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  2023-05-05
 

Améliorer les compétences professionnelles

VOL. 15 MAI 2023 par Xia Yuanyuan  ·   2023-05-05
Mots-clés: enseignement professionnel ; atelier Luban

L’atelier Luban mise sur la formation d’une main-d’œuvre qualifiée en Afrique.

Des étudiants participent à des cours d’apprentissage pratique à l’atelier Luban de l’École industrielle et commerciale de Djibouti, le 19 septembre 2022. (XINHUA) 


Wang Lin, enseignant du Tianjin Railway Technical and Vocational College (TRTVC), se souvient encore d’un épisode marquant qui s’est produit il y a quatre ans. En juillet 2018, il était responsable de l’atelier Luban à l’Ayutthaya Technical College (ATC) en Thaïlande. Un jour, le directeur thaïlandais lui a demandé si Lu Ban allait venir lors de la mise en service de leur atelier. M. Wang a ri, en lui expliquant que Lu Ban était un artisan talentueux ayant vécu de 507 à 444 avant J.-C. et célèbre pour avoir créé de nombreux outils de menuiserie et d’agriculture, ainsi que des œuvres architecturales traditionnelles et des machines militaires. Il a ajouté que Lu Ban incarnait l’esprit professionnel dans l’artisanat, caractérisé par la recherche de l’excellence et le courage d’innover. Ce souvenir est resté gravé dans la mémoire de M. Wang. 

 

Le nom de Lu Ban a été donné à ces ateliers lancés par la municipalité de Tianjin pour aider les étudiants à répondre aux exigences professionnelles du marché en leur transmettant des compétences techniques. Le premier atelier Luban à l’étranger a été créé à l’ATC en Thaïlande par le Tianjin Bohai Vocational Technical College en mars 2016. Ce projet symbolise les échanges et la coopération en matière d’enseignement professionnel entre la Chine et le monde. Selon le ministère chinois de l’Éducation, il existe désormais 27 ateliers Luban dans les pays participant à l’initiative « la Ceinture et la Route ».  

 

Lors de son allocution d’ouverture du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) en septembre 2018, le Président chinois Xi Jinping a souligné la volonté de la Chine de « mettre en place dix ateliers Luban en Afrique pour offrir une formation professionnelle aux jeunes Africains ». À ce jour, un total de 12 ateliers Luban ont été créés dans 11 pays africains, notamment le Kenya, l’Afrique du Sud, le Mali, le Nigeria, l’Égypte, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, Madagascar et l’Éthiopie. Ces ateliers ont contribué à combler les lacunes dans la coopération en matière d’enseignement professionnel entre la Chine et l’Afrique. 

 

Renforcement des capacités 


Situé près du port de Djibouti, l’un des plus importants d’Afrique, un atelier Luban, construit conjointement par le TRTVC et la Tianjin First Commercial School, a été inauguré en mars 2019. Il s’agissait alors du premier atelier de ce type en Afrique. La première phase du projet propose quatre branches liées à la gestion des chemins de fer et des entreprises, visant à former des talents locaux pour l’industrie ferroviaire dans le pays africain.  

 

Aisha Abdoulkader Abdallah fait partie des dizaines d’étudiants qui apprennent à conduire un train sur une machine de simulation. Depuis son enfance, elle s’est intéressée aux chemins de fer en jouant près des voies ferrées. Pour elle, rien ne la rend plus heureuse que de voir son rêve devenir réalité. « Je suis fière d’étudier dans cet atelier car ce type d’établissement n’existait pas auparavant », a-t-elle fait part à l’agence de presse Xinhua. 

 

Dans l’atelier, les étudiants peuvent observer une reproduction en trois dimensions du fonctionnement des locomotives sur chaque voie du chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, construit par la Chine, sur une table de sable. De plus, Aisha et ses camarades ont eu l’opportunité d’acquérir des connaissances pratiques en participant à un programme de stage dans une gare de Djibouti sur le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti.  

 

À la fin de l’année 2022, la première promotion de 24 étudiants a obtenu leur diplôme de l’atelier Luban. Ils sont désormais en mesure de contribuer au développement de l’économie logistique du port de Djibouti et à la réalisation de la Vision 2035 du pays, qui vise à faire de Djibouti un centre régional de logistique et de commerce. 

