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Opinion
  2016-09-02
 

Les A28 rencontrent le G20

CHINAFRIQUE
Mots-clés: G20;les journalistes africains

Avec l'Afrique du Sud comme seul membre africain du G20, comment les autres pays du continent perçoivent le groupe ? Une équipe de 28 journalistes africains couvre le 11e sommet du G20 à Hangzhou. Avant leur départ, ils ont confié leurs impressions et leurs attentes à CHINAFRIQUE.

  

  

Casimir Kouadio découvre la capitale de la région autonome du Tibet, Lhassa. 

« Faire entendre la voix de l'Afrique »  

Casimir Djezou Kouadio, Côte d'Ivoire

Ce sommet du G20 est une première pour Casimir Djezou Kouadio, qui n'avait jamais couvert de grands événements internationaux de ce type. Le journaliste ivoirien de 38 ans est très content de cette opportunité et a de grandes attentes pour les participants africains. « J'espère que les pays [africains] ne se contenteront pas du rôle d'observateur, et de seulement écouter », confie-t-il. « J'espère qu'ils saisiront cette opportunité pour prendre la parole et plaider en faveur du continent africain. » Kouadio espère aussi que le Tchad remplira son rôle comme représentant de l'Union africaine lors de ce sommet. « Le Tchad est très bien placé pour évoquer les problèmes qui touchent et handicapent le continent. »

Selon le journaliste de 38 ans, il est essentiel que le G20 soit inclusif et l'invitation faite à certains pays africains pour assister au sommet est un bon début. « L'inclusion signifie que l'Afrique doit se sentir préoccupée par le sommet du G20 et par le progrès du monde. L'inclusion signifie aussi que l'Afrique doit contribuer au processus de prise de décision. » Lors du sommet, il compte se concentrer sur les sujets qui intéressent les lecteurs africains – les différents moyens par lesquels le G20 peut « élever l'Afrique ». « Je veux mettre l'accent sur le commerce et les manières dont le G20 peut aider les pays africains à se développer et à renforcer leur commerce extérieur avec les pays développés. »

La Côte d'Ivoire exporte de nombreuses matières premières, mais très peu d'entre-elles sont en fait transformées dans le pays. Kouadio aimerait savoir comment le G20 peut travailler à l'industrialisation du pays : « Ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment le G20 peut nous aider à ouvrir des usines pour traiter le caoutchouc et le cacao, et ensuite exporter nos produits traités vers les pays développés. » Il espère que le nombre de participants africains au G20 continuera de croître, pour que la voix du continent soit entendue.

 

   

  Liteboho Mahula au Bureau de maintien de la paix en Chine, à Beijing.

« On ne pense jamais vraiment qu'ils s'intéressent à nous »  

 Liteboho Mahula, Lesotho

Bien qu'étant l'éditrice de l'Agence de presse du Lesotho, Liteboho Mahula n'a jamais été très intéressée par le G20. Pourquoi ? « Ca ne concerne pas vraiment l'Afrique, bien que notre pays voisin, l'Afrique du Sud, en soit membre. D'un côté, vous avez les pays riches, de l'autre les plus pauvres. Chaque côté a ses propres problèmes, perspectives et niveaux de compréhension. On ne pense jamais vraiment qu'ils s'intéressent à nous. » Mais cette fois-ci, elle est un peu plus optimiste. Le fait que la Chine, pays en développement, soit à la tête de la présidence tournante du groupe, rassure la journaliste de 39 ans. Par ailleurs, la Chine ayant de nombreux liens avec l'Afrique, beaucoup des objectifs du sommet visent à aider le continent.

Mahula sera pour la première fois aux premières loges du sommet international. Elle fait partie d'un groupe de 28 journalistes, de 27 pays africains, couvrant le sommet du point de vue africain. C'est pour beaucoup d'entre eux la première fois qu'ils couvrent un événement aussi important. Pour Mahula, c'est aussi la première fois qu'elle voyage en dehors de l'Afrique. « Le seul autre pays où je suis allée en dehors du Lesotho, c'est le Swaziland », raconte-t-elle. « J'ai du mal à croire que je vais avoir l'opportunité de voir les grands leaders. J'ai hâte de découvrir quelle est la différence entre ce sommet et les petites rencontres régionales auxquelles j'ai pu assister. »

Mahula et ses collègues se rendront à Hangzhou, ville où se tient le sommet, dans le cadre d'un programme annuel de formation pour les journalistes africains. Ils sont accueillis par l'Association de diplomatie publique de Chine, une organisation à but non lucratif basée à Beijing, qui vise à renforcer la compréhension mutuelle et l'amitié entre la Chine et le reste du monde. La venue de ces journalistes africains est en accord avec le thème du sommet de Hangzhou : « Vers une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive. » Mahula se dit satisfaite par ce thème. « Désormais, ils [les participants du G20] parlent d'inclusion, alors maintenant je commence aussi à m'intéresser aux pays en développement. » 

   

  Marthe Kamano trouve un mot qu'elle connaît bien dans les bureaux de Radio Chine Internationale

Changer la tendance actuelle
Marthe Lucienne Kamano, Guinée

Comme la plupart de ses collègues, Marthe Lucienne Kamano n'avait jamais eu l'occasion de couvrir un sommet international. La rencontre de Hangzhou est donc une première pour cette journaliste radio de 31 ans. Ses attentes pour ce sommet sont centrées sur les grands problèmes du continent. « Je m'attends à l'adoption d'une stratégie globale pour la croissance de l'économie mondiale ainsi que pour la lutte contre le terrorisme en Afrique, mais aussi à des solutions au problème migratoire. » Elle espère que le sommet ne sera pas une simple plate-forme de discussions, mais qu'il permettra « d'apporter de vraies solutions aux problèmes actuels du monde ». Selon elle, il faut « trouver de nouvelles opportunités pour changer la tendance actuelle ».

Kamano remercie son hôte, l'Association de diplomatie publique de Chine, pour l'invitation, et pour cette opportunité unique de couvrir le sommet du G20. « Cette initiative d'échange fait partie d'une coopération Chine-Afrique renforcée, et nous permet, nous journalistes africains, d'avoir un meilleur accès à l'information concernant la Chine. » Ce programme annuel de dix mois, accueillant 28 représentants de 27 pays africains, a été lancé après le Forum sur la Coopération sino-africaine de Beijing, en juillet 2012. Dans le cadre de ce programme, Kamano a fait un stage à Radio Chine Internationale, une antenne diffusant en plus de 50 langues.

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