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  2022-06-08
 

Contribuer à l'industrialisation

par Derrick Silimina VOL. 14 JUIN 2022  ·   2022-06-08
Mots-clés: Ouganda

Un centre de formation technique soutenu par la Chine permet aux ingénieurs ougandais d’acquérir des compétences essentielles. 

Des ingénieurs exploitent une fraiseuse à l’UIRI de Kampala, en Ouganda. (COURTOISIE) 


Christine Kamugyisha a fait de son rêve une réalité grâce à son travail acharné ; elle compte parmi les 150 nouveaux diplômés de l’Institut ougandais de recherche industrielle (UIRI) financé par la Chine. Selon Christine, 30 ans, il n’a pas été facile de suivre un cours à prédominance masculine. Elle se montre cependant optimiste quant à ses perspectives de carrière et de contributions au programme d’industrialisation ougandais. 

 

L’UIRI, une installation financée par le gouvernement chinois à hauteur de 30 millions de dollars, a été récemment commandée par le Président Yoweri Museveni. L’institut vise à combiner la formation professionnelle dans l’industrie et la formation en apprentissage afin d’acquérir les compétences nécessaires à l’emploi. Une unité de production rattachée à l’institut est également destinée à la fabrication de pièces et d’accessoires de machines de précision de grande qualité. 

 

« Je vis mon rêve car l’ingénierie est le fondement du développement socio-économique de tout pays en développement. Par conséquent, tout investissement dans les instituts de recherche industrielle est vital pour renforcer les capacités locales et accroître l’industrialisation grâce à des talents comme moi », a déclaré Christine à CHINAFRIQUE. 

  

Progression professionnelle 

 

À travers son Centre de développement de compétences industrielles de fabrication d’usinage, l’UIRI a récemment tenu un événement professionnel baptisé China-Uganda Technical Skills Development and Innovation Competition, où 150 jeunes ingénieurs ont été récompensés pour leurs performances exceptionnelles. 

 

En collaboration avec l’UIRI, le concours a été organisé par le Huanggang Polytechnic College de Chine et le Sichuan College of Architectural Technology. La manifestation a pour but de renforcer les capacités des ingénieurs à appliquer les technologies appropriées, telles que le tour conventionnel, l’usinage à commande numérique par ordinateur, le soudage et le contrôle automatique avec automate programmable. 

 

Tandis que l’Afrique pousse à la croissance économique sous l’impulsion de l’industrie, un grand nombre de pays du continent ont privilégié les investissements dans les instituts de recherche industrielle pour faire progresser leur programme d’industrialisation. 

 

C’est pourquoi beaucoup d’Ougandais se sont inscrits à l’UIRI, notamment sur le campus Namanve de l’institut, qui est un centre de formation professionnelle. L’institut compte cinq ateliers de fabrication et des installations de formation en traitement électronique, électrique et mécanique pouvant former jusqu’à 960 personnes à la fois. 

 

« Je remercie les autorités qui ont permis d’accueillir cet événement car c’est une plateforme idéale pour les diplômés comme moi afin d’évaluer facilement mon expertise en ingénierie. Un grand merci à la Chine pour avoir investi dans cette installation à la fine pointe de la technologie dans notre pays », a partagé Franklin Barugahare, l’un des jeunes stagiaires de l’institut. 

 

Franklin, qui est titulaire d’un certificat en génie mécanique automobile, a indiqué que l’utilisation des compétences qu’il a apprises bénéficierait au pays. En effet, la population locale pourra produire des pièces de voiture, ce qui éliminera le besoin de les importer de l’étranger. 

 

Selon des sources du gouvernement ougandais, le pays espère utiliser le centre comme unité de production de pièces détachées automobiles dans le but de réduire les factures d’importations. En effet, les chiffres montrent que le pays d’Afrique de l’Est dépense 23 millions de dollars par an pour l’importation de pièces détachées de véhicules automobiles et 18 millions de dollars pour les pièces de motos. 

 

Photo de groupe des stagiaires de l’UIRI lors d’une cérémonie de remise des diplômes à Kampala, en Ouganda. (COURTOISIE) 

  

Pousser l’industrialisation 

 

Le directeur de l’institut, Charles Kwesiga, a récemment décrit l’installation comme un premier pas vers une production de qualité conforme aux normes internationales. 

 

« Cette installation sert de première étape pour l’établissement de la fabrication moderne et nous pouvons ainsi accéder au marché avec des produits compétitifs de grande qualité », s’est réjoui M. Kwesiga lors du lancement de l’installation en janvier de l’année dernière. 

 

Il est un fait que l’Afrique subsaharienne est la moins industrialisée des sous-régions du monde, d’où l’impérieuse nécessité d’accélérer l’expansion économique par la mise en place d’une base industrielle pour l’exportation de produits agricoles et miniers finis. 

 

Certains chercheurs soutiennent que l’industrialisation est un élément crucial du développement socio-économique. Tant et si bien que sans le secteur manufacturier, les économies africaines ne pourraient contrôler et utiliser efficacement leurs ressources pour répondre aux besoins de leurs populations. On peut soutenir que, pour développer le secteur secondaire, les pays africains ont besoin d’accéder à la technologie que peut leur apporter la collaboration sino-africaine. C’est exactement ce que fait le géant asiatique pour que la plupart des pays africains puissent réaliser leurs aspirations à l’industrialisation. 

 

C’est pour cette raison que le gouvernement ougandais s’est engagé à travailler avec le secteur privé, les universités et différents partenaires de développement pour s’assurer que les pièces détachées de véhicules soient fabriquées localement par des ingénieurs et techniciens ougandais. 

 

Le Président Museveni a récemment prédit que le pays produirait au moins un demi-million de véhicules par an d’ici 2030, dans le but de se substituer aux importations automobiles, et devrait employer plus de 100 000 habitants. 

 

Progressivement, le gouvernement a financé la construction de l’usine de véhicules de Kiira qui se trouve dans le parc industriel et commercial de Jinja et, déjà, les bus Kiira EV et Kayoola ont effectué des essais routiers. 

 

Zheng Zhimin, l’un des tuteurs chinois de l’UIRI, a récemment laissé entendre que l’expérience pratique de ses apprenants était essentielle pour faire fonctionner des machines de haute technologie. « Nous passons d’une pratique conventionnelle à un procédé plus automatisé. Il est très facile de fabriquer des pièces plus complexes », a expliqué M. Zheng, expert en ingénierie industrielle. 

 

Le Président Museveni a depuis encouragé les Ougandais à utiliser pleinement l’installation basée à Namanve en développant des compétences qui les aideraient à atteindre la prospérité. « Les Africains ont assez dormi. Vous devriez vous réveiller et ne rien manquer. Utilisez cette installation importante car elle peut faire beaucoup de choses, y compris la conception et les machines », a-t-il exhorté lors de la cérémonie de mise en service de l’UIRI. 

  

Reportage d’Ouganda 

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