 

Logo de l’atelier Luban à l’Université Ain Shams au Caire, en Égypte, le 21 décembre 2022. (XINHUA) 


Combler le déficit de talents 


Selon une étude d’Allianz Global Corporate & Specialty, la pénurie de travailleurs qualifiés est un enjeu mondial, y compris en Afrique, où elle touche divers secteurs tels que la logistique, l’agriculture, le tourisme, la santé, les technologies de l’information, les infrastructures, la finance, la banque et la construction.  

 

Face à cette situation, le Président Xi a annoncé le lancement de neuf programmes de coopération Chine-Afrique pour les trois prochaines années, lors de la huitième Conférence ministérielle du FCSA qui s’est tenue au Sénégal en novembre 2021. L’un de ces programmes porte sur le renforcement des capacités.  

 

Les ateliers Luban en Afrique se concentrent sur les modèles, les équipements et les solutions chinois. Un nombre croissant de jeunes Africains cherchent à y améliorer leurs compétences pour trouver de nouvelles opportunités d’emploi et de développement. Selon le China Daily, il existe actuellement 27 branches d’ateliers Luban en Afrique, couvrant 11 catégories. Les étudiants acquièrent des compétences ciblées et sont formés en collaboration avec les entreprises dans lesquelles ils travailleront après l’obtention de leur diplôme. 

 

Les priorités de chaque atelier Luban sont déterminées en fonction des besoins de développement du pays d’accueil. Par exemple, à Djibouti, l’atelier se concentre sur la formation du personnel chargé de l’exploitation des chemins de fer, tandis qu’en Éthiopie, il vise à améliorer le processus d’enseignement et d’apprentissage dans les domaines de la mécatronique, de la robotique et de l’intelligence artificielle. 

 

Au Mali, des cours pratiques sur la médecine traditionnelle chinoise sont prévus afin de favoriser l’essor de la médecine traditionnelle malienne. L’accent est également mis sur le développement et l’innovation de cette médecine, ainsi que sur le renforcement de la coopération en matière de soins de santé entre la Chine et le Mali.  

 

L’atelier organisé en Tanzanie se distingue par la qualité élevée des ressources pédagogiques dédiées à l’ingénierie automobile et à d’autres disciplines connexes, ainsi que par la formation de talents compétents dans ce domaine. En Égypte, l’atelier de l’Université Ain Shams au Caire propose des formations en installation de commande numérique par ordinateur, en technologie des nouvelles énergies, ainsi qu’en application et en entretien automobiles. 

 

Un impact plus large 


De nombreux jeunes qui participent à l’atelier Luban espèrent que l’acquisition de ces compétences professionnelles leur permettra non seulement de réaliser leurs rêves, mais également de contribuer au développement économique et social de leur pays d’origine. 

 

Tabor Tamiru a participé à un programme de stage de trois mois à l’atelier en 2021, avant d’obtenir son diplôme universitaire. Il est ensuite devenu enseignant assistant à plein temps en Éthiopie. Tabor est ravi de travailler comme enseignant à l’atelier et d’instruire les étudiants dans leur langue maternelle, car certains ne maîtrisent pas d’autres langues. « À l’université, l’apprentissage est principalement théorique, tandis qu’à l’atelier, nous pouvons commencer par la pratique », a-t-il expliqué à la Télévision centrale de Chine. 

 

L’atelier Luban, créé par l’Université de technologie et d’éducation de Tianjin (UTET) dans les locaux de l’Université technique éthiopienne, est un centre d’excellence dans quatre domaines principaux : la technologie des capteurs industriels, la technologie mécatronique, la technologie de contrôle industriel et la technologie robotique industrielle. Selon Tabor, une expérience pratique aidera les étudiants à acquérir davantage de compétences techniques, renforçant ainsi leur confiance dans l’application de leurs connaissances avancées dans leurs projets futurs. 

 

Par ailleurs, plusieurs enseignants éthiopiens de l’atelier Luban ont eu l’opportunité de se rendre en Chine pour suivre des formations sur l’invitation de l’UTET, tel qu’Abakuma Getachew Belay. Passionné de robotique, il souhaite utiliser ses compétences pour contribuer au développement de l’industrie manufacturière de son pays. « De nos jours, la plupart des secteurs manufacturiers utilisent des robots et des capteurs. Les connaissances en robotique sont essentielles pour la modernisation de mon pays. Les compétences que nous acquérons ici peuvent être appliquées dans de nombreuses industries », a-t-il indiqué à China Global Television Network. 

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