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Afrique
  2016-03-10
 

Formation pratique

par Zheng Yang | VOL.8 MARS 2016 CHINAFRIQUE
Mots-clés: formation technique et professionnelle ;agriculture

 
 Hu Zuobin donne un cours pratique à ses étudiants éthiopiens

À l’Université Alage pour la formation  technique et professionnelle à l’agriculture, au sud d’Addis-Abeba, Hu Zuobin, vétérinaire expérimenté de la province du Sichuan au sud-ouest de la Chine, fait une démonstration aux étudiants éthiopiens du département de médecine vétérinaire. Alors que M. Hu s’approche d’une vache, un des étudiants l’interpelle inquiet : « Ne la touchez pas ! C’est dangereux. » Serein, le professeur répond au jeune homme : « Tu as raison, c’est dangereux. Mais lorsque tu auras appris à travailler avec les animaux, il n’y aura plus de danger. »   

À son arrivée en Éthiopie, M. Hu s’est rendu compte que les enseignants vétérinaires n’avaient pas reçu assez de cours pratiques à l’université. Par conséquent, ils n’avaient l’expérience nécessaire pour faire des démonstrations à leurs étudiants. Ces étudiants, une fois devenus vétérinaires, ne se sentaient pas en confiance lorsqu’ils devaient enfin toucher de vrais animaux. Face à ce constat, M. Hu décide de mettre en place des exercices pratiques dans l’université.

  

Trouver des solutions

À 45 ans, M. Hu se rend pour la première fois en Éthiopie en 2009, dans le cadre d’un programme de coopération agricole entre la Chine et l’Éthiopie, financé par le ministère chinois de l’Agriculture. Il enseignait le diagnostic clinique vétérinaire dans une université fondée par le ministère éthiopien de l’Agriculture. Ce poste d’enseignant était très différent de ses précédentes missions en Afrique. De 2004 à 2006, M. Hu avait été conseiller technique dans un ferme d’élevage de volailles au Nigéria, pour l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Mais en tant qu’expert chinois, toutes ses missions avaient le même objectif : trouver des solutions à de vrais problèmes.
En 2013, il identifie les causes de la basse production de la ferme de volailles de l’université. Après avoir mis en place certains changements, le taux de ponte passe de 20 % à 60 %. En 2015, décidé à résoudre le problème des tiques en Éthiopie, M. Hu trouve un remède contre les tiques pour le bétail et les moutons et travaille sur le dosage du médicament avec des professeurs éthiopiens. « Nous [les enseignants chinois] avons identifié et analysé les problèmes et les besoins de l’université pour pouvoir y remédier », explique M. Hu. « C’est comme cela que nous avons gagné la confiance de nos interlocuteurs. »  
En fait, la confiance s’est établie depuis le début. Les efforts de M.Hu pour mettre en place un enseignement pratique ont été appréciés par les étudiants et par l’administration de l’université. Si bien qu’on lui demande par la suite de former tout le personnel de la faculté vétérinaire, en améliorant leur formation pratique. M. Hu et ses collègues chinois acceptent cette mission. Ils mettent alors en place un programme de formation de quatre mois destiné à près de 60 enseignants éthiopiens. Dix essentielles manœuvres cliniques font partie du programme, parmi lesquelles les transfusions intraveineuses et les prises de sang. Lorsqu’il quitte définitivement le pays fin 2015, près de 1 200 étudiants et 200 enseignants ont suivi sa formation.

 

Des exploits pionniers
Le programme de formation des enseignants mis en place par M. Hu est sans précédent par son ampleur et son impact dans l’histoire de la coopération de la formation professionnelle entre la Chine et l’Éthiopie. Ce programme n’est qu’un des exploits pionniers menés à bien par le vétérinaire du Sichuan. En 2014, M. Hu aide l’université dans la création d’une clinique vétérinaire, la première dans le pays à servir à la fois aux fermiers locaux et comme centre de formation pour les étudiants. La même année, il organise la venue de représentants de la compagnie pharmaceutique chinoise pour animaux Chongqing Fangtong. Lors de diverses conférences, ces représentants détaillent les avantages – pour les étudiants, professeurs et personnel fermier – d’une coopération entre la compagnie et l’université. En 2015, il a également dirigé une équipe de cinq professeurs éthiopiens dans la rédaction d’un manuel de médecine vétérinaire de 300 000 mots.  
« Les Éthiopiens font confiance et respectent les professeurs chinois », affirme M. Hu, revenant sur ces années dans la Corne de l’Afrique. « Mais pour mériter ce respect, les enseignants chinois doivent être impliqués et proposer des idées nouvelles. » Le séjour de M. Hu à l’Université d’Alage se termine en juillet 2015, mais celui-ci retourne en Éthiopie seulement quatre mois plus tard. Ouvrant un nouveau chapitre dans sa carrière, le vétérinaire pratique désormais à l’Université d’Agarfa pour la formation technique et professionnelle à l’agriculture.
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