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  2024-11-12
 

Défi commun, réponse collective

VOL. 16 / NOVEMBRE 2024 par XIA YUANYUAN  ·   2024-11-12
Mots-clés: changement climatique

La Chine renforce sa collaboration avec l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique.


L’ancien Président kényan Uhuru Kenyatta (au centre) lors de la cérémonie de lancement de la centrale solaire de 50 MW à Garissa, au Kenya, en 2019, conçue et construite par la compagnie China Jiangxi International Economic and Technical Cooperation. (XINHUA) 

 

Le changement climatique représente un défi mondial, affectant toutes les régions du monde, y compris la Chine et l’Afrique. L’Afrique, avec ses infrastructures souvent insuffisantes et son économie largement agricole, ressent de manière disproportionnée les effets néfastes de ce phénomène. La région subit des conséquences sévères telles que la désertification croissante, la fréquence accrue de phénomènes météorologiques extrêmes et la fragilité de son écosystème. Face à ces défis, le besoin urgent d’une transformation écologique et de pratiques à faible émission de carbone est plus pressant que jamais.  

 

Ces dernières années, la Chine a adopté une approche proactive vers un développement durable et à faible émission de carbone, accumulant une expertise précieuse qui en fait un partenaire stratégique pour l’Afrique. Cette collaboration s’étend au-delà des frontières africaines, incluant d’autres nations en développement dans la lutte contre le changement climatique. 

 

La Chine s’engage activement dans de nombreux projets d’énergies renouvelables sur le continent africain. Selon un rapport publié le 12 juin 2022 par des institutions telles que l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), la Division de statistique des Nations unies, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé, environ 570 millions de personnes dans la sous-région de l’Afrique subsaharienne vivent sans électricité. Les technologies éoliennes et photovoltaïques chinoises, exportées dans plus de 200 pays et régions, jouent un rôle clé en aidant les nations en développement, notamment les pays africains, à accéder à une énergie propre, fiable et abordable. 


Crise climatique  

 

Bien que sa contribution aux émissions mondiales de gaz à effet de serre soit minime, l’Afrique est gravement affectée par le changement climatique, qui représente une menace sérieuse pour son développement socio-économique. Selon la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, 17 des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique se trouvent sur le continent africain. En outre, les impacts du changement climatique grèvent de 2 à 9 % les budgets nationaux à travers l’Afrique. 

 

Ces dernières années, l’Afrique a dû faire face à des défis majeurs liés au climat, tels que des températures en hausse et des événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents, qui menacent l’environnement, les moyens de subsistance et la stabilité sociale. Les Perspectives économiques en Afrique 2022 estiment que les pertes économiques actuelles liées au changement climatique se situent entre 7 et 15 milliards de dollars par an, un montant qui pourrait atteindre 50 milliards de dollars d’ici 2030, avec une réduction potentielle de la croissance économique jusqu’à 15 %, exerçant une pression accrue sur les sociétés. 

 

La situation est similaire en Chine. Malgré ses avancées notables, la Commission nationale du développement et de la réforme reconnaît que la Chine fait face à des défis significatifs dans sa transition écologique. La structure énergétique du pays reste largement dépendante du charbon, et une grande part de son économie repose encore sur les énergies fossiles et les industries traditionnelles.  

 

Le changement climatique a causé des dommages considérables aux écosystèmes naturels chinois et pose une menace croissante pour ses systèmes économiques et sociaux. Le risque de pénurie d’eau a augmenté de manière significative, les glaciers reculent, et la superficie du pergélisol se réduit. Le changement climatique affecte également la phénologie de la végétation, perturbant la stabilité écologique et entraînant un déplacement des zones de végétation vers des latitudes et des altitudes plus élevées. Le niveau de la mer le long des côtes chinoises continue de monter, exacerbant la fréquence et la gravité des catastrophes marines, et mettant en péril les écosystèmes marins et côtiers. 

