De nouvelles professions

Une animatrice fait de la diffusion en direct pour vendre ses poulets à Shangluo, dans la province du Shaanxi (nord-ouest). (XINHUA)

Ces deux dernières années, 38 néo-métiers au total ont été officialisés par trois publications du MRHSS. Cette année plus particulièrement, deux listes ont été successivement dévoilées, incluant notamment les professions suivantes : opérateur d’application blockchain, fournisseur de contenus e-learning, livreur de commandes en ligne et gériatre spécialisé dans l’évaluation médicale des seniors.

Selon le ministère, la reconnaissance par l’État implique la normalisation des postes, du recrutement et de la formation par les entreprises. Du côté des employés, ils peuvent désormais mieux orienter leur carrière. Pour les néo-professionnels, cette reconnaissance est synonyme de vitalité et d’espoir. Certains nouveaux métiers ont tardé à obtenir leur nom officiel, ce qui a donc affecté l’opinion publique, encore très traditionnelle. Ces néo-professions sont souvent considérées comme étant « inutiles » de la part de la génération plus âgée. Les définir clairement est donc un moyen de favoriser l’égalité et l’ouverture d’esprit dans la société en pleine mutation.

C’est le cas de Zhang Jing, 28 ans. Ayant travaillé pendant 5 ans comme gériatre, elle a avoué « avoir voulu laisser tomber à de nombreuses reprises » ; même ses parents ne comprenaient pas en quoi consistait son travail. Cette année, la reconnaissance de son métier lui a confirmé qu’elle a bien fait de persister dans cette voie. « Nous avons franchi un cap. Le secteur des soins aux personnes âgées sera plus standardisé à l’avenir », indique-t-elle à Jinan Daily.

La perspective de ces néo-métiers aide à soulager la pression de l’emploi. Cette année, 8,47 millions de jeunes diplômés d’université se confrontent à un marché du travail fragilisé, affecté également par la pandémie de COVID-19. Selon qlrc.com, 42,25 % des diplômés de la province du Shandong (est) ont l’intention de se tourner vers de nouvelles professions.

Face à la difficulté de trouver un travail dans sa branche, Yang Jian, diplômé en architecture, a finalement décidé de se tourner vers la production de vidéos courtes. Il travaille 12 heures par jour à un rythme soutenu. Il gagne en moyenne 10 000 yuans (1 441 dollars) par mois, ce qui est plus que le salaire moyen des jeunes diplômés. « En travaillant dur, je pourrai gagner un bon salaire, autant que si je travaillais dans un secteur plus traditionnel », explique-t-il à Qilu Evening News.

Selon les statistiques officielles, 24,6 % des actifs exerçant des professions émergentes gagnent plus de 10 000 yuans (1 441 dollars) par mois et 5,64 % gagnent plus de 25 000 yuans (3 603 dollars) par mois.

En réalité, les néo-métiers ne se limitent pas à ces 38 catégories. De multiples alternatives professionnelles gagnent en popularité, telles que coach de rangement, photographe pour animaux de compagnie, etc.

L’emploi est « le baromètre » de l’économie. D’une part, les nouveaux métiers répondent à la demande du marché en plein essor. D’autre part, ils mettent en avant de nouvelles exigences en matière de compétences professionnelles.