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  2022-12-22
 

En quête d'un équilibre commercial sino-africain

par Benard Ayieko VOL. 14 DÉCEMBRE 2022  ·   2022-12-22
Mots-clés: CIIE

La CIIE représente un marché lucratif pour les pays africains souhaitant introduire ou relancer des marques nouvelles ou existantes en Chine. 

Vue de la zone commerciale de Xujiahui à Shanghai, le 4 novembre. (XINHUA) 

  

La Chine a accueilli la 5e édition de l’Exposition internationale des importations de Chine (CIIE) du 5 au 10 novembre, sous le thème « Stimuler l’ouverture mondiale pour des opportunités partagées de coopération et de développement ».  Au fil des ans, l’exposition est devenue un événement qui a un impact extrêmement positif sur le commerce international. La CIIE est un canal essentiel pour les pays et les régions, afin qu’ils puissent mener des activités commerciales, renforcer la coopération et promouvoir la prospérité commune de l’économie mondiale.


Organisée au Centre national des expositions et des congrès à Shanghai, la CIIE démontre clairement que la Chine s’engage à partager des opportunités de marché avec d’autres pays. L’organisation de l’événement de cette année intervient à un moment où le monde lutte contre la pandémie de COVID-19 et son impact sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. 

  

Un pilier stratégique du commerce sino-africain 


La CIIE est un formidable coup de pouce pour les pays africains, qui peuvent ainsi restructurer leurs exportations et leur balance des paiements, et stimuler la croissance et le développement économiques. De nombreux pays d’Afrique sont importateurs nets et accusent d’énormes déficits commerciaux ; la CIIE est un terrain fertile pour l’expansion de leurs marchés et pour établir des partenariats dans le but d’accéder à des biens et services qui ne sont pas disponibles sur le marché intérieur. 

 

Cinq ans après le lancement de sa première édition, la CIIE est devenue un pilier stratégique des relations commerciales sino-africaines. Selon l’Administration générale des douanes de Chine, le commerce entre la Chine et l’Afrique est passé de 186,97 milliards de dollars en 2020 à 254,3 milliards de dollars en 2021, soit une croissance de 35,3 % depuis l’exposition inaugurale en 2018. Au cours du premier semestre de cette année, les flux commerciaux entre les deux parties ont augmenté de 16,6 % pour atteindre 137,38 milliards de dollars. Au cours de la même période, les nouveaux investissements de la Chine en Afrique ont atteint 2,17 milliards de dollars. La Chine importe une quantité croissante de produits agricoles et de produits manufacturés d’Afrique depuis l’avènement de la CIIE. De son côté, l’Afrique importe de Chine des produits manufacturés tels que des vêtements, des appareils électroniques et électriques et des technologies, entre autres. Le commerce sino-africain a été multiplié par 20 au cours des deux dernières décennies, alors que le déficit commercial reste largement orienté en faveur de la Chine. 

 

Compte tenu de ce déséquilibre commercial, la CIIE offre aux pays africains la possibilité d’accroître leurs exportations vers la Chine et d’autres marchés mondiaux. L’Angola, l’Afrique du Sud et la République démocratique du Congo comptent parmi les principaux exportateurs africains vers la Chine, tandis que l’Égypte et le Nigeria sont de gros importateurs de produits chinois en Afrique. 

 

Des commerçants zimbabwéens présentent des produits agricoles aux visiteurs lors de la CIIE, à Shanghai, le 7 novembre. (XINHUA) 

  

Un socle pour les produits africains 


Pour réduire le déficit commercial africain, la Chine importe des marchandises pour une valeur de 300 milliards de dollars dans le cadre de la promesse faite par le pays lors de la huitième Conférence ministérielle du FCSA qui s’est tenue en novembre dernier. 

 

Pour les pays africains, la CIIE constitue une plateforme permettant à leurs entreprises d’exposer des produits fabriqués sur le continent, dans le but de promouvoir leur marque et de trouver davantage de partenaires commerciaux, non seulement au sein des entreprises chinoises, mais aussi avec les exposants du monde entier. Le Botswana et la Zambie sont parmi les pays africains qui ont été les premiers à faire avancer ce type de coopération économique avec la Chine. 

 

Sur le plan technologique, la Chine est un partenaire clé pour l’Afrique, notamment dans le secteur manufacturier. La technologie chinoise est un atout pour produire des biens qui sont compétitifs sur les marchés internationaux. La Chine dispose également d’une technologie avancée dans les domaines de la science, de l’ingénierie et des technologies de l’information et de la communication, un élément crucial pour la production de produits finis destinés à l’exportation. La technologie stimulera grandement l’exploitation des matières premières et des ressources naturelles inexploitées qui jouent un rôle clé dans la croissance du PIB de la plupart des économies africaines. 

 

En dépit d’un langage commercial universel, l’interaction avec les entreprises chinoises (et les exposants mondiaux) à la CIIE contribue à réduire la tension et la barrière linguistique, un obstacle au commerce pour les exportateurs africains. À cet égard, la création d’Instituts Confucius visant à apprendre aux Africains à parler et à écrire en mandarin est bénéfique au commerce, et les interactions devraient stimuler les relations commerciales. 

 

Le succès des précédentes éditions de la CIIE est indéniable. Jusqu’à présent, elle a permis à l’Afrique du Sud de s’ouvrir au marché chinois en devenant le premier pays africain à exporter du bœuf en Chine. En outre, les exportations sud-africaines de minéraux, de fruits, de vin et de produits marins sont en hausse. L’Éthiopie a étendu son commerce de café à la Chine grâce à l’e-commerce. Le Kenya et le Mozambique progressent dans le domaine des exportations de produits agroalimentaires. La CIIE permet aux pays africains d’introduire et de relancer des marques nouvelles et existantes sur le marché chinois, afin de créer et de promouvoir leur visibilité, de rencontrer des négociants et de signer des contrats commerciaux. L’exposition a aidé des économies à croissance rapide comme le Kenya, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, le Rwanda et le Ghana à explorer les possibilités d’exportation sur le marché chinois. En ouvrant leurs bras aux pays africains, les futures éditions de la CIIE stimuleront le commerce de l’Afrique, non seulement avec la Chine, mais aussi avec d’autres pays et régions du monde. 

  

L’auteur est économiste, consultant et commentateur régional sur le commerceet linvestissement basé à Nairobi, au Kenya. 

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