassemblage de véhicules électriques TAILG, dans la zone industrielle de Gahanga, dans le district de Kicukiro à Kigali, capitale du Rwanda. « Je suis reconnaissant d’être parmi les quelques jeunes chanceux en apprentissage à lusine chinoise de véhicules électriques. Une opportunité difficile à obtenir dans dautres usines locales », a-t-il déclaré. 

 

Après avoir obtenu son diplôme en génie mécanique à lÉcole polytechnique de Kigali, Ladislas a postulé à deux reprises pour des stages chez Ampersand et Volkswagen, qui assemblent respectivement des motos et des voitures électriques. Malheureusement, aucun des deux constructeurs ne lui a donné sa chance. En 2021, Ladislas a pris connaissance de lusine de montage de véhicules électriques TAILG, où il a présenté sa candidature et a été recruté en seulement trois semaines. 

 

Le constructeur chinois de véhicules électriques joue un rôle clé en offrant une formation pratique aux récents diplômés en ingénierie, et facilite la transition du pays vers un système de transport durable, abordable et rentable. 

  

Apprentissage et emploi 

 

« Javais quelques compétences en mécanique acquises à l’école, mais je ne savais pas exactement ce qui était nécessaire à lassemblage, lentretien ou la réparation dune voiture ou dun vélo électriques », a confié Ladislas. Avant dajouter : « Honnêtement, jai rejoint TAILG sans aucune compétence qui me permettrait même de réparer une batterie lithium-ion. Au début, c’était embarrassant ; mais après cinq mois chez TAILG, mes collègues me considèrent aujourdhui comme un expert. » 

 

Laccompagnement dexperts chinois dans leur formation à lensemble du processus dassemblage et de réparation est hautement apprécié des stagiaires. En plus de nouvelles compétences acquises, il leur est également versé un salaire. « Maintenant, nous allons apprendre à construire des batteries lithium-ion », a expliqué Ladislas. 

 

« Je ne peux pas imaginer où jaurais pu acquérir de telles compétences dassemblage si je navais pas rejoint TAILG », a fait part Jean Damascene Kambere, un autre jeune diplômé travaillant pour lentreprise chinoise. Il constate quil y a énormément de choses qui entrent en ligne de compte dans lassemblage, la réparation et lentretien dun véhicule électrique et que personne ne peut prétendre tout faire. Il existe par conséquent de nombreuses opportunités pour travailler dans le secteur des véhicules électriques. « Je travaille et japprends en même temps différentes compétences depuis six mois, et je suis maintenant convaincu que je peux assembler un scooter sans laide de formateurs », sest-il enthousiasmé. 

 

Ladislas a indiqué quen travaillant chez TAILG, il en avait appris bien plus qu’à l’école. « Si vous deviez apprendre à assembler ou à entretenir une voiture électrique à l’école, vous auriez besoin dune compréhension approfondie du génie mécanique et du génie électrique, ce qui est presque impossible à retenir », a-t-il affirmé. Et dajouter : « Nous sommes heureux d’être capables dapprendre les deux disciplines auprès des experts chinois. » 

  

Toujours plus écologique 

 

Faustin Munyazikwiye, directeur général adjoint de lAutorité rwandaise de gestion de lenvironnement, a fait savoir dans une récente interview que le Rwanda visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 38 %, les véhicules électriques étant estimés représenter 9 % de la réduction potentielle des émissions liées à l’énergie dans le cadre du Plan daction décennal pour le climat du pays. « Nous voulons avoir autant dusines dassemblage de véhicules électriques que possible car notre objectif est de mettre fin aux voitures, motos et autres machines à moteur thermique pour parvenir à un transport plus écologique », a souligné M. Munyazikwiye. 

 

Il considère comme un honneur de compter TAILG parmi les sociétés dassemblage de véhicules électriques du pays. Il invite également toute entreprise de fabrication de véhicules électriques à investir dans le transport au Rwanda. Celui-ci entretenant des relations fructueuses avec la Chine, il ny a pour lui rien d’étonnant à ce que des investisseurs chinois prennent part aux ambitions de son pays dacquérir une économie développée, résiliente et à faible émission de carbone. Ces initiatives jouent un rôle majeur dans la création demplois écologiques pour un grand nombre de jeunes au chômage. 

 

Daprès des experts environnementaux rwandais interrogés par CHINAFRIQUE, outre la réduction des émissions de CO2, la mobilité électrique contribuera à réduire la dépendance du pays vis-à-vis des carburants importés. Cela permettra de créer une économie plus stable et autosuffisante, alors que le pays se rapproche du statut de pays à revenu intermédiaire. 

  

Efficace et pratique 

 

Une enquête menée par CHINAFRIQUE auprès des propriétaires de véhicules électriques TAILG, montre lefficience de leurs produits. 

 

« Cest très efficace », a exprimé Vincent Karangwa, propriétaire dun vélo électrique TAILG. « Cest beaucoup plus facile à piloter. Il ny a plus dembrayage et de vitesse à passer, vous avez juste laccélérateur et le frein. » 

 

Selon M. Karangwa, la seule chose sur laquelle le cycliste se concentre lorsquil fait du vélo électrique est le frein avant et le frein arrière. Cela donne au pilote plus de contrôle sur le vélo. Les véhicules électriques, en particulier les vélos électriques, sont légers et n’émettent pas de vibrations. Ce qui les rend plus attrayants à ses yeux. 

 

Tiger Hoo, directeur général de TAILG au Rwanda, affirme que leurs produits sont uniques comparés aux autres véhicules électriques déjà présents dans le pays. « Nos produits amélioreront le secteur du transport au Rwanda parce que les véhicules électriques prennent en compte le terrain du pays », a indiqué M. Hoo. « Cela aidera le gouvernement du Rwanda à bâtir un secteur du transport écologique. » 

 

Selon un calcul de CHINAFRIQUE, la recharge complète dune voiture électrique TAILG dont lautonomie est de 200 kilomètres coûte huit dollars. Pour quelquun ayant une voiture à essence qui consomme dix litres aux 100 kilomètres, parcourir 200 kilomètres coûtera environ 29 dollars. Ceci confirme que la voiture électrique est plus économique et respectueuse de lenvironnement en comparaison des véhicules à essence. 

 

Selon lAssociation pour la mobilité électrique et le développement en Afrique, basée au Kenya, le Rwanda joue un rôle de premier plan dans la promotion de la mobilité électrique grâce à sa récente série de mesures politiques. Ces dernières incluent une réduction des tarifs d’électricité pour les recharges, une annulation de la TVA sur les véhicules électriques, lexonération des droits dimportation ainsi que lobtention de terrains exempts de loyer pour les bornes de recharge. 

  

Reportage du Rwanda 

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