 

Pionnier de l’énergie verte 


La Chine joue un rôle prépondérant dans la réponse mondiale au changement climatique et dans l’accélération de la transformation vers une économie plus verte. En tant que principal marché et fabricant d’équipements d’énergies propres au monde, elle s’est intégrée activement dans la chaîne industrielle mondiale, assurant un approvisionnement constant de produits de haute qualité. 

 

Le développement de l’énergie verte en Chine a été un catalyseur majeur de la transition énergétique mondiale. Depuis 2013, la Chine a contribué à plus de 40 % des ajouts annuels à la capacité mondiale d’énergies renouvelables, et en 2023, elle représentait plus de la moitié de la capacité nouvellement installée à l’échelle mondiale. D’après le rapport Renewables 2023 de l’AIE, la part des combustibles non fossiles dans la consommation d’énergie mondiale a augmenté de 13,6 % en 2014 à 18,5 % en 2023, avec une contribution chinoise représentant 45,2 % de cette hausse. 

 

La Chine se maintient en tête des classements mondiaux pour la production et la vente de véhicules à énergies nouvelles pour la huitième année consécutive. Selon les données du ministère chinois de la Sécurité publique, le nombre de ces véhicules avait atteint 16,2 millions à la fin juin 2023. 

 

« La Chine joue un rôle clé dans la décarbonation de l’énergie que nous utilisons aujourd’hui », a affirmé Sultan Ahmed Al Jaber, président désigné de la COP28, lors d’une interview avec l’agence de presse Xinhua. Il a noté que la Chine produit plus de trois quarts des panneaux solaires mondiaux, environ 60 % des éoliennes mondiales, et les trois quarts des batteries lithium-ion de la planète. 

 

La capacité industrielle de la Chine ne se limite pas à répondre aux besoins mondiaux de la transition énergétique, elle contribue également à la réduction des coûts pour chaque pays. Selon un livre blanc intitulé Transition énergétique de la Chine publié par le Bureau de l’information du Conseil des affaires d’État en août de cette année, les exportations chinoises de produits éoliens et photovoltaïques ont permis de réduire les émissions de carbone de 810 millions de tonnes dans d’autres pays. Par ailleurs, sa propre production d’énergies renouvelables a réduit directement les émissions de carbone d’environ 3 milliards de tonnes en 2023. 

 

De la construction d’éoliennes géantes offshore aux avancées dans les batteries au silicium cristallin, la Chine a continuellement repoussé les frontières de la technologie énergétique, augmentant l’efficacité de la conversion énergétique et réduisant considérablement les coûts. D’après l’IRENA, au cours des dix dernières années, les coûts des équipements chinois d’énergies éolienne et photovoltaïque ont chuté respectivement de 60 % et 80 %, réduisant grandement les coûts de développement et de construction des projets mondiaux d’énergies propres. 

 

La Chine s’est fixé des objectifs ambitieux de plafonner ses émissions de carbone avant 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, solidifiant sa position en tant que plus grand marché de crédit vert et deuxième marché d’obligations vertes au monde. 

 

Une coopération pragmatique 


La Chine joue un rôle actif dans la promotion de la coopération internationale face aux défis climatiques, en mettant un accent particulier sur la collaboration avec les pays africains. Cette coopération environnementale est devenue un pilier central de la relation sino-africaine, illustrée notamment par les huit initiatives majeures et les neuf programmes développés conjointement dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA). 

 

Lors de la huitième Conférence ministérielle du FCSA tenue en novembre 2021 à Dakar, les participants ont adopté la Déclaration sur la coopération sino-africaine de lutte contre le changement climatique. La Chine a formalisé des accords de coopération avec de nombreux pays africains, soutenant le continent dans ses efforts d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Ces efforts comprennent la mise en œuvre de projets spécifiques, la construction de zones de démonstration à faible émission de carbone et l’organisation de formations pour renforcer les capacités locales. 

 

Au Sommet 2024 du FCSA à Beijing, tenu début septembre, l’environnement et le changement climatique ont figuré parmi les sujets dominants. L’Initiative sur le renforcement de la coopération sino-africaine pour un développement vert et durable a été lancée lors de ce sommet. Plusieurs dirigeants africains, y compris ceux de l’Afrique du Sud, du Kenya et du Zimbabwe, ont rencontré le Président chinois Xi Jinping et ont exprimé leur intérêt pour un approfondissement de la coopération dans les domaines des énergies nouvelles. Une déclaration commune entre la Chine et l’Afrique du Sud a même annoncé l’organisation conjointe de conférences sur les investissements dans les énergies nouvelles par leurs chambres de commerce respectives. 

 

De plus, la Coalition internationale pour le développement vert de l’initiative « la Ceinture et la Route » a attiré plus de 170 partenaires de 40 pays, dont sept pays africains. Cette coalition favorise l’interaction entre les industries vertes, facilitant l’adoption de technologies respectueuses de l’environnement comme la production d’énergie photovoltaïque, le traitement des eaux usées et l’utilisation de véhicules électriques. 

 

Li Yonghong, directeur adjoint du Centre de coopération environnementale étrangère du ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement, a souligné l’importance de ces collaborations. Il a mentionné que grâce à des plateformes comme le Centre de coopération environnementale Chine-Afrique et la Coalition internationale, des recherches conjointes ont été menées, aboutissant à la publication de divers rapports sur le changement climatique et le développement durable. 

 

En préparation du Sommet 2024 du FCSA, M. Li a révélé que la Chine avait formé plus de 1 500 participants africains dans des domaines tels que la gestion environnementale, le contrôle de la pollution, l’économie verte et le changement climatique, renforçant ainsi les capacités en matière de développement durable. 

 

Enfin, il a ajouté que la Chine avait signé 19 mémorandums d’entente sur la coopération Sud-Sud pour combattre le changement climatique avec 17 pays africains, fournissant des équipements tels qu’un système micro-satellitaire, une centrale solaire photovoltaïque et plus de 3 000 lampadaires solaires dans le cadre de ces accords. 


Récolter des résultats significatifs 

 

Les pénuries d’énergie constituent un défi majeur pour de nombreux pays africains. Selon un rapport de l’AIE, 660 millions de personnes dans le monde seront toujours privées d’électricité d’ici 2030, avec une majorité en Afrique subsaharienne. Pourtant, l’Afrique regorge de ressources énergétiques renouvelables, avec des réserves solaire, éolienne et hydroélectrique qui représentent respectivement 40 %, 32 % et 12 % des réserves mondiales, offrant un potentiel immense pour le développement des énergies renouvelables.  

 

Dans ce contexte, l’expérience de la Chine dans le domaine du développement durable peut être extrêmement bénéfique pour l’Afrique. Au travers du FCSA, la Chine a déjà mis en place des centaines de projets d’énergies propres en Afrique.  

 

En 2023, l’entreprise China Electric Power Equipment and Technology a signé un protocole d’accord pour un ambitieux projet de 10 GW en Égypte, qui renforcera la capacité de production d’énergies renouvelables du pays et réduira sa dépendance aux combustibles fossiles. Ce projet, qui s’inscrit dans l’Initiative égyptienne du Corridor vert, devrait produire près de 30 térawattheures d’électricité par an et permettre d’économiser 1 milliard de dollars sur les coûts annuels du gaz naturel. 

 

Depuis 2021, le groupe chinois LONGi Green Energy Technology a également fourni plus de 1 GW de modules photovoltaïques à plus de 30 pays africains. Ces modules sont désormais utilisés dans divers secteurs, incluant les réseaux électriques nationaux, ainsi que dans l’industrie, le commerce, l’agriculture et les services publics. 

 

Mao Xiaojing, directrice de l’Institut d’études sur l’Asie occidentale et l’Afrique de l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique, a souligné que la coopération sino-africaine en matière d’énergies propres a non seulement amélioré la situation énergétique dans les pays africains, mais a également apporté un soutien crucial à la réponse de l’Afrique aux défis du changement climatique et à sa transition vers un développement durable. 

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