法语词典:
中文 ANGLAIS
ACCUEIL Chine Monde Economie Culture Environnement Chinafrique Documents
  2022-12-13
 

Une belle récolte

par Li Xiaoyu VOL. 14 DÉCEMBRE 2022  ·   2022-12-13
Mots-clés: coopération agricole ; Madagascar ; Mozambique

La coopération agricole sino-africaine sous diverses formes porte ses fruits dans la nouvelle ère. 

Les champs de démonstration de variétés de riz hybride financés par la Chine à Mahitsy, commune située au nord-ouest de la capitale d’Antananarivo, à Madagascar, le 6 mai. (XINHUA) 

  

Sur le billet de 20 000 ariary, la plus grande valeur de la monnaie en circulation à Madagascar, figure un bouquet de riz hybride chinois. Hommage rendu à la coopération agricole entre la Chine et la République de Madagascar. La plus grande île d’Afrique compte environ 28 millions d’habitants, dont plus de 80 % sont engagés dans la production agricole. Or, selon le Programme alimentaire mondial, une grande partie de sa population rurale est souvent dans une situation de vulnérabilité face à l’insécurité alimentaire saisonnière. Pour y remédier, le gouvernement chinois a mis en œuvre, en 2007, un projet de centre de démonstration agricole à Mahitsy, commune située au nord-ouest de la capitale d’Antananarivo, afin de fournir une assistance technique dans la plantation du riz hybride. 

 

Grâce aux efforts inlassables de groupes d’experts chinois, Madagascar dispose désormais de la plus grande superficie de plantation du riz hybride au plus haut rendement en Afrique. Elle est aussi devenue le premier pays africain à avoir réalisé le développement de toute la chaîne industrielle du riz hybride : la sélection et la production de semences, la plantation, la transformation et la vente. Le pays s’achemine à pas assurés vers l’autosuffisance rizicole. 

 

La coopération sino-malgache est loin d’être un cas isolé. Selon les statistiques du ministère chinois de l’Agriculture et des Affaires rurales (MAAR), la Chine a déjà construit 23 centres de démonstration agricole dans 22 pays africains. Au cours de la dernière décennie, les groupes d’experts envoyés sur le continent ont formé plus de 50 000 habitants locaux. 

 

En effet, depuis la création du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), la coopération agricole Chine-Afrique a donné des résultats fructueux et a offert des avantages tangibles au peuple africain, a déclaré Liu Yuxi, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, dans son discours liminaire prononcé lors de la Soirée de belle récolte Chine-Afrique, le 5 novembre à Beijing. 

 

Comme l’a souligné Lin Huifang, directrice adjointe du Centre de coopération économique internationale du MAAR, la coopération agricole sino-africaine a pris des formes beaucoup plus diversifiées ces dernières années. « En dehors des formes traditionnelles comme l’assistance alimentaire, l’envoi d’experts et la construction de centres de démonstration, la coopération agricole sino-africaine couvre également l’investissement et le commerce », a-t-elle indiqué à CHINAFRIQUE en marge de l’événement. 

 

Le parc agricole Wanbao au Mozambique, le 28 novembre. Il s’agit du plus grand projet d’investissement en riziculture de la Chine en Afrique. (XINHUA) 

  

Accroître l’investissement agricole 

Matilde Filomone Mariquele, mère de cinq enfants, est née et a grandi dans le district de Xai-Xai de la province de Gaza dans le sud du Mozambique. Elle n’aurait jamais pensé subvenir aux besoins de sa famille grâce à la riziculture. En effet, en raison du manque d’infrastructures telles qu’un système d’irrigation, la plupart des terres restaient en friche. 

 

En juillet 2011, la création du parc agricole Wanbao, nommé après l’entreprise chinoise qui est responsable de ce projet rizicole, a changé la donne. En quelques mois, les herbes sauvages ont été retirées, des tranchées remplies, des canaux d’irrigation creusés et des stations de pompage construites. Au total, 2 000 hectares de terres ont été restaurés. Ce qui engage de plus en plus de villageois comme Matilde à s’investir dans la riziculture avec enthousiasme. 

 

Les agriculteurs signent des accords de plantation et de vente avec l’entreprise qui fournit, à son tour, un investissement initial pour les infrastructures et d’autres intrants, dont notamment le matériel de production et les machines modernes, comme les drones. À l’aide de ceux-ci, les exploitants sont en mesure de pulvériser des pesticides avec une efficacité 25 fois plus élevée que l’opération manuelle. 

 

Grâce à l’amélioration des installations d’irrigation et à une gestion efficace, les rendements au parc ont augmenté régulièrement. Ils ont atteint jusqu’à neuf tonnes par hectare ces dernières années, contre 1,5 tonne auparavant. « Les bénéfices que j’ai tirés de la riziculture ont grandement amélioré mes conditions de vie. J’ai construit ma maison et mes enfants vont à l’école », a témoigné Matilde. 

 

De fait, le parc constitue le plus grand projet d’investissement en riziculture de la Chine en Afrique, contribuant à la sécurité alimentaire au Mozambique avec ses rendements élevés. Les données du MAAR montrent que les investissements chinois dans l’agriculture africaine ont connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie. À la fin 2020, les entreprises chinoises avaient investi 1,67 milliard de dollars dans les deux tiers des pays africains, plus de 100 projets agricoles bénéficiant d’un montant d’investissement supérieur à 0,7 million de dollars. 

 

« L’agriculture nécessite des investissements à long terme, ce qui signifie qu’il faut attendre une longue période pour obtenir des rendements de votre investissement. Le projet du parc agricole Wanbao au Mozambique met en lumière la volonté de la Chine de renforcer sa coopération avec l’Afrique », a analysé Su Jian, ancien ambassadeur de Chine au Mozambique. 

  

Accès au marché chinois 


Comme l’a souligné l’ambassadeur du Ghana en Chine, Winfred Nii Okai Hammond, lors de l’événement, un secteur agricole sous-développé et des obstacles à l’accès au marché sont des défis communs à la sécurité alimentaire en Afrique. Ainsi, la Chine, tout en mettant l’accent sur l’investissement, a multiplié les moyens ces dernières années pour promouvoir l’importation de produits agricoles en provenance d’Afrique. 

 

Lors de la cinquième édition de l’Exposition internationale des importations de Chine (CIIE) qui vient de s’achever à Shanghai, des produits africains, tels que le vin rouge sud-africain, les avocats kényans et le café zimbabwéen, ont attiré l’attention de nombreux visiteurs. De fait, depuis la première CIIE en 2018 et la première Exposition économique et commerciale sino-africaine en 2019, les produits agricoles africains ne cessent de gagner en popularité auprès des consommateurs chinois. Grâce à l’émission télévisée The World’s Specialty et les fêtes de l’e-commerce, ils se font connaître d’un public encore plus large. 

 

Pour accélérer le processus d’inspection et de quarantaine, un « corridor vert » a été annoncé lors de la huitième Conférence ministérielle du FCSA en novembre 2021. Aujourd’hui, un homard angolais peut arriver sur la table d’une famille chinoise après un vol de 24 heures. D’après les statistiques de l’Administration générale des douanes, plus de 360 variétés de produits agricoles africains sont déjà entrés sur le marché chinois. La Chine est devenue alors le deuxième plus grand pays de destination des exportations agricoles africaines. En continuant sur cet élan, elle a signé, depuis le début de cette année, des échanges de lettres avec 12 pays africains sur l’application du tarif douanier zéro jusqu’à 98 % des produits exportés vers le pays.  

 

« La Chine a toujours été un défenseur de la sécurité alimentaire mondiale et un contributeur à la réduction mondiale de la pauvreté. Elle apportera de plus grandes contributions pour aider les pays africains à réaliser les Objectifs de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU et l’Agenda 2063 de l’UA », a déclaré M. Liu. 

Imprimer

24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine


京ICP备08005356号-8 京公网安备110102005860