Des formations complètes

Des formateurs en IA dans une startup à Xinyang, dans la province du Henan (centre). (XINHUA)

Afin d’atténuer la contradiction entre la forte demande et la pénurie en termes de talents, le MRHSS et DingTalk ont lancé une plateforme d’apprentissage des néo-métiers en juin et prévoit de former 1 million de néo- professionnels au cours de l’année 2020. La plateforme mettra des fonctions variées à la disposition des utilisateurs, telles que l’authentification d’identité, l’évaluation de l’apprentissage en ligne, les certificats de formation, etc.

Selon le Rapport, plus de 96 % des employés envisagent de se former à un néo-métier et 72 % des utilisateurs optent pour l’apprentissage en ligne. Les gestionnaires numériques, les techniciens en ingénierie IA et les techniciens ingénierie IoT sont les professions les plus populaires.

La plateforme a pour objectif de fournir des informations et des formations complètes sur ces néo-métiers. Elle joue un rôle important, visant à créer de l’emploi et à stabiliser le marché du travail, explique Liu Kang, directeur du Centre d’orientation professionnelle du MRHSS.

En parallèle, le gouvernement s’attache à définir des normes professionnelles et des qualifications de niveaux de compétence pour ces néo-métiers au niveau national. Les normes concernant les gestionnaires en agriculture et les opérateurs de systèmes de robotique industrielle ont récemment été promulguées. D’autres professions feront également l’objet d’une normalisation dans le Plan national de l’élaboration des normes de compétences professionnelles (2020-2022).

En outre, le Rapport montre que plus de 90 % des entreprises encouragent leurs employés à participer aux formations professionnelles, afin de mieux s’adapter au développement de l’entreprise et continuer à donner un nouvel élan à la transformation numérique.

À leur tour, les universités se sont penchées sur la question et proposent désormais de nouveaux cursus professionnalisants. Selon He Kai, président de l’École technique intermédiaire Xianghua de Changsha, dans la province du Hunan (centre-sud), ces dernières années, l’Internet mobile a été à l’origine de nouvelles opportunités professionnelles pour les jeunes, exigeant de nouvelles compétences professionnelles en contrepartie. À cette fin, l’École prévoit cette année de former 1 000 étudiants, répondant ainsi à la demande du marché. « Nous avons également coopéré avec la société ZTE (fournisseur chinois de solutions de communication) afin de former des talents dans le domaine de la 5G », déclare M. He au Quotidien du Peuple en ligne.

Selon Wan Gang, président de l’Association chinoise des sciences et des technologies, 75 universités ont récemment créé 89 départements ou instituts de recherche en IA. Cette haute technologie a particulièrement attiré l’attention des jeunes. En juillet, Lin Yi a passé son examen d’entrée à l’université dans le Shandong et a choisi l’IA comme spécialité. « L’IA est une technologie de pointe permettant d’accéder à plusieurs métiers intéressants. J’ai lu des informations à ce sujet et je pense que c’est un domaine prometteur », raconte-t-elle à CHINAFRIQUE.

Néanmoins, se tourner vers les nouveaux métiers n’est pas sans risque. La flexibilité de ces nouveaux modèles professionnels rend souvent difficile le respect du droit du travail. La relation juridique entre les travailleurs et les plateformes Internet qui les emploient est ambiguë dans de nombreux cas, notamment dans le domaine de la livraison des commandes en ligne. Il est urgent de procéder à une régularisation de certains éléments, telles que les modalités de contrat, l’indemnisation des accidents de travail et les cotisations de la sécurité sociale. La garantie des autorités locales compétentes est particulièrement importante.

À Qingdao, dans la province du Shandong, la municipalité promeut activement l’assurance accidents de travail destinée aux employés exerçant une néo-profession. Le pôle Ressources humaines de la ville se prépare également à explorer les politiques permettant aux néo-professionnels de cotiser pour certaines assurances complémentaires.

La crédibilité de certains néo-professionnels est parfois remise en cause, surtout dans le secteur de la diffusion en direct. Le 20 juillet, afin de renforcer l’éthique et de promouvoir le développement sain du secteur, le gouvernement de la province du Zhejiang (est) a défini une première norme de gestion destinée aux animateurs de la diffusion en direct en ligne. Cette réglementation interdit les publicités mensongères et met en avant d’autres exigences, comme la traçabilité des produits. Une bonne nouvelle qui redonne confiance à Junzhang quant à l’évolution de sa carrière professionnelle.